Boycott de la série ‘Dear White People’, accusée de racisme anti-Blanc
Culture
Par Sandro CAPO CHICHI 13 février 2017
Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !
La chaîne de télévision en streaming Netflix est sous le feu d’un appel au boycott de la part d’une partie du public. La raison : la diffusion programmée de l’adaptation en série TV du film ‘Dear White People’, accusée de racisme anti-blanc par ses détracteurs.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Le 8 février 2017 était diffusé en ligne le trailer de la série Dear White People adapté du film de Justin Simien qui sera accessible le 28 avril 2017. Comme le montre le nombre de ‘Je n’aime pas’ largement supérieur à celui de ‘J’aime’ en dessous la vidéo traduit un certain malaise par rapport à celle-ci. Le show est en effet accusé de racisme anti-Blanc. Un appel au boycott a ainsi été lancé par de nombreux internautes appelant au boycott au géant du streaming Netflix.
Devant la pression du mouvement, les membres de la distribution de la série ont choisi de s’exprimer publiquement pour faire taire la polémique (ou pour l’entretenir?). Sur Twitter, le réalisateur du film Justin Simien s’est ainsi justifié :
« Nous vivons dans un monde de dissonance cognitive. L’ère post-factuelle est rendue possible par le fait que nous sommes terrifiés à l’idée de mourir si nous avons tort, même si nous en sommes conscients. Je pense que ce qui énerve le plus les gens, c’est de voir une femme de couleur s’adresser aux Blancs de manière indiscriminée. Quelque chose qu’on n’aurait pas toléré qu’elle fasse plusieurs décennies auparavant ».
« Les privilégiés ressentent l’égalité comme de l’oppression ce qui fait que trois petits mots (que sont Dear White People / Chère population blanche, NDLR) les entraînent à se battre pour leur survie qui en réalité est loin d’être véritablement en danger. C’est ainsi qu’une bande-annonce d’une minute est déformée et présentée comme une incitation à un génocide contre les Blancs. Ceci malgré tous les signes qui laissent penser le contraire. »
« Je ne suis pas le premier artiste à utiliser un titre inapproprié et je rejette toute notion de causer une division simplement parce que celle-ci existe, ce qui est mon rôle en tant qu’artiste. De constater ce qui est. Mais si les faits et le bon sens ne peuvent pas nous enlever les lunettes qui nous empêchent de voir les choses comme elles sont, qu’est-ce qui pourra le faire? La fiction. La fiction nous apprend l’empathie. Elle nous révèle dans la peau des autres. Tout notre concept de réalité est la fiction. Alors racontez votre histoire. Sortez de votre placard. Ecrivez votre thèse. Faites votre film. Mais faites-le honnêtement. Révélez la vérité qui dérange. C’est la seule et unique chose qui nous ait jamais sauvés. Alors, même si j’ai trouvé drôle de répondre aux trolls, ça a été beaucoup trop facile. Le plus dur est d’écouter et présenter ce qui est. »
Concluant de manière ironique à ses détracteurs, Simien a déclaré : « Merci de m’avoir aidé à faire de la publicité gratuite pour cette série qui battra tous les records d’audience pour une nouvelle série sur Netflix ».
