Neïba

Obama : « Attribuer des réparations pour l’esclavage serait difficile »

Culture

Obama : « Attribuer des réparations pour l’esclavage serait difficile »

Par Sandro CAPO CHICHI 27 décembre 2016

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

Le Président américain Barack Obama a expliqué pourquoi il pense qu’attribuer des réparations financières aux descendants d’esclaves afro-américains serait selon lui ‘difficile’.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr

‘My President was Black’ est un ouvrage à paraître de l’écrivain et journaliste afro-américain Ta-Nehisi Coates. Il s’agit d’une analyse des deux mandats présidentiels de Barack Obama basée sur une série d’entretiens donnés par ce dernier à Coates. La retranscription du second d’entre eux a récemment été publiée chez nos confrères de The Atlantic. De nombreux points ont été évoqués par les deux hommes. L’un d’entre eux était la question des réparations à attribuer aux descendants d’esclaves afro-américains.
Obama a déclaré à ce sujet:
« Une société a l’obligation morale d’investir de manière importante et agressive, même si ce n’est pas sous la forme de chèques individuels de réparations, mais plutôt sous la forme d’un Plan Marshall pour combler [le résultat de ces injustices]. Il est aisé de faire cet argument d’un point de vue théorique.

Mais d’un point de vue pratique, il est difficile de trouver une quelconque société dans l’histoire de l’humanité dans laquelle la population majoritaire aurait déclaré qu’en raison des erreurs du passé, elle décide de donner une majeure partie des ressources de la nation sur une longue durée pour se racheter. »

A propos de la fréquente comparaison avec la situation des réparations attribuées aux victimes de l’Holocauste, le Président américain a également réagi.

[Il s’agit d’une] petite population, avec un accord sur les sommes d’argent que cela allait coûter. Ce sont des individus qui pour certains sont encore vivants -et non pas plusieurs générations de personnes- et qui peuvent dire « C’est ma maison. Ce sont mes tableaux. Ce sont les bijoux de la famille de ma mère. »

Toujours au sujet des réparations à adresser aux Noirs Américains, il a ajouté :
« Au final, il est difficile de trouver un modèle pour mener à bien de manière pratique ce type de démarches avec un soutien politique. Et ce qui rend la situation américaine d’autant plus compliquée est le fait que l’Amérique devient de moins en moins chaque année une société simplement composée de Noirs et de Blancs ».