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Ces cinq jeunes kényanes ont créé une application pour lutter contre l’excision

Santé

Ces cinq jeunes kényanes ont créé une application pour lutter contre l’excision

Par Sandro CAPO CHICHI 26 juillet 2017

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Les Kényanes Stacy Owino, Cynthia Otieno, Purity Achieng, Macrine Atieno et Ivy Akinyi ont créé I-Cut,  une application destinée à lutter contre l’excision.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr

Traditionnellement fortement confrontées aux violences contre les femmes, les Kényanes ont été particulièrement actives dans la lutte contre ces fléaux. C’est dans cette lignée que se situe l’action de cinq lycéennes originaires de Kisumu à l’ouest du Kenya : Stacy Owino, Cynthia Otieno, Purity Achieng, Macrine Atieno et Ivy Akinyi.  Âgées de 15 à 17 ans en juillet 2017, elles ont créé I-Cut, une application mobile destinée à lutter contre l’excision.

D’après les résultats de  l’Etude Démographique et de Santé 2008-2009, 27% des Kényanes âgées de 15 à 49 ans avaient  fait l’objet d’une mutilation génitale. Ces chiffres constituaient une amélioration par rapport à 2003 (32,3%) et à 1998 (37.6%).  Pour contribuer à cette évolution, I-Cut a été conçu pour mettre en contact les jeunes femmes menacées ou victimes d’excision avec des centres de secours, d’aide médicale et légale. D’utilisation simple, I-Cut dispose de six boutons : ‘aide’, ‘sauvetage’, ‘signalement’, ‘informations sur l’excision’, ‘dons’ et ‘feedback’.

Les jeunes filles considèrent que leur but à travers l’ application est de « rendre l’espoir aux jeunes filles l’ayant perdu ». Bien qu’aucune d’entre elles n’ait été excisée, nombre de leurs amies ont été victime de ce fléau, de quoi quand même donner une dimension personnelle à leurs actions. Elles ne souhaitent d’ailleurs pas limiter la portée de celles-ci au Kenya.

Comme le rappelle Stacy Owino, une des jeunes filles,  » l’excision est un gros problème qui affecte les filles dans le monde entier et c’est un problème auquel nous souhaitons apporter une solution. »

Le caractère international de leur combat prendra forme entre le 7 et le 11 août 2017 quand elles se rendront dans la Silicon Valley aux Etats-Unis dans les quartiers généraux de Google. Elles seront les seules Africaines à participer au Technovation Challenge, un concours consacrant des jeunes filles s’appliquant à résoudre des problèmes dans leurs sociétés par l’innovation. Qu’elles soient ou non les gagnantes du prix de 15000 dollars que remporteront les lauréates, les jeunes filles estiment déjà avoir remporté une victoire.

 « Que l’on gagne ou non, notre perspective du monde et les possibilités dont elle dispose changeront pour le mieux », ont-elles déclaré.

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