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Liban : une domestique nigériane mise en vente 1000$ sur Facebook

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Liban : une domestique nigériane mise en vente 1000$ sur Facebook

Par Sandro CAPO CHICHI 24 avril 2020

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Une annonce proposant à la vente une femme de ménage nigériane dans un groupe de petites annonces libanais a une nouvelle fois attiré l’attention sur le trafic d’êtres humains, notamment d’Africains, au Moyen-Orient.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media

Un utilisateur Facebook  y répondant du nom de Wael Jerro  a posté sur le réseau social une petite annonce dans un groupe intitulé ‘Buy & Sell in Lebanon’. D’autres annonces y portent sur l’achat et la vente d’objets tels que des chaussures, de la nourriture ou du matériel à Chicha. Celle de Wael Jerro portait en revanche sur la vente d’un être humain. Elle était accompagnée du tag ‘1000 dollars’, d’une photo du passeport de la personne en question et du texte suivant. « Travailleuse domestique de citoyenneté africaine avec un nouveau lieu de résidence et tous ses papiers en règle. Elle a 30 ans, est très dynamique et très propre ».

domestique

L’annonce depuis effacée  a rapidement attiré l’ire de nombreux internautes nigérians. Elle a été mise à la connaissance d’un plus grand nombre d’internautes par le compte instagram @thereneeabisaad. Ce dernier a invité les internautes à la dénoncer à l’ambassade nigériane au Liban.

Le coupable a été arrêté par des agents de la Sûreté Générale du Liban le jeudi 23 avril 2020. Il s’agirait d’un ressortissant syrien au Liban nommé Wael Jerro à l’état civil. D’après nos confrères du Middle East Eye, la victime est désormais en sécurité. Son frère a été contacté par la Commission de la diaspora nigériane, qui dépend du Ministère des Affaires Etrangères du pays.

La vente de domestiques est malheureusement un phénomène commun au Liban et dans le reste du Moyen-Orient. Leur présence y est régie par le système du Kafala, qui les contraint à dépendre juridiquement de leurs employeurs qui en profitent pour les abuser dans leur condition de travail, les exploiter, les forcer à fuir pour vivre dans l’illégalité dans le pays ou encore à se suicider.