Neïba

Les ruines de Loropeni

Histoire

Les ruines de Loropeni

Par Sandro CAPO CHICHI 10 février 2015

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

‘Les ruines de Loropeni’ est le nom donné à des enceintes de pierre vieilles de mille ans situées près des frontières du Ghana et du Togo au Burkina Faso. Datant vraisemblablement du 11ème siècle de notre ère, leur site aurait vu l’apogée d’une civilisation basée sur l’extraction et la transformation de l’or entre les 14ème et 17ème siècles.

Par Sandro CAPO CHICHI / Nofipedia

Le site des ruines de Loropeni se situe à quelques kilomètres de la ville du même nom, elle même située à 430 kilomètres de Ouagadougou, la capitale du pays. Il se trouve à la frontière du Ghana et du Togo en pays Lobi, du nom d’une ethnie locale. Toutefois, cette région n’aurait que très récemment reçu la migration des Lobi qui s’y seraient installés au 18ème siècle repoussant ceux qui en furent peut-être les premiers habitants connus, les Lorhon. Seraient issus de ces derniers les peuples parents koulango et pakhala. Au 15ème siècle, les Dian et les Gan seraient ensuite arrivés dans la région.

Crédit Photo : burkinatourism.com

Crédit Photo : burkinatourism.com

Le pays lobi comprend une centaine de ruines dont celles de Loropeni sont en fait les mieux conservées. Les ruines de Loropeni s’étendent sur plus de 11000 mètres carrés avec des murs construits avec des pierres latéritiques et mesurant près de 100 mètres de long pour six mètres de haut. Ce site se serait développé dans le cadre du commerce de l’or. Loropeni se situe en effet à la jonction de différentes routes commerciales de l’Ouest-Africain médiéval et proche aujourd’hui encore, de réserves d’or.

La fonction de ces murs, comme l’identité de ses bâtisseurs reste inconnue. On a toutefois suggéré que la hauteur de ses murs et l’absence de fenêtres en leur sein traduirait des fins défensives que ce soit contre des animaux dangereux, des pillards ou encore de chasseurs d’esclaves. On a aussi suggéré qu’il s’agirait d’un entrepôt d’esclaves.

jeanmarcmeyrat.ch

jeanmarcmeyrat.ch

Des recherches supplémentaires sur ce site, récemment inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, ne pourront qu’enrichir cette portion aussi importante qu’originale de l’héritage de l’Afrique ancienne.

Références :

http://whc.unesco.org/fr/list/1225/
Lassina Simporé, Les ruines de LOROPÉNI, premier site burkinabé patrimoine mondial de l’humanité, ANKH n°18, 19, 20