Mali : deuil national après la mort de 17 soldats à Nampala

Au Mali, jeudi 21 juillet, le gouvernement a décrété trois jours de deuil national à compter de minuit, après l’attaque d’un camp militaire à Nampala, une ville de la région de Ségou située à environ 510 kilomètres de Bamako. 17 soldats y ont été tué mardi matin. 

Nampala : une attaque revendiquée par deux groupes !

L’attaque du camp militaire de Nampala, la deuxième caserne la plus importante de la région après celle de Ségou (capitale régionale), a été lancée mardi à 5h30 du matin -heure locale- par des hommes armés encore non identifiés . « Nous avons perdu 17 hommes et déplorons 35 blessés qui ont tous été acheminés vers des unités de soin dans la région de Ségou » , a déclaré  Tièman Hubert Coulibaly, le ministre de la Défense mardi soir à la télévision publique, tandis que le premier bilan faisait état de  « 12 morts et d’une trentaine de blessés ».

« Nous ferons en sorte que cette attaque terroriste coordonnée qui s’est portée sur nos positions à Nampala fasse l’objet d’une réponse appropriée », a ajouté le ministre de la Défense après que deux groupes armés aient revendiqué l’acte, l’un peul et l’autre djihadiste.

C’est un responsable de l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ), un mouvement politico-armé dont la création par Oumar Aldjana a été annoncée en juin après des violences contre cette communauté, qui a d’abord affirmé auprès de l’AFP  être à l’origine de ce drame.

« Nous revendiquons l’attaque de ce mardi contre le camp militaire de Nampala en signe de légitime défense », a affirmé Sidy Cissé, secrétaire général adjoint de l’ANSIPRJ dans une brève communication téléphonique avec un journaliste de l’AFP. Le groupe a évoqué la mort de huit personnes et onze blessés du côté des militaires, et trois blessés dans ses rangs. Il a également précisé avoir récupéré « cinq pick-up et deux camions transporteurs de troupes ». Des déclarations que des sources de sécurité dans la région ont dû mal à croire, car d’après l’une d’elles l’ANSIPRJ n’a « pas la logistique d’envergure pour mener seule une opération de cette nature ».

La deuxième revendication a été faite par le groupe djihadiste malien Ansar Dine dans un communiqué diffusé par SITE, le centre américain de surveillance de sites djihadistes. Dans ce texte, Ansar Dine, fondé par l’ex-rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly a affirmé avoir mené une « très grande attaque » contre la caserne de Nampala, tuant des « dizaines de soldats ».

Bamako : prolongation de l’Etat d’urgence

Par conséquent, le gouvernement a résolu de prolonger l’Etat d’urgence de dix jours à compter de jeudi. Rappelant que l’Etat d’urgence était en vigueur depuis le mois d’avril et avait expiré le 15 juillet. D’après la télévision malienne, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta devait se rendre aujourd’hui à Segou pour assister à une cérémonie d’hommage aux victimes du camp militaire de Nampala.

Dans tout les pays, les drapeaux du pays ont été mis en berne. Tièman Hubert Coulibaly a assuré que « les FAMa (Forces armées maliennes) tiennent la ville (Nampala) » et procèdent à des opérations pour retrouver les assaillants.

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Passionée par l'écriture, la beauté et la mode, toujours dans l'idée de promouvoir l'excellence noire, j'ai décidé de créer une page Facebook (Jalia), dédiée à la femme.

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