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Dix-sept bonnes raisons de ne pas travailler à son propre compte

Economie

Dix-sept bonnes raisons de ne pas travailler à son propre compte

Par Neo - immigrechoisi.com 16 octobre 2014

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Nous avons tous déjà lu d’innombrables articles sur les bonnes raisons de se mettre à son compte ou detravailler en free-lance. 

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La plupart des travailleurs indépendants ont tendance à embellir leur situation en faisant passer le salarié en entreprise pour un crétin sans ambition. La vérité est qu’il existe plein de bonnes raisons de ne pas travailler en free-lance. Il n’y a rien de mal à choisir un emploi en entreprise, tout comme il n’y a rien de mal à être à son compte ou en free-lance.

Voici quelques raisons que vous devriez examiner avant de décider vraiment si vous êtes fait pour travailler à votre compte ou pas.

1. Vous pensez que ce sera plus facile qu’en entreprise. Après tout, il suffit de n’accepter que les projets qui nous plaisent. On n’a pas de patron ou de collègues à gérer, et on est en mesure de se fixer ses propres horaires. Mais la vérité est que la plupart des indépendants, surtout lorsqu’ils débutent, ne sont pas en mesure d’être suffisament pointilleux sur le travail qu’ils doivent effectuer. Et puisqu’ils n’ont pas des collègues ou un patron, cela signifie qu’ils n’ont pas non plus de gens vers qui se tourner s’ils sont coincés sur un projet. Conséquence : le travail est plus difficile qu’on ne le croit.

2. Vous manquez d’expérience. Si vous sortez tout juste de l’école, c’est logique. Pourtant, l’expérience est importante quand on est indépendant. Tout d’abord, vous aurez besoin d’un portfolio à présenter aux clients potentiels, comme preuve de ce que vous êtes capable de faire. Peu de clients aiment être les premiers. La plupart préfèrent voir ce que vous avez déjà accompli pour d’autres avant eux, et surtout ce que ces derniers ont pensé de votre travail.

3. Vous n’avez aucun sens des affaires. Lorsque vous êtes en free-lance, vous n’avez généralement pas de personnel autour de vous pour gérer la facturation, la comptabilité, le marketing, la communication, le service après-vente, et toutes ces tâches multiples pour lesquelles les grandes entreprises ont du personnel. Ce sont toutes les choses dont vous aurez pourtant besoin lorsque vous travaillerez à votre compte. Bien sûr, vous pouvez toujours externaliser tout ou partie de ces fonctions, mais ce sera à un coût prohibitif. C’est mieux si vous savez comment faire tout ou partie de ce travail par vous-même. Si vous ne savez pas être multitâches, revoyez vos ambitions.

4. Vous avez besoins des avantages liés au salariat. Que vous ayez ou non des problèmes de santé, vous aurez besoin d’une assurance-maladie. Encore plus si vous avez des enfants. La plupart des entreprises offrent tous ces avantages à leurs salariés. Si vous êtes travailleur autonome, vous n’aurez pas non plus les cotisations patronales pour votre retraite. Vous ne serez pas payé en cas d’arrêt-maladie ou les jours de congés personnels. Toutes ces choses devront être intégrées dans votre budget ou vos prévisions avant de vous lancer à votre compte.

5. Vous pensez que la rémunération sera meilleure. C’est souvent la raison pour laquelle beaucoup envisagent de se mettre à leur compte. Après tout, on espère garder tout l’argent facturé aux clients sans avoir à le partager avec un employeur. Et c’est vrai. Mais vous serez également responsable du paiement de l’ensemble de vos propres impôts aux fisc. Vous aurez également toutes sortes de dépenses incontournables liées à votre activité. Les fournitures de bureau, de nouveaux équipements, des logiciels et tout ce qui va de pair avec la gestion d’une entreprise devra venir de votre poche. Au final, la somme d’argent qui vous restera ne sera pas si énorme que ça.

6. Vous n’avez pas d’autodiscipline. Si vous ne savez pas vous discipliner pour réellement travailler, vous ne ferez pas long feu en indépendant. Si vous trouvez que vous passez trop de temps sur Facebook au lieu de travailler, vous allez avoir du mal à facturer suffisamment d’heures pour payer vos propres factures. Ce n’est pas pour rien que beaucoup de ces sites Internet sont bloqués dans les entreprises. Lorsque vous travaillez dans une entreprise, il y a toujours la menace d’être viré si vous faites une gaffe. Lorsque vous travaillez pour vous-même, vous n’avez pas cette menace persistante, cette épée de Damoclès sur la tête. Mais si vous ne délivrez pas le produit dans les délais, vous aurez des clients mécontents et, finalement, plus de clients du tout. Donc si vous ne pouvez pas vous autodiscipliner pour travailler quand il le faut, vous feriez mieux de rester salarié d’entreprise.

7. Vous n’aimez pas vraiment votre travail. Nombreux sont ceux qui travaillent au quotidien sans vraiment aimer leur job. Ils ne se réveillent pas le matin avec l’impatience d’aller travailler. Ils le font pour se nourrir et payer leurs factures. Parfois, c’est dû à l’environnement professionnel, mais souvent c’est dû au travail en lui-même. Si vous n’aimez pas réellement ce que vous faites, il est probable que vous ne l’aimerez pas plus une fois à votre compte. Travailler en indépendant est difficile, et si vous avez déjà du mal à trouver la motivation pour faire votre travail, vous aurez probablement encore plus de mal une fois qu’il y aura plus de patron pour vous motiver.

8. Vous pensez que les horaires sont meilleurs. Lorsque vous serez votre propre patron ou en free-lance, vous aurez probablement à travailler douze à seize heures par jour sept jours par semaine, au moins les premières années. Bien sûr, une fois que tout sera mis en place, vous serez probablement en mesure de réduire vos heures et ne prendre que les projets les plus rémunérateurs. Dans l’intervalle, vous devrez accepter tout, histoire de vous bâtir une réputation et une base de clients réguliers. Il est également probable que votre méthode de travail ne sera pas au top durant vos premiers mois, voire vos premières années, dans les affaires. Vous passerez du temps sur les activités inutiles. Vous allez répéter les choses parce que vous n’aurez pas encore acquis les bonnes méthodes pour automatiser les tâches récurentes. Et de ce fait, vous passerez plus de temps que nécessaire sur beaucoup de choses, et travaillerez finalement plus longtemps que dans un emploi normal.

9. Vous n’avez pas de place chez vous pour un bureau. Vous aurez besoin d’un espace dédié pour travailler. Cela ne doit pas être nécessairement en dehors de voter domicile, mais vous devrez au moins avoir un bureau qui n’est utilisé que pour votre travail. L’idée que vous pouvez tout faire de votre table de cuisine va vous causer des maux de tête ; tout comme l’idée que vous pouvez faire tout votre travail depuis le café du coin.

10. Vous ne savez pas où et comment trouver des clients. Jusqu’à ce que vous vous fassiez une excellente réputation dans votre domaine, ce sera à vous d’aller chercher les clients. Si vous n’avez aucune idée de la méthodologie pour trouver des clients potentiels, vous risquez d’avoir du mal à trouver du travail. Ayez un plan avant de démarer en indépendant. Bon à savoir : voler les clients de votre employeur précédent n’est pas la meilleure façon de démarrer.

11. Vous n’avez pas de compétence ou d’expérience en gestion de projets. Les indépendants doivent être en mesure de gérer un projet du début à la fin. Lorsque vous travaillez dans un environnement d’entreprise, vous devez gérer certains aspects d’un projet uniquement. Mais si vous êtes free-lance, vous devrez être en mesure de gérer tous les aspects. Si vous n’avez jamais géré un projet de de bout en bout, vous ferez probablement beaucoup de faux-pas au début. Cherchez à acquérir une expérience en gestion de projet, via des livres, des blogs, et tout ce que vous pouvez pour en apprendre un maximum.

12. Vous ne voulez pas avoir affaire à certaines personnes. Lorsque vous êtes indépendant, vous avez à traiter avec les clients, les partenaires, etc. Et si vous avez souvent le contrôle sur la façon dont ces interactions se passent, vous aurez très souvent à faire face à tout type d’individus. Ne vous mettez pas en indépendant si vous n’aimez pas les contacts humains.

13. Vous ne pouvez ou savez pas vous défendre. Comme mentionné précédement, vous allez certainement vous retrouver avec des clients, des banquiers, ou des agents de l’administration difficiles à un moment donné. Si vous ne pouvez vous affirmer, vous finirez par vous faire marcher dessus. Vous devez avoir la confiance nécessaire pour résister à un client qui essaie de vous faire travailler gratuitement, ou qui essaie de vous anarquer. Vous devez également être en mesure de gérer les clients qui ne paient pas leurs factures ou font des demandes déraisonnables. Vous devrez défendre vos droits et vous justifier face à l’administration fiscale, aux clients difficiles, etc.

14. Vous ne savez pas gérer votre temps. La gestion du temps peut être l’un des aspects les plus difficiles du travailleur indépendant. C’est aussi l’un des plus importants. Elle se compose de deux choses importantes : le temps que vous consacrez à votre travail par rapport à celui que vous consacrez à votre vie personnelle, et le temps que vous passez sur un projet par rapport à un autre projet. Se fixer des horaires de travail aide à résoudre le premier cas, même si ces horaires consistent seulement à se dire qu’on va travailler huit heures par jour (quels que soient les huit heures). Le second est un peu plus compliqué. Analyser combien de temps vous passez sur chaque projet et être conscient de ce que ça vous rapporte. Essayez d’estimer combien de temps chaque tâche du projet vous prendra, et puis essayez de vous en tenir à cette estimation.

15. Vous ne savez pas vous automotiver. Ceci est étroitement lié à l’autodiscipline. Etre discipliné, c’est faire ce que vous avez à faire. La motivation c’est trouver le but ultime, le pourquoi vous voulez et devez faire les choses. Certaines sont liées à votre activité et même si elles ne sont pas absolument nécessaires, vous les accomplissez parce que ça rendra votre business plus solide et plus agréable. Si vous ne faites jamais plus que le strict minimum, vous n’avez pas vraiment compris ce que signifie être en free-lance ou être son propre patron. S’automotiver signifie pouvoir faire des choses au-delà de ce qui est nécessaire pour améliorer votre activité.

16. Vous ne voulez pas garder une image professionnelle. Lorsque vous travaillez pour une entreprise, vous pouvez ne jamais avoir à traiter directement avec des clients ou des fournisseurs. Ceux-ci peuvent ne même pas savoir qui vous êtes. Et ce n’est pas grave, parce que généralement ils sont plus intéressés par l’entreprise que les individus qui y travaillent. Lorsque vous êtes en free-lance, c’est votre nom et votre personnalité qui définissent l’image qu’on se fait de votre travail. Cela signifie que vous devez veiller à garder une image professionnelle pour obtenir de meilleurs résultats. Il est fort probable que le client s’intéresse à votre réputation. Vous devez donc garder votre vie privée privée, et agir de façon professionnelle en public.

17. Vous voulez bénéficier des congés payés. En tant que travailleur indépendant, vous n’aurez pas de congés payés. Vous devrez soit prévoir un budget en conséquence tout au long de l’année, ou faire un gros effort juste avant les vacances pour y arriver. Bien sûr, plus vos vancances dureront, plus vous aurez besoin de planifier à l’avance. Souvent, vous pourriez encore devoir gérer les urgences des clients durant vos vacances. Si vous vous êtes habitué à avoir quatre semaines de congés payés chaque année, il y a un gros ajustement à faire. D’abord, informer vos clients longtemps à l’avance, notamment si vous devez vous absenter durant plusieurs jours.

Au final, travailler à son compte n’est pas donné à tout le monde. Et il n’y a rien de mal à cela. Souvent, les travailleurs indépendants ou les entrepreneurs se sentent supérieurs à ceux qui ont choisi de rester salariés. Ce n’est pas justifié. Se mettre à son compte est un choix, en fonction de sa situation et de ses aspirations personnelles.

Pour certains, se mettre à son compte est un rêve qui se réalise.

Pour d’autres, c’est comme une peine de prison.

Alors ? la recherche ou la création d’emploi ?