Malédiction de Cham : les Noirs sont-ils réellement maudits par la Bible ?
Culture

Par Makandal Speaks 2 juillet 2017
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Certains savants modernes ont soutenu que le but original de la Malédiction dite de Cham était de justifier l’assujettissement du peuple cananéen aux Israélites, mais dans les derniers siècles, le récit a été interprété par certains juifs, chrétiens et musulmans comme une explication pour la peau noire, ainsi que l’esclavage.
Parmi les mensonges proférés à l’encontre des populations originaires d’Afrique Noire, celui de la « Malédiction (dite) de Cham » fut sans doute le plus néfaste. En effet, par le passé, certains ont vu dans cette malédiction la justification biblique de la négrophobie et de l’asservissement des Africains sub-sahariens. Cependant, en se penchant d’un peu plus près sur ce concept bancal, il apparaît clairement que les exégèses racistes de cet épisode du Livre de la Genèse sont motivées idéologiquement pas la suprématie blanche.
Mais qu’est-ce donc que cette « Malédiction (dite) de Cham » ? Les Africains sont-ils bibliquement maudits ? Qui sont ces fameux Chamites/Hamites ? D’où proviennent ces interprétations négrophobes ?
Genèse d’un concept :
Le concept fallacieux de la « Malédiction (dite) de Cham » trouve son origine dans un passage de l’Ancien Testament. Il s’agit du Sefer Bereshit [1], plus connu sous le nom de Livre de la Genèse. Ce livre qui est le premier de la Torah (ce que les chrétiens nomment le Pentateuque) fait figure d’ouvrage fondamental du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Fondamental, disions-nous parce qu’il relate les origines de la création du Monde par Dieu, de l’avènement de l’Humanité avec le couple originel formé par Adam et Eve.
Le récit se poursuit par la destruction divine de l’Humanité via le Déluge, catastrophe à laquelle seuls Noé et sa famille échappent. C’est à ce moment qu’intervient la fameuse « Malédiction (dite) de Cham » à laquelle nous nous intéressons dans cette partie. Plus précisément en Genèse 9:20-27 où il est écrit [2]:
20 Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne.
21 Il but du vin, s’enivra, et se découvrit au milieu de sa tente.
22 Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le rapporta dehors à ses deux frères.
23 Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la nudité de leur père; comme leur visage était détourné, ils ne virent point la nudité de leur père.
24 Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet.
25 Et il dit: Maudit soit Canaan! Qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères!
26 Il dit encore: Béni soit l’Éternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave!
27 Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave!
À quel moment Cham est-il maudit? Nulle part. En réalité, la malédiction prononcée par Noé, le patriarche biblique, cible le fils de Cham, Canaan. En fait, parler de « Malédiction de Cham » et purement et simplement, un abus de langage. Un tour vers la « Table des Nations » est le meilleur moyen d’être au fait avec la généalogie des descendants de Noé.
La Table des Nations :
La « Table des Nations » correspond à la généalogie des fils de Noé ainsi qu’à leur dispersion sur Terre à la suite du Déluge. Cet outil de géographie biblique, apparu à partir de la Genèse 10 [2], ne se focalise, bien évidemment, que sur les sociétés/peuples connus lors de la rédaction de la Bible.

Cette carte, issue de la première version imprimée d’Etymologiae d’Isidoor, identifie les 3 continents connus à son époque comme étant peuplés par les descendants de Shem, Japheth et Cham de la Bible.
Ces « Générations de Noé« , se composent d’une liste de 70 noms se référant à diverses ethnies ou à des toponymes connus de la géographie biblique. Parmi eux se trouvent notamment les trois fils de Noé, Sem, Cham et Japheth, certains des petits-fils de Noé y compris Dedan, Pout, Mizraïm, Cush et Canaan, ainsi que d’autres descendants, tels Nimrod ou encore Heth, Jebus et Amorus.
Selon la « Table des Nations » et les historiens de l’antiquité qui s’y référaient, Cham était l’ancêtre de populations originaires d’Afrique, mais aussi installées en Arabie, en Syrie/Palestine et en Mésopotamie. Ce qui par ailleurs reconnaît tacitement l’origine négro-africaine des peuples et territoires précédemment cités.
L’étymologie de son nom n’est pas encore formellement avérée, mais pour beaucoup, Ham/Cham renvoi au terme hébreu pour « brûlé« , « noir » ou « chaud« , lui-même issu du Mdw Ntr « Km » signifiant « noir » [3]. Il est intéressant de remarquer que malgré les témoignages des historiens de l’antiquité, les historiens occidentaux, à partir du XIXe siècle, ont fait des Hamites/Chamites (du nom biblique Ham/Cham) un sous-groupe de la « race caucasienne« .
Négrophobie exégétique :
Comme nous le disions plus haut, nombreux ont été ceux qui ont utilisé la « Malédiction (dite) de Cham » afin de valider bibliquement l’esclavage et la négrophobie, alors même que rien dans le passage Genèse 9:20-27 n’indique que Cham lui-même fut maudit, ni que ce dernier était noir. Pour le chantre du mouvement pour les droits civiques, le Révérend Martin Luther King Jr, cette manipulation exégétique relevait du pur « blasphème« , il ne se garda pas de le dire publiquement lors de l’un de ses discours :
« Je comprends qu’il y a des chrétiens parmi vous qui tentent de justifier la ségrégation sur la base de la Bible. Ils soutiennent que le Nègre est inférieur par nature à cause de la malédiction de Noé sur les enfants de Cham. Oh mes amis, c’est un blasphème. Ceci est contre tout ce que la religion chrétienne signifie. Je dois vous dire comme je l’ai dit tant de chrétiens avant, que dans le Christ « il n’y a ni Juif ni Gentil, il n’y a ni esclave ni libre, il n’y a ni homme ni femme, car nous sommes tous un en Christ Jésus« . [4]
Ibn Khaldoun, historien du XII° siècle, issue d’une famille andalouse d’origine arabe, considéré comme le « précurseur de la sociologie moderne » atteste dans son ouvrage Prolégomènes (Al Muqqadima en arabe) de la diffusion d’une exégèse négrophobe de la « Malédiction (dite) de Cham » :
« Quelques généalogistes n’ayant aucune connaissance de l’histoire naturelle ont prétendu que les Nègres, race descendue de Cham, fils de Noé, reçurent pour caractère distinctif la noirceur de la peau, par suite de la malédiction dont leur ancêtre fut frappé par son père, et qui aurait eu pour résultat l’altération du teint de Cham et l’asservissement de sa postérité. Mais la malédiction de Noé contre son fils Cham se trouve rapportée dans le Pentateuque, et il n’y est fait aucune mention de la couleur noire. Noé déclare uniquement que les descendants de Cham seront esclaves des enfants de ses frères. L’opinion de ceux qui ont donné à Cham ce teint noir montre le peu d’attention qu’ils faisaient à la nature du chaud et du froid, et à l’influence que ces qualités exercent sur l’atmosphère et sur les animaux qui naissent dans ce milieu. » [5]

Portrait d’Ibn Khaldoun sur un billet de 10 Dinars tunisiens.
Notons qu’Ibn Khaldun lui-même est un négrophobe notoire. Dans le même ouvrage, il avait nié l’humanité des africains sub-sahariens en les comparant à des animaux sauvages. En déclarant que « les seuls peuples à accepter l’esclavage sont les nègres, en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade animal » il se rangea définitivement dans le camp des défenseurs de la traite négrière et de l’esclavage des Noirs. Tout grand historien/sociologue qu’il fut, il souilla son œuvre par le ridicule de ses propos à l’encontre des habitants du Sud du Sahara :
« Au sud de ce Nil existe un peuple noir que l’on désigne par le nom de Lemlem. Ce sont des païens qui portent des stigmates sur leurs visages et sur leurs tempes. Les habitants de Ghana et de Tekrour font des incursions dans le territoire de ce peuple pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent leurs captifs les conduisent dans le Maghreb, pays dont la plupart des esclaves appartiennent à cette race nègre. Au delà du pays des Lemlem, dans la direction du sud, on rencontre une population peu considérable ; les hommes qui la composent ressemblent plutôt à des animaux sauvages qu’à des êtres raisonnables. Ils habitent les marécages boisés et les cavernes ; leur nourriture consiste en herbes et en graines qui n’ont subi aucune préparation ; quelquefois même ils se dévorent les uns les autres : aussi ne méritent-ils pas d’être comptés parmi les hommes. » [6]
Bien que la Bible ne dise à aucun moment que Cham était noir, il a été associé à cette couleur de par son étymologie venant de «sombre» ou «brun». Par la suite, certaines traditions rabbiniques conservées dans le Talmud babylonien prétendent que Dieu aurait maudit Cham parce qu’il aurait eu des rapports sexuels à bord de l’arche et « a été frappé dans sa peau » :
« Nos Rabbins ont enseigné: Trois copulaient dans l’arche, et ils ont tous été punis – le chien, le corbeau, et Cham. Le chien fut condamné à être attaché, le corbeau expectorait [sa semence dans la bouche de son compagnon]. Et Cham fut frappé dans sa peau.« [7]
Selon d’autres traditions juives, Noé maudirait Cham parce qu’il aurait castré son père. Alors même que le Talmud ne se réfère qu’à Cham, la version introduite dans le midrash va plus loin en affirmant que « Kush vient de lui » en référence à sa noirceur et que la malédiction ne s’appliquait pas seulement à Cham, mais aussi à son fils aîné Kush, ce dernier étant un africain subsaharien.
L’explication selon laquelle les Africains noirs, en leur qualité de « fils de Cham », auraient été maudits et «noircis» par leurs péchés, avait une moindre influence au Moyen-Age, comparée à l’époque de la traite négrière des 18eme et 19eme siècles. Les nations européennes, capitalistes et esclavagistes (termes synonymes) de l’époque n’ont éprouvé aucune honte à justifier le crime contre l’humanité qu’est l’esclavage par les péchés de Cham. Il s’agissait pour elles de produire une idéologie la mieux adaptée aux intérêts de l’élite blanche.
Le mythe hamitique :
À partir du 19eme siècle, les pseudo-scientifiques occidentaux classent la race Hamitique comme étant un sous-groupe de la « race » caucasienne de la « race » sémitique. Cette classification regroupait les populations non sémitiques originaires d’Afrique du Nord et de la Corne de l’Afrique, y compris les Égyptiens de l’antiquité [8].
Selon le tenant de la théorie Hamitique, cette « race hamitique » serait supérieure ou plus avancée que les populations négroïdes d’Afrique subsaharienne. Selon cette hypothèse qui relève plus de la fantasmagorie pseudo-scientifique, la quasi-totalité des réalisations importantes de l’histoire africaine ont été le fruit du travail des «Hamites» ayant migré vers l’Afrique centrale comme pasteurs, apportant de nouvelles coutumes, langues, technologies et compétences administratives avec eux. Au début du 20eme siècle, ce modèle théorique avait le vent en poupe.
Pour l’anthropologue britannique, médecin et chercheur en pathologie médicale, à l’origine, tout ce qui a une valeur en Afrique y a été apporté par les Hamites, une variante de la « race blanche » :
» Les civilisations d’Afrique sont les civilisations des Hamites… Les migrants hamites étaient des Caucasoïdes pastoraux, arrivés vagues par vagues, mieux armés et d’esprit plus vif que les agriculteurs nègres à peau sombre » [9]

Carte ethnographique allemande de 1932 montrant le type Hamitique comme une subdivision de la « race » caucasienne.
Les puissances coloniales européennes ont été grandement influencées par la théorie Hamitique et cela s’en est ressenti dans leurs politiques au cours du XXeme siècle. L’exemple le plus significatif (et le plus tragique) reste sans aucun doute celui du Rwanda. Là-bas, les fonctionnaires allemands puis belges de la période coloniale ont montré des attitudes préférentielles envers les Tutsis par rapport aux Hutus, en se basant sur cette ridicule théorie raciste. Certains pseudo-savants occidentaux ont soutenu que ce biais était un facteur important qui a contribué par la suite au génocide Tutsi en 1994 [10]
« Durant au moins un siècle, celui de la mainmise coloniale, l’hypothèse hamitique (…) a été une clé de voûte de l’africanisme. L’explication de tout trait culturel par l’intervention de conquérants ou d’immigrants qualifiés de «Hamites» par opposition aux «Nègres en tant que tels», est devenue un schéma récurrent et omniprésent » [11]
Certains pseudo-scientifiques coloniaux soutenaient par exemple que l’empire du Kitara [12] avait était établi par une dynastie fondatrice hamitique. Cela suffit comme base aux européens pour prétendre que les Tutsis étaient supérieurs aux Hutus [13]. Malgré le fait que les deux groupes parlent le kinyarwanda, une langue bantu. Les Tutsis étaient donc vus comme ayant une origine Hamitique blanche, ceci étant basé sur leur morphologie.
Néanmoins, les occidentaux n’ont pas été les seuls à s’engouffrer dans le mythe hamitique. Plusieurs organisations militantes afro ont réutilisé la notion d’identité Hamitique afin de défendre, souvent dans le sens des intérêts de la communauté noire ; parfois, comme dans la région des grands lacs, pour justifier l’injustifiable. Parmi les propagateurs de cette théorie se trouvent :
- George Wells Parker (1882-1931), un activiste politique et écrivain afro-américain, co-fondateur de la Hamitic League of the World [14] en 1917. Avec cette organisation, il s’agissait pour Parker :
« [d’]inspirer au nègre de nouveaux espoirs, les rendre ouvertement fiers de sa race et de ses grandes contributions au développement religieux et à la civilisation de l’humanité ». [15]
Ce nationaliste noir, promoteur de la fierté africaine et du progrès économique noir soutenait :
« [qu]’il y a cinquante ans, on n’aurait pas rêvé que la science défendrait le fait que l’Asie fut le foyer des races noires aussi bien que l’Afrique, mais cela s’est simplement fait« [15].
- Noble Drew Ali (1886-1929), fondateur en 1913 de la Moorish Science Temple of America [16], a développé au travers de son organisation nationaliste noire et religieuse, l’Homme Noir Asiatique :
« Les fils et les filles déchus de la nation asiatique d’Amérique du Nord doivent apprendre à aimer au lieu de haïr ; et connaître leur moi supérieur et leur moi inférieur. C’est l’union du Saint Coran de la Mecque pour l’enseignement et l’instruction de tous les Américains maures, etc. La clé de la civilisation était et est entre les mains des nations asiatiques. Les Maures, qui étaient les anciens Moabites, et les fondateurs de la Ville Sainte de La Mecque. » [17]
- Elijah Muhammad (1897-1975), leader de la Nation of Islam, lui aussi a développé la théorie de l’Homme Noir Asiatique en affirmant que la race noire supérieure proviendrait de la Tribu perdue des Shabazz, qui possédait à l’origine « des traits fins et des cheveux lisses », mais qui ayant migré vers l’Afrique centrale, auraient perdu leur religion et auraient sombré dans une « vie de jungle »[18].
- L’Universal Negro Improvement Association (UNIA) fondée en 1920 par Marcus Garvey estimait pour sa part que les Éthiopiens étaient la « race mère« . Pour Garvey, la civilisation était originaire d’une Éthiopie hamitique, un point de vue entremêlé d’imagerie biblique.
- Plus proche de nous, le Hutu Power véhiculait l’idée d’une suprématie Hutu sur les envahisseurs Hamites/Tutsis. Cette idéologie directement issue du mythe hamitique amenée par les colonisateurs belges et allemands, a abouti au Génocide Tutsi de 1994. Il est évident que tomber dans de tels travers est diamétralement en opposition avec la doctrine du panafricanisme.
Les Noirs sont-ils maudits par la malédiction de Cham biblique ?
Ainsi, ladite Malédiction de Cham concerne en fait Canaan et rien dans le texte biblique n’indique que la malédiction donne à Cham la peau Noire ni ne fait un lien entre négritude et servitude. Tout cela n’a été que fumisterie talmudique, puis islamique avant de devenir Catholique/Protestant, ayant comme unique objectif la légitimation du crime contre le genre humain que sont les traitres négrières et l’esclavage. De plus, alors que pour les historiens de l’antiquité (comme on le voit à travers la « Table des Nations« ), Cham et sa descendance sont les populations noires qui ont habité l’Afrique, la Palestine actuelle, la péninsule arabique et la Perse antique, leurs successeurs occidentaux de la période coloniale, devant la majesté des civilisations noires d’Afrique et d’Asie, ont préféré falsifier la réalité en se donnant la paternité du patrimoine négro-africain de l’Afrabie [19]. Cette usurpation d’identité à donné naissance à une idéologie fantasmagorique qui bien souvent s’est avérée néfaste comme lors du Génocide au Rwanda en 1994.
Ainsi donc, il n’est pas vain de penser que la malédiction (dite) de Cham et tout ce qui s’y rapporte relève en fait de la pire escroquerie intellectuelle qui soit.
Notes et références :
[1] Le Sefer Besherit est la 1e portion hebdomadaire de la Torah dans le cycle juif annuel de la lecture de la Torah.
[2] Bible Louis Ségond
[3] Cheikh Anta Diop ~ Nations Nègres et Culture, tome I
[4] Révérend Martin Luther King Jr. ~ « Lettre de Paul aux chrétiens américains« , prononcé à l’Eglise Baptiste de Dexter Avenue, le 4 Novembre 1956 à Montgomery en Alabama.
[5] Ibn Khaldun ~ Al Muqqadima, 1ère Section, 3e Discours Préliminaire
[6] Ibn Khaldun ~ Al Muqqadima 3e partie, éd. Quatremère, trad. de Slane
[7] Talmud, Sanhedrin 108b
[8] Giuseppe Sergi ~ « The Mediterranean Race« , London: W Scott, 1901
[9] Josef Ki-Zerbo ~ « General history of Africa, II: Ancient civilizations of Africa« , 1986
[10] JH Speke ~ Journal of the Discovery of the Source of the Nile, London: Blackwoods, (1863)
[11] Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda ~ Rwanda racisme et génocide, 2013
[12] L’empire du Kitara était un état de la région des Grands Lacs dont l’existence est considérée tantôt comme historique, tantôt comme légendaire.
[13] Charles Gabriel Seligman ~ Races of Africa, Payot, 1935
[14] La Hamitic League of the World était une organisation nationaliste afro-américaine. Le mot Hamitique vient de Ham/Cham, le fils de Noé, dans l’Ancien Testament dot il est question dans cet article.
[15] George Wells Parker ~ Children of the Sun (reprint ed.), Baltimore: Black Classic Press. (1978)
[16] Le Moorish Science Temple of America est une organisation nationaliste et religieuse afro-américaine fondée par Noble Drew Ali. Selon la doctrine de cette organisation, les Noirs et les Peuples de couleur seraient les descendants de l’Empire Maure et seraient donc eux-même des Maures et musulman de foi.
[17] Noble Drew Ali ~ Circle Seven Koran,
[18] « ‘The Asiatic Black Man’: An African American Orientalism?« , Journal of Asian American Studies, Octobre 2001