AfriLeaks : un site en faveur du journalisme d’investigation en Afrique

L’Afrique se dote d’un site pour lutter contre la corruption. Lancé le 14 janvier 2015, AfriLeaks est « un outil qui permet à des médias et des informateurs de déclencher des enquêtes ».

Selon plusieurs enquêtes, l’Afrique fait partie des continents les plus corrompus au monde. Imaginé par l’African Network of Centers for Investigative Reporting (ANCIR), AfriLeaks est « un outil qui permet à des médias et des informateurs de déclencher des enquêtes » sur des éventuels cas de corruption qui gangrènent les pays africains.

« AfriLeaks veut encourager le journalisme d’investigation pour dénoncer la corruption ainsi que les violations des droits humains généralisés. Il aidera également à contourner la surveillance croissante exercée par les gouvernements et les entreprises… Nous avons conçu un système qui vous permet de partager des informations tout en protégeant votre identité… », explique un message audio-vidéo lu par une voix de synthèse, façon Anonymous, qui a circulé sur les réseaux sociaux annonçant le lancement de la plate-forme AfriLeaks le 14 janvier, rapporte La-Croix.com, le site d’information du journal chrétien.

AL

L’investigation contre la corruption

L’idée c’est d’aider les journalistes d’investigation à partager sous couverts de l’anonymat des informations sensibles en matière de lutte contre la corruption. Interrogé par La-Croix.com, Florent Geel, responsable du bureau Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), fait part de son enthousiasme : « Il sera sans doute intéressant de voir émerger à travers ce nouvel outil, qui doit s’ancrer dans la société africaine, des informations et des pistes d’enquête auxquelles on ne s’attendait pas. Comme celle des outils performants de surveillance électronique de certains États », souligne-t-il.

D’ores et déjà, 19 groupes de presse panafricaine sont partenaires de AfriLeaks. Le seul bémol majeur : les autorités africaines, frileuses avec la liberté d’expression, pourraient interdire l’utilisation de cet outil révolutionnaire. En revanche, tout dépendra du niveau d’attachement à la liberté de la presse des pays qui voudront bien l’autoriser. A suivre…

Sébastien Badibanga
Sébastien Badibanga
Journaliste-reporter, cool et branché. La politique est mon dada. J'aime aussi : la culture, les Etats-Unis, le PSG, l'électro et la mode. Je suis un épicurien qui croque la vie à pleine dent. "Je ne suis pas là pour plaire ou déplaire, mais pour porter la plume dans la plaie" (Albert Londres).

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