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NBA Spurs Suns – « Petit » Wemby deviendra grand !

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Qui l’eût cru, Spurs Suns. Dans la continuité de leur victoire sur ces mêmes Phoenix Suns de Kevin Durant, cette fois avec le retour de Devin Booker, les San Antonio Spurs du « petit » Frenchy Victor Wembanyama entament le second match de ce back-to-back comme des concurrents pour le titre. Pendant un premier quart-temps plein de ce que l’on pourrait considérer comme la chance de la jeunesse insolente, les Texans vont artiller. 10-0. Finalement, KD prend les choses en main. 17-7. Il est le seul chez les Spurs sorti de l’apathie générale et peu à peu, il va ramener les siens dans ce quart. +20 pour les Spurs au lancement du deuxième quart.

À la reprise, DBook se réveille aussi, il rentre des trois, il pénètre. À 6:20 dans ce deuxième quart, 60-39. On est toujours à +20. Les Suns jouent bien. Au micro, les commentateurs se répètent. Il faut profiter de ces moments durant lesquels Victor est sur le banc. C’est dit. Sa présence sur le terrain n’est que domination. KD ne rentre dans la raquette qu’en son absence pour appuyer les dires.

Le rouleau compresseur des Spurs

Cedi Osman, Vassel, Collins, Sohan, c’est un festival derrière la ligne des 3 points. Mais les Suns jouent bien. Frank Vogel, leur coach, prend une faute technique, Victor convertit le lancer. Vassel, lui, joue encore mieux que dans le match précédent, il continue de marcher sur l’eau. Charles Barkley annonçait que la saison de Wemby serait surtout pédagogique vu qu’elle serait une simple succession de défaites. À la fin de la première mi-temps, +20 Spurs. 75-55. Victor Wembanyama 20 points.

NBA Spurs Suns - "Petit" Wemby deviendra grand !
KD l’idole de Wemby

Cela fait plusieurs saisons que l’équipe de l’Arizona est considérée comme un grand favori. Chris Paul, maintenant aux Warriors, avait changé la dimension de cette équipe, puis l’arrivée de KD a solidifié cette position. Mais avec la signature de Bradley Beal durant l’offseason, on pouvait dire que c’était bétonné. 14/23 à 3 points contre 9/19. +24 à 7:18 dans le 3e quart. Le vieux coach Pop est imperturbable de son côté. Chef d’un orchestre rodé depuis plus de 20 ans. Pourtant, c’est dans ce quart qu’il faut réduire l’écart avant de rentrer dans le quatrième. Et je répète, les Suns jouent bien.

Timeout à 3:31, Wemby est tout sourire en regagnant le banc. On vient de lui refuser une faute sur son panier l’amenant à 24 points. +22 Spurs. Et effectivement, le sifflet ne semble pas faire son travail et Phoenix capitalise enfin. +14 en entrant dans les 12 dernières minutes du gros match de la nuit. Ça y est, les Spurs sont enfin la proie et tout le monde en profite, mais surtout Devin qui redevient DBook. Il prend les fautes. And one à répétition.

NBA Spurs Suns - "Petit" Wemby deviendra grand !

Kevin Durant, Devin Booker à la charge

Mais coach Popovich est probablement l’un des 3 coach all-time. L’entrée du vétéran Doug McDermott, dit McBucket, fait du bien. 2/2 à 3 points très rapidement. On est plus qu’à +10. Et Victor, tout comme Durant, souffle sur le banc en attendant le clutch time. +7, KD entre. +6 Wemby aussi. Il reste 5:30 au chrono et on est à 114-110. Il commence à faire très chaud. Durant aime ces rendez-vous et d’un 3 comme il sait les mettre, nous ramène à une possession.

Le sifflet se remet comme par magie à faire du vent. Et la note de Victor continue de grimper à coup de lancer franc. Bon, pas à tous les coups, car sur un dunk bien contesté, on ne lui donne pas les and one. Il est à plus de 30 points dans le match et on est à +5. 3 minutes à jouer.

Victor Wembanyama veut la balle dans les mains. Il continue à shooter à 3 points puis à mi-distance. Ça rentre. À 19 ans, il joue comme un grand et à 1:20, il semble avoir plié le game. +9 Spurs. Man oooooh man ! À 19 ans, Victor Wembanyama vient d’installer la clim dans le Footprint Center. La foule est réduite au silence. Une partie du public avait d’autres plans et a laissé une partie des sièges vides.

NBA Spurs Suns - "Petit" Wemby deviendra grand !

Un deuxième Spurs Suns historique pour Wembanyama

Un back-to-back réussi 132-121, finissant sur une career night pour Victor. 38 points, timide de deux lancers francs qu’il n’aura pas l’occasion de tirer. En réalité, dans ce match, Victor a fait ce qu’il voulait. Il ne semble pas avoir de plan de jeu, il va, il domine. Il n’y a pas beaucoup de solution pour un électron libre de sa dimension !

38pts à 15/26 au shoot, dont 3/6 à 3pts, 5/6 sur la ligne et 10 rebonds et sur un +21 en +/- (Pour ceux qui ne savent pas, le « plus/minus » est la différence de points marqués – points pris par l’équipe quand le joueur est sur le terrain). Le plus élevé de tous les joueurs du match. 3e au classement des rookies avec le plus de points dans l’histoire de la franchise des San Antonio Spurs, ex-aequo avec David Robinson et derrière nul autre que David Robinson lui même et ses 39 et 41 points. Il est fort probable que son record ne tienne pas la saison !

Pour revoir le match si vous avez le League Pass !

L’AFROPOLARISME : POUR UN NOUVEAU PANAFRICANISME

Afropolarisme – Pour nous Africains, il est aujourd’hui important de distinguer 2 concepts : Empire et impérialisme.

DIFFÉRENCE ENTRE L’EMPIRE ET L’IMPERIALISME

Afropolarisme

A travers le concept d’Empire, on vise l’union entre différentes populations, qui malgré leur diversité, peuvent très bien collaborer sous un seul État. Les principes sous-jacents de l’Empire sont l’unité et la communauté, sans imposer ce que les gens devraient ou ne devraient pas faire en ce qui concerne les minorités riches et dominantes habituelles dans le monde. L’Empire veut une coopération entre les Peuples, sous un État unique, où chacun a sa propre culture, sa propre langue, sa propre religion. Mais il existe actuellement une forme agressive et dangereuse en Afrique, à savoir l’impérialisme, qui a une forme d’exploitation dans son système. Par exemple, le colonialisme est un impérialisme, car il a exploité l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Asie, et cela n’a pas visé et ne vise pas l’union des populations, mais plutôt la domination des autres. L’impérialisme rime avec capitalisme, qui est un système d’accumulation de ressources au détriment de la majorité, qui accumule et exploite. Il est nécessaire un retour à la « SOUVERAINETÉ IMPÉRIALE », que nous appellons « Afropolarisme », pour retrouver ce que nous avons perdu. Au sens d’Afropolarisme, nous faisons référence au pôle, en ce qui concerne un Empire, et le pôle a pour fondement l’Union. Il est nécessaire d’etre Afropolaristes opposés au concept d’impérialisme occidental.

L’AFROPOLARITÉ FACE AUX IDÉOLOGIES DE LA MODERNITÉ

L’Afropolarisme, concept théorique et d’action pour nous, impliquerait le dépassement des idéologies occidentales de la modernité : le libéralisme (sous sa forme économique, sociale et culturelle), le communisme, le micronationalisme. Aucune de ces idéologies mentionnées ne répond à notre concept de SOUVERAINETÉ IMPÉRIALE.

Logo de l’observatoire panafricain et géopolitique Afropolar presidé par Farafin Sâa François Sandouno

Un Empire Africain doit être fondé sur ce que nous définissons comme « Benda » dans le programme de notre observatoire panafricaniste et géopolitque AFROPOLAR : Benda en langue Kissi signifie solidarité. Par conséquent, un Afropolarisme devrait être basé sur l’endo-solidarisme et le collectivisme (par opposition à l’individualisme du libéralisme). Notre Afropolarisme veut le collectivisme, mais rejette l’idée athée et anti-traditionnelle du communisme. Notre Afropolarisme défend un collectivisme africain sans nier Dieu et la Tradition et ne veut pas d’une lutte de classes éternelle (comme le défend le communisme), il défend la coopération endo-solidaire. La coopération endo-solidaire signifie donc en tout cas s’opposer au capitalisme et au libéralisme. L’Afropolarisme ne défend ni le communisme ni le libéralisme. Nous pensons qu’il faut aujourd’hui dépasser l’État-nation (défendu par le micronationalisme/nationalisme) pour la construction de l’État-civilisation (Afropolarisme et non plus nationalisme). La création d’un Empire remplacera le concept occidental de Nation. L’avenir de la résistance au mondialisme (que nous distinguons de la mondialisation) se joue ici.

« L’Afrique a besoin de volonté de puissance » –Farafin Sâa François Sandouno

MONDIALISATION, MONDIALISME ET ALTER-MONDIALISME

Il y a 3 concepts importants à connaître, et il est nécessaire de bien comprendre les différences entre eux.

La terminologie mondialisation signifie lorsqu’il y a des échanges avec les peuples, des échanges commerciaux entre nations, donc des échanges de biens et des échanges financiers. Ensuite, il y a le mondialisme, qui veut la destruction des identités pour imposer de manière agressive et violente la vision occidentalisante des choses, et enfin il y a aussi l’alter-mondialisme, qui prétend se présenter comme l’alternative au mondialisme mais ne veut pas le détruire complètement. Par exemple, certains mouvements/plateformes Afro se prétendent anticolonialistes, mais sont en même temps pro-intégration dans les sociétés occidentales. Préserver tout ce qui caractérise l’Africanité est la seule solution pour lutter contre le mondialisme et garantir également que l’Afrique devienne souveraine.

« L’Afrique doit être le continent le plus puissant du monde et être libérée de ceux qui ne veulent pas de son bien » –Amadu Kunta Akil Bumbesia

LES AFRO-DESCENDANTS ET LES AFRICAINS DOIVENT SE RAPPROCHER DE L’AFROPOLARISME

Face au danger mondialiste et alter-mondialiste, les Afro-descendants et les Africains doivent se rapprocher de l’Afropolarisme. Se concentrer sur l’Afropolarité permettrait de trouver les clés de la résistance au mondialisme néolibéral tant dans la diaspora que sur le continent africain.

Les Afro-descendants et les Africains doivent donc comprendre que nous avons 2 ennemis (liés au mondialisme et à l’alter-mondialisme) :

  • Monopolarisme : Dans ce concept, l’Occident libéral, mondialiste et démocratique règne et veut imposer de manière agressive (comme souligné ci-dessus dans la définition du mondialisme) sa vision occidentalisante des choses au reste de l’humanité. Monopolarisme rime avec mondialisme. Il ne peut y avoir de mondialisme sans monopolarisme (ou unipolarisme).
  • Non-polarisme : Dans ce concept, l’Occident règne mais de manière invisible. Ce sont les ONG (Organisations Non Gouvernementales) qui règnent et sont financées par des capitalistes comme George Soros, par des structures libérales-mondialistes comme l’Union européenne ou des pôles mondialistes comme les États-Unis. Dans le non-polarisme règnent des réseaux horizontaux qui veulent faire imploser tout concept traditionnel, identitaire et impérial (dans notre cas, ce que nous définissons comme l’Afropolarisme, c’est-à-dire le Panafricanisme multipolaire). Pour le non-polarisme, seule  la vision occidentalisante des choses compte. Le non-polarisme est plus dangereux car il opère de manière invisible, mais il est plus nocif.

Une fois que les Afro-descendants et les Africains auront identifié ces ennemis, ils aborderont le concept de Multipolarisme qui est le remède face au monopolarisme occidental et au non-polarisme des réseaux mondialistes horizontaux. A partir du Multipolarisme, ils comprendront que l’Afrique doit compter comme un Empire puissant, avoir sa « SOUVERAINETÉ IMPÉRIALE » pour que ses fils soient respectés. Du concept de Multipolarisme, ils comprendront ce que nous appelons Afropolarisme, seule voie que l’Afrique doit entreprendre aujourd’hui pour être le continent le plus puissant du monde.

Farafin Sâa François SANDOUNO (Président-Fondateur de l’observatoire géopolitique AFROPOLAR) et Amadu Kunta Akil BUMBESIA (Co-Fondateur d’AFROPOLAR) 

Michael Jordan : Le 26 octobre 1984, la légende prenait vie !

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Le 26 octobre 1984, le monde du basketball a été témoin de l’émergence d’une légende vivante. Michael Jeffrey Jordan, communément appelé « MJ », « His Airness », « The GOAT » (The Greatest of All Time), ou simplement « MJ23 », a commencé sa carrière emblématique avec les Chicago Bulls. Cette carrière a façonné le sport, l’industrie de la mode, et la culture populaire d’une manière inégalée. Voici un aperçu de la carrière sensationnelle de l’homme qui a redéfini ce que signifie être un athlète.

Les débuts : L’ascension d’Air Jordan

Originaire de Wilmington, en Caroline du Nord, Michael Jordan a rapidement fait ses preuves sur les terrains de basketball universitaire en tant que membre des Tar Heels de l’Université de Caroline du Nord. Son tir au buzzer donnant la victoire à son équipe lors du championnat national en 1982 reste l’un des moments les plus mémorables de l’histoire du basketball universitaire.

Larry Legend pour recadrer les jeunes quand ce n’est pas Magic Johnson qui s’en occupe

Cependant, c’est en rejoignant les Chicago Bulls que Jordan a véritablement décollé. Sa rookie season a été marquée par une moyenne de 28,2 points par match, annonçant ainsi l’arrivée d’une nouvelle superstar de la NBA. Son style de jeu « above the rim » et sa capacité à marquer des paniers incroyables lui ont valu le surnom d' »Air Jordan ». Avec lui, les Bulls sont devenus une force dominante.

Pourtant, MJ n’arrive pas au bout. Pendant plusieurs années, la bague si inéluctable parait bien loin. Et en même temps, il démarre sur la fin de l’ère Magic-Bird. Puis les Bad Boys de Detroit s’en mêlent et terrorisent la ligue. La dynastie d’Isiah Thomas, toujours ennemi juré de His Airness à ce jour, semble partie pour durer. Jusqu’à l’été 90.

Le 26 octobre 1984, la légende Michael Jordan prenait vie
Isiah Thomas et MJ – Getty Image

L’été 90, c’est la transformation super sayajin du Black Cat (MJ, pas Karl-Anthony Town, suivez un peu !). Salle sport, détermination shonen et pour compléter le tout, l’arrivée du sidekick ultime, j’ai nommé Scottie Pippen. Bon depuis, il y en a eu d’autres ! D Wade, Kyrie, Klay, Kob… je plaisante ! Même si certains considère que Shaq était The Man, le Black Mamba s’est hissé dans le convo élargit des trois GOAT.

Les années d’or : Six bagues pour Michael Jordan

Jordan a passé la majeure partie des années 90 à dominer la NBA. Il a mené les Bulls à six championnats NBA en huit ans, une série de victoires inégalée depuis l’époque de Bill Russell et des Boston Celtics dans les années 1960. Ces victoires consécutives ont consolidé la réputation de Jordan en tant que compétiteur inébranlable et chef d’équipe. Un premier Threepeat de légende.

Le 26 octobre 1984, la légende Michael Jordan prenait vie
La fine équipe durant le Flu game

Six finales, six trophées de MVP qui y sont attachés. Son jeu incroyablement polyvalent lui a valu cinq trophées de MVP de la saison régulière et 14 invitations au All-Star Game de la NBA, remportant deux MVP du match des étoiles.

L’héritage culturel : Air Jordan et l’influence de MJ

En plus de ses exploits sur le terrain, Michael Jordan a laissé une empreinte indélébile sur la culture populaire. La franchise « Air Jordan » de Nike, lancée en 1985, est devenue un phénomène mondial. Les chaussures Air Jordan sont devenues des icônes de la mode et une déclaration de style.

Le 26 octobre 1984, la légende Michael Jordan prenait vie

Jordan a également fait le saut au cinéma avec le film « Space Jam », où il a joué aux côtés de personnages animés tels que Bugs Bunny. Ce film est devenu un classique de l’animation, et sa suite en 2021 a rappelé l’impact durable de Jordan sur la culture populaire.

Le retour et la retraite : Un come-back historique et un second Threepeat pour la postérité

Après son premier départ à la retraite en 1993, Jordan a surpris le monde en revenant aux Bulls en 1995. Il a remporté trois autres championnats consécutifs de 1996 à 1998. Son deuxième départ à la retraite a marqué la fin de son temps à Chicago, mais il a continué à jouer pour les Washington Wizards avant de prendre sa retraite définitive en 2003.

L’héritage intemporel de MJ23

La carrière de Michael Jordan a été une aventure (partiellement) inégalée de succès, de records et de moments emblématiques. Son héritage perdure dans la NBA, où il est souvent considéré comme le plus grand joueur de tous les temps. Son numéro 23 est retiré par les Bulls, un témoignage de sa contribution inestimable à la franchise et plusieurs autres.

Le 26 octobre 1984, la légende Michael Jordan prenait vie

MJ a également continué à s’impliquer dans le monde du basketball en tant que propriétaire des Charlotte Hornets. Sa philanthropie et son engagement envers la communauté en font un modèle pour la génération suivante d’athlètes.

La carrière de Michael Jordan, depuis son premier panier avec les Chicago Bulls en 1984, a été une épopée extraordinaire. Son impact sur le basketball, la culture populaire et la mode demeure inégalé. Michael Jordan est bien plus qu’un baller ; il est une légende vivante, un modèle et une icône mondiale. Et pour plonger dans l’histoire de MJ, Netflix a sorti en 2020 « The Last Dance« , documentaire retraçant le parcours du coéquipier de Bugs Bunny.

Stéphanie St-Clair : la Baronne oubliée de l’Histoire

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Un soir de décembre 1929, dans les rues de Harlem, New York, une femme élégante, vêtue de fourrure et tenant un fume-cigarette en or, monte dans sa Ford T. Elle se nomme Stéphanie St-Clair, et elle s’apprête à regagner son domicile dans le quartier huppé de Sugar Hill. Cependant, cette nuit-là, elle est arrêtée par le NYPD pour corruption de policiers et de magistrats. Stéphanie St-Clair, également connue sous le nom de « Queenie » pour la mafia blanche et « Madame St-Clair » pour la communauté noire, était à la tête de son propre gang de malfrats. Elle s’était forgée une réputation en détournant d’importantes sommes d’argent grâce à la loterie clandestine.

L’histoire de cette femme fascinante, immigrée martiniquaise qui a laissé une empreinte durable sur le New York des années 1930 et 1940, a longtemps été oubliée par l’histoire. Cependant, l’écrivain Raphaël Confiant a décidé de réparer cette injustice en lui consacrant son dernier roman, « Madame St-Clair. » Mais comment Stéphanie St-Clair, née dans la misère en 1886, est-elle parvenue à s’imposer dans les milieux interlopes tout en devenant un symbole de l’éveil culturel des Noirs américains?

Stéphanie St-Clair : la Baronne oubliée de l'Histoire
Le Cotton Club à Harlem, Manhattan, New York. (Photo de Hulton Archive/Getty Images)

Un rêve américain en dépit des obstacles

Stéphanie St-Clair est née à Fort-de-France en Martinique, issue d’une situation précaire, sans père et orpheline de mère à un jeune âge. À l’âge de douze ans, elle quitte l’école pour devenir domestique, subissant des abus de la part du fils de la maison. Cependant, Stéphanie décide très tôt que sa vie ne sera pas celle de ses compatriotes. En 1912, à l’âge de vingt-six ans, elle fuit la misère de son île natale pour New York, anglicisant son nom en « St-Clair. » Elle commence sa quête de renommée à Five Points, l’un des bidonvilles les plus sordides de la ville.

Stéphanie arrive avec trois handicaps majeurs : elle est une femme, noire, et française. Les femmes n’avaient pas le droit de vote, les Noirs étaient victimes des exactions du Ku Klux Klan en pleine résurgence, et les Français étaient rares à cette époque à New York. Pourtant, malgré ces obstacles, Stéphanie décide de se démarquer. Sa ténacité la mène à travailler pour une organisation spécialisée dans le racket, les « quarante voleurs, » où elle identifie les établissements qui génèrent le plus d’argent pour leur compte. Elle apprend à parler le gaélique (patois irlandais) et l’anglais, tout en compensant son accent avec une attitude intrépide.

Stéphanie St-Clair : La Reine de la Loterie Clandestine

Après de nombreuses péripéties, Stéphanie s’installe en 1915 dans le nord de Harlem, à l’écart des rivalités entre les mafias juive et italienne qui contrôlaient les night-clubs réservés aux Blancs. Elle trouve sa vocation dans la loterie clandestine, qu’elle développe de manière spectaculaire. En peu de temps, elle dirige une organisation bien structurée composée de banquiers et de preneurs de paris. À partir de 1921, son chiffre d’affaires annuel dépasse les 200 000 dollars.

Malgré les accusations d’agression à main armée qui pèsent régulièrement sur elle, Stéphanie parvient à échapper à la prison grâce à la corruption de magistrats, juges et policiers. Ceux qui tentent de s’opposer à elle sont éliminés par son homme de main, Ellsworth Johnson, qu’elle a formé pour commettre des meurtres sur commande. Stéphanie St-Clair est devenue une figure redoutée dans le monde criminel de Harlem, où elle est entourée d’une garde rapprochée intimidante.

Stéphanie St-Clair : la Baronne oubliée de l'Histoire

La Quête d’Indépendance et l’Engagement Personnel

À la fin des années 1920, Stéphanie se retrouve dans une lutte acharnée avec Dutch Schultz et Lucky Luciano, deux caïds de la mafia blanche qui tentent de s’approprier la loterie clandestine, alors que la contrebande d’alcool décline avec la fin de la Prohibition. Malgré les menaces de mort et la violence, Stéphanie refuse de céder son territoire à un caïd blanc. Elle finit par conclure une trêve et payer une taxe aux Italiens, marquant la perte de la bataille, mais gagnant le respect de la communauté d’Harlem. On commence alors à l’appeler « Madame St-Clair. »

Après un combat acharné avec la mafia blanche, Stéphanie St-Clair s’engage personnellement à dénoncer les magouilles de la police de New York avec les gangs. Elle obtient une tribune hebdomadaire dans le journal noir le plus respecté des États-Unis, le New York Amsterdam News, où elle dénonce la corruption policière et la collusion entre la police et les gangs. Sa persévérance aboutit à la révocation de quinze officiers de police.

Un Héritage Redéfinissant l’Identité Noire Américaine

Vers la fin de sa vie, Stéphanie St-Clair décide de dénoncer publiquement les injustices et la corruption. Même si son combat était principalement personnel, son exemple de vie a influencé les générations futures. À une époque où l’Amérique débat de l’appropriation culturelle, le parcours de Stéphanie St-Clair redéfinit l’identité noire américaine. Elle incarne ce mélange d’enracinement dans ses origines et d’ouverture vers l’ailleurs, jetant un pont vers notre époque.

Stéphanie St-Clair : la Baronne oubliée de l'Histoire

Bien que son nom soit tombé dans l’oubli, Stéphanie St-Clair mérite d’être célébrée pour sa détermination, son courage et son engagement en tant que pionnière noire américaine dans un monde dominé par les gangs et la corruption. Son héritage perdure en tant que symbole de l’émancipation noire, à une époque où cette notion était encore réservée à une élite cultivée.

Ethiopian Airlines couronnée meilleure compagnie aérienne d’Afrique aux World Travel Awards 2023

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Découvrez comment Ethiopian Airlines a été couronnée Meilleure Compagnie Aérienne d’Afrique aux World Travel Awards 2023, symbolisant l’excellence et l’innovation africaines. Rejoignez Nofi.media pour explorer les succès qui façonnent l’avenir du continent.

Dans le firmament des compagnies aériennes, une étoile africaine retrouve son éclat. Ethiopian Airlines, fleuron de l’aviation éthiopienne, a été distinguée comme la ‘Meilleure Compagnie Aérienne d’Afrique‘ lors de l’édition 2023 des World Travel Awards (WTA) qui se sont déroulés à Dubaï pour la région de l’Afrique et de l’Océan Indien, affirmant ainsi son statut de leader sur le continent.

Fondés en 1993, les WTA célèbrent continuellement l’excellence dans les industries du voyage, du tourisme et de l’hospitalité. Depuis la création des WTA, South African Airways a détenu le titre de « Meilleure Compagnie Aérienne d’Afrique » pendant 22 années consécutives, de 1994 jusqu’à ce que Kenya Airways la détrône en 2016.

Un triomphe renouvelé

Devançant ses concurrents dans une compétition acharnée, Ethiopian Airlines s’impose une fois de plus au sommet de l’aviation africaine. La plus grande compagnie aérienne d’Afrique a récupéré le titre qu’elle avait détenu pendant trois années consécutives, à partir de 2018, avant que Kenya Airways ne s’empare de la couronne en 2021. Kenya Airways ayant conservé le titre pendant deux années consécutives.

Ethiopian Airlines a également remporté des distinctions supplémentaires lors de l’événement, obtenant les prix de la « Meilleure Classe Affaires » et de la « Meilleure Marque de Compagnie Aérienne » pour l’année 2023. Avec son vaste réseau couvrant plus de 150 destinations nationales et internationales sur cinq continents, l’influence de la compagnie dans l’industrie est incontestable.

Ces distinctions, loin d’être anodines, témoignent de l’excellence et de la constance de la compagnie dans tous les aspects de son service : confort, accueil, ponctualité et qualité culinaire à bord.

Un symbole de fierté panafricaine

Ce succès n’est pas le fruit du hasard mais le résultat d’une stratégie ambitieuse et d’un engagement sans faille envers la qualité. Ethiopian Airlines incarne la montée en puissance de l’aviation sur le continent africain, démontrant qu’une entreprise africaine peut rivaliser avec les géants mondiaux du secteur.

Plus qu’une simple compagnie aérienne, Ethiopian Airlines est devenue un symbole de fierté pour l’Afrique, prouvant que l’excellence du continent peut rayonner à l’international. Elle joue un rôle crucial dans le rapprochement des peuples et des économies africaines, contribuant activement à l’intégration et au développement du continent.

Une victoire pour Ethiopian Airlines, un phare pour l’Afrique

La consécration d’Ethiopian Airlines aux World Travel Awards 2023 n’est pas seulement une victoire pour la compagnie, mais un triomphe pour toute l’Afrique. Elle réaffirme la place du continent dans le paysage mondial de l’aviation et inspire d’autres entreprises africaines à viser l’excellence. Dans le ciel de la compétitivité internationale, Ethiopian Airlines trace une voie lumineuse pour l’aviation africaine.

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Droits des Aborigènes : l’Australie vote « NON »

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L’Australie a connu un moment historique avec le référendum sur les droits des Aborigènes qui s’est tenu le 14 octobre. Malheureusement, ce référendum a abouti à la victoire du « non », ce qui a engendré des divisions raciales profondes dans le pays.

L’histoire des Aborigènes

L’histoire des Aborigènes d’Australie est une histoire millénaire qui remonte à plus de 60 000 ans. Ces peuples autochtones ont une relation profonde avec le continent océanien, ayant développé des cultures riches et diverses bien avant l’arrivée des colons européens. Ils vivaient en harmonie avec la nature, pratiquant la chasse, la pêche et la cueillette pour subvenir à leurs besoins.

Leur compréhension intime du paysage australien s’est traduite par des histoires du Temps du Rêve, qui sont des récits sacrés racontant la création du monde et les lois spirituelles qui guident leur existence. Cependant, l’arrivée des Européens au XVIIIe siècle a apporté des bouleversements dramatiques, notamment la dépossession des terres, la violence, les maladies et la discrimination.

Les Aborigènes ont résisté avec résilience malgré ces défis et continuent de lutter pour la reconnaissance de leurs droits et la préservation de leur riche héritage culturel.

L'Australie vote "NON" pour la reconnaissance des droits des Aborigènes

Un résultat suscitant la déception

Ce référendum représentait une opportunité cruciale pour la reconnaissance des droits des Aborigènes en Australie. Les Aborigènes espéraient que la Constitution serait amendée pour inclure une « voix » spécifique qui reconnaîtrait enfin leurs droits. Le gouvernement australien, dirigé par Anthony Albanese, avait fait de cette réforme l’un de ses points forts.

Cependant, les résultats ont été décevants. Les 17,7 millions d’Australiens appelés à voter devaient décider si les Aborigènes devaient être reconnus dans la Constitution en tant que premiers habitants du pays. Initialement, le camp en faveur du changement constitutionnel était en avance, mais il a perdu du terrain au fil des mois, principalement en raison de la campagne menée par l’opposition conservatrice, dirigée par l’ancien ministre de la Défense, Peter Dutton.

Droits des Aborigènes

Le projet de réforme proposait la création d’un conseil consultatif, surnommé « La Voix », chargé de conseiller le Parlement et le gouvernement sur les lois et les politiques publiques affectant les populations autochtones, y compris les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres, représentant au total 984 000 personnes, soit 3,8 % de la population australienne.

Les droits des aborigènes : Un combat pour être reconnu

Les conservateurs ont critiqué la réforme, qualifiant celle-ci de « bricolage constitutionnel » susceptible de diviser la société en créant une distinction de citoyenneté. Des internautes hostiles à la réforme ont abondé dans ce sens en diffusant de fausses informations sur les réseaux sociaux. De nombreux commentaires racistes ont émaillé ces publications, affirmant que « La Voix » donnerait aux Aborigènes « le contrôle du pays » ou que les « Blancs devraient payer » pour vivre en Australie.

La déception est immense pour les partisans du « oui » qui n’ont pas réussi à contrer cette désinformation. Pour eux, cette réforme aurait permis de cicatriser les blessures laissées par un passé de colonisation et de répression raciale. Il est crucial de noter que la communauté autochtone, présente sur le continent depuis au moins 60 000 ans, subit encore des inégalités alarmantes. Leurs conditions de vie sont marquées par une espérance de vie inférieure de huit ans à la moyenne nationale, ainsi que des taux de suicide et de mortalité infantile deux fois plus élevés.

Ce résultat souligne l’importance de la lutte pour l’égalité et la justice pour les Aborigènes en Australie. Bien que la réforme ait été rejetée, de nombreux Australiens et militants continueront de plaider en faveur de la reconnaissance des droits des peuples autochtones et de la résolution des inégalités persistantes.

Il « Niabla » pas de doute ! Il faut regarder cette série ivoirienne

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Diffusé en avant-première, le mercredi 11 octobre dernier, Niabla, la nouvelle série ivoirienne, promet un peu/beaucoup/patiemment.

« Oh laisse celle-là ! Elle gère bizi ! », prétendent Les experts Babi.

À force de poser un peu/beaucoup/intensément leurs yeux sur ces jeunes femmes, dernières arrivées dans ces boîtes de nuit qui ont pignon sur la Rue des Jardins, ils sont capables de dire si l’une d’entre elles gère bizi, exercent le métier de péripatéticienne. True story.

Lorsque la belle Adjoua (Christelle Gougoué) débarque à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny pour venir chercher Sia (Aude Forget qui a coécrit la série avec Anthony Martin et, l’auteur de Debout-Payé, Gauz), cette sœur qu’elle n’a pas vue depuis des années, rien ne laisse supposer qu’elle s’adonne à la prostitution. Non, absolument rien.

Surtout que contrairement à ceux et celles qui viennent chercher leurs proches, elle n’est pas sapée jamais ; avec la dernière tenue de soirée achetée.

IL « NIABLA » PAS DE DOUTE ! IL FAUT REGARDER CETTE SÉRIE IVOIRIENNE
Sa tenue de soirée, elle a finalement eu l’occasion de la mettre. ©️Tous droits réservés

Mais comment Adjoua en est-elle arrivée là ? Retour sur l’avant-première de Niabla, et ce début de réponse à cette question.

https://youtu.be/Ghky7BIQPCc?feature=shared

L’AVANT AVANT-PREMIÈRE DE LA NOUVELLE SÉRIE IVOIRIENNE « NIABLA »

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Avant-première qui va faire un carton, quand tu lis tu sais. ©️Tous droits réservés

En vrai c’est dans le hall du cinéma Majestic Ivoire, situé dans le prestigieux Hôtel Ivoire, que l’enjeu se joue. C’est le moment pour ceux qui souffrent d’anxiété sociale de trouver la bonne personne, les bons voisins avec qui commenter/disséquer/suivre une avant-première ; encore plus quand il s’agit de la dernière série événement signée Alex Ogou à qui l’on doit notamment Invisibles et Cacao.

Deux séries pour lesquelles il s’est adossé sur Canalplus Côte d’Ivoire ; déjà avec cette capacité à saisir des sujets d’actualité (ici, la prostitution et la drogue) qui flottent dans l’air.

Cette fois-ci, encore, on prend les mêmes et on recommence : à Alex Ogou la réalisation, à Canal la diffusion. Et ce dès ce lundi 16 octobre 2023 à 20 heures 30. Les nombreux panneaux, qui ornent les rues d’Abidjan et autres supports publicitaires, sont là en cas d’oubli.

Oublier les bonnes manières, l’actrice/animatrice Kimy Stars ne le fait pas.

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Coup du foulard sur nous maintenant. ©️Tous droits réservés

Elle qui salue « les honorables invités, en vos rangs grades et qualités », selon la formule consacrée depuis des siècles et des siècles, ainsi que les autres personnes venues à cet événement de la semaine, juste derrière le tirage au sort d’une certaine compétition africaine de football ; qui aura lieu dans quelques mois seulement. Akwaba.

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Le Majestic est rouge, rouge. ©️Tous droits réservés

D’ici là, les affiches de Niabla, si le temps ne les a pas jaunies, auront disparu mais les premiers sentiments nés lors ce rendez-vous cinématographique, eux, seront toujours là.

« NIABLA » OU L’HISTOIRE D’UN RETOUR AU PAYS PAS COMME LES AUTRES

Lorsque Sia a gentiment fait comprendre à Daniel (Anthony Martin) qu’il fallait qu’il bouaisse, qu’il aille voir si l’herbe est plus verte chez le voisin façon brouteur, elle était loin de se douter dans quel pétrin elle allait se fourrer.

Et pourtant, elle a eu droit à un accueil chaleureux, faits de plats préparés toute la journée et de piques aiguisées depuis longtemps ; notamment sur son physique.

Une scène beaucoup trop proche de la réalité et ces tantes qui préfèrent militer pour que leurs nièces prennent des kilos, quand ce n’est pas bon mari, plutôt que de mind leur business. True story.

Passé le traditionnel Akwaba et la lune de miel, entre les deux sœurs qui se remémorent leurs chamailleries enfantines, dans un salon aux murs recouvert de peinture blanche et nostalgie, les problèmes de la vie rattrapent la jeune entrepreneuse Adjoua ; qui dirige un salon de coiffure.

Lorsqu’elle a encore la force nécessaire, sa petite fille l’y accompagne, chouchoutée par des coiffeuses au tablier rose. Il n’y a que dans cet établissement de quelques mètres carrés situés à Yopougon, où elle vit d’ailleurs, que la vie est rose.

Pourquoi ? Parce ce que le problème c’est qu’Adjoua est engagée dans une sorte de course contre la montre pour amasser le plus d’argent possible. Ainsi, Adjoua, qui est « l’homme aussi hein », selon notre voisine impressionnée par ses formes, n’hésite pas à fricoter avec un certain Papa John (Pol White, vu récemment dans le drame sur les mal-logés : Le Marchand de sable) ; mix entre un sapeur congolais et un baron de la drogue. Pitchou de Castelbajac et Frank Lucas like this.

Mais ta question préférée, c’est : pourquoi Adjoua mène cette double vie ?

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De gauche à droite : Alex Ogou, Aude Forget, Gauz et Anthony Martin. ©️Tous droits réservés

Est-ce pour financer un départ vers l’étranger comme ces Ivoiriens qui partent souvent de Daloa, ville du centre ouest du pays, avant pour rejoindre l’Europe, en passant notamment par la Tunisie et ce racisme dégoulinant ? Est-ce pour pouvoir soigner sereinement la drépanocytose dont souffre sa fille ? Autant de ramifications façon famille bhété de Gagnoa, de questions laissées sans réponse au terme d’un premier épisode captivant/emballant ; en attendant la suite.

DIS « NIABLA », C’EST QUOI LA SUITE MAINTENANT ?

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Le calme avant les emplettes. ©️Tous droits réservés

Les lumières du Majestic Ivoire ont beau avoir été rallumées depuis un certain moment, la scène remplie par l’impressionnante équipe de tournage, avec Aude Forget et Anthony Martin à peine le pied posé sur le sol abidjanais, qui les ont rejoints, dans la tête de ces chanceux d’un soir c’est encore l’obscurité.

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L’équipe au grand complet. ©️Tous droits réservés

Si certains se dirigent sans perdre une minute vers le buffet, où petits canapés et coupes de champagne se battent en duel, d’autres élaborent des théories sur les personnages notamment Yao alias Gauz dont l’intervention musclée, faisant fuir de petits gros bras en passe d’agresser Sia la touriste, a déclenché applaudissements et cris de joie, déchirant ainsi l’atmosphère feutrée de la salle aux 385 places.

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Un dernier Gauz pour la route. ©️Tous droits réservés

Chemise à carreaux, barbe hirsute et muscles saillants, Yao a tout du hipster/bûcheron.

Mais ce n’est pas pour autant un mannequin pour magazine au papier glacé qui a un GQ dans la mode. Non, Yao c’est la force tranquille/le policier/le sauveur de Sia ; pas concentrée du tout quand il s’agit de faire attention en sortant tard dans la nuit pour suivre la trace de sa sœur.

Ainsi, il y a fort à parier que les deux vont collaborer pour savoir qui a mis l’eau dans coco, élucider le mystère qui entoure Adjoua.

Qui sera le prochain sur la liste à les aider ? Est-ce Félix, jeune médecin qui se décale, se drogue, et par ailleurs ami de l’intéressée ? Est-ce la vieille mère Corinne qui gère son maquis dans la paix du cœur ?

Rendez-vous ce soir à 20 heures 30 pour avoir quelques réponses, dissiper le doute sur les théories oui mais pas sur le fait qu’il faille regarder la nouvelle série ivoirienne : Niabla.

Des explications, il y a des experts en reconnaissance faciale qui en ont déjà donné : « Oh laisse celle-là ! Elle gère bizi ! »

La série est aussi disponible sur MyBouquetAfricain !

African Empires : La série documentaire qui révèle les Grands Royaumes africains pré-coloniaux

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À partir du 1er novembre, les téléspectateurs de TV5 MONDE seront transportés dans un voyage captivant à travers l’histoire africaine avec la série documentaire « African Empires ». Créée par Laurent Mizrahi et Sébastien Onomo, cette série originale promet de plonger les spectateurs dans les plus grands royaumes et empires d’Afrique avant l’ère de la colonisation.

La série est une production conjointe de Special touch studios et Creative touch studios, et elle offre un aperçu fascinant de l’héritage laissé par ces empires à notre monde moderne. « African Empires » sera diffusée en français, anglais et zoulou (pour Shaka Zulu), et chaque épisode vous transportera dans des lieux de tournage captivants tels que l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Mali, le Soudan et le Sénégal.

SPECIAL TOUCH STUDIOS organise une projection privée de sa série docu-fiction African Empires

Ne manquez pas cette série documentaire qui vous transportera à travers l’Afrique pré-coloniale et vous fera découvrir les héros et les empires qui ont façonné le continent. De magnifiques paysages naturels servent de toile de fond à ces récits captivants. De plus, une avant-première sera organisée au Grand Rex le 15 octobre de 16h à 20h, avec des places à gagner avec Nofi. Restez vigilant !

Special Touch Studios est une société de production qui a pour ambition de renouveler les imaginaires en proposant d’autres regards sur le monde.

Une ligne éditoriale tournée vers l’Afrique, les Caraïbes, L’Asie et les Cultures Urbaines, et l’émergence de talents porteurs de récits forts avec une dimension universelle.

Voici un aperçu des épisodes passionnants que vous pourrez découvrir dans cette série inédite :

Afrique du Sud – Shaka Zulu, le peuple du ciel

African Empires : La série documentaire qui révèle les Grands Royaumes africains pré-coloniaux

Réalisé par Chris Macari

Écrit par Laurent Mizrahi

Durée : 45 minutes

L’épisode sur l’Afrique du Sud explore l’histoire de Shaka Zulu, le légendaire chef zoulou, et son impact sur la région. Chris Macari, réalisateur français renommé, nous transporte dans un voyage épique à travers les terres des Zoulous.

Burkina Faso – Yennenga, la princesse guerrière

Réalisé par Françoise Ellong-Gomez

Écrit par Thomas Marlier

Durée : 42 minutes

L’épisode consacré au Burkina Faso met en lumière Yennenga, la princesse guerrière qui a marqué l’histoire de cette nation. Françoise Ellong-Gomez, une scénariste et réalisatrice bénino-camerounaise talentueuse, nous dévoile cette histoire fascinante.

Mali – Soundiata Keïta, le Lion du Mandé

African Empires : La série documentaire qui révèle les Grands Royaumes africains pré-coloniaux

Réalisé par Askia Traoré

Écrit par Laurent Mizrahi

Durée : 52 minutes

L’épisode sur le Mali raconte l’histoire de Soundiata Keïta, également connu sous le nom de Soundiata, le Lion du Mandé, qui a fondé l’empire du Mali. Askia Abdoulaye Traoré, réalisateur talentueux, nous guide à travers cette épopée historique.

Soudan – Amanirenas, à la découverte des Candaces

Réalisé par Josza Anjembe

Écrit par Thomas Marlier

Durée : 52 minutes

L’épisode consacré au Soudan nous présente Amanirenas, la légendaire reine des Kandakes (Candaces), qui a défendu son royaume contre l’envahisseur romain. Josza Anjembe, une réalisatrice accomplie, nous plonge dans cette histoire inspirante.

« African Empires » promet d’être une expérience télévisuelle inoubliable qui vous laissera une meilleure compréhension de l’histoire et de l’héritage africains.

DANS TES RÊVES : La série sud-africaine qui mêle action, comédie et surnaturel

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Bon ! On se lance dans un voyage captivant dans le monde d’action, de comédie et de surnaturel ? Parce que c’est ce que nous allons trouver au travers de « DANS TES RÊVES », une série originale orchestrée par le célèbre auteur et scénariste sud-africain Gareth Crocker, connu pour ses best-sellers. Crocker a déjà marqué les esprits avec la série d’horreur à succès « HANTÉS » pour Canal+ Original. Cette fois-ci, il nous emmène dans une aventure aussi surnaturelle que palpitante !

Dans tes rêves : le syno

L’histoire suit la vie tumultueuse de Lloyd (Kiroshan Naidoo) et Marcus (Jesse Suntele), deux amis dont le monde s’effondre. Non seulement ils sont expulsés de leur appartement, mais leur entreprise de lutte contre les nuisibles est au bord de la faillite. Cependant, un rayon d’espoir surgit sous la forme d’une nouvelle cliente, ou plutôt d’une vieille connaissance. Dineo (Didintle Khunou), une ancienne camarade de classe et l’ancien amour de Marcus, fait appel à leurs services pour éliminer les termites de sa maison remplie d’antiquités, étant donné qu’elle est antiquaire.

DANS TES RÊVES : La série sud-africaine qui mêle action, comédie et surnaturel

Mais ce n’est pas tout, Dineo dévoile également sa dernière acquisition : la mystérieuse statue de Walala, qui possède le pouvoir d’exaucer n’importe quel rêve. Elle leur révèle même le rituel pour activer ce pouvoir. Cependant, elle n’imaginait pas ce qui allait se produire en son absence.

Lorsque Lloyd et Marcus activent la statue, les choses ne se passent pas comme prévu. Les rêves ne sont pas toujours sous contrôle, et certains ne devraient même pas être rêvés. Tout cela a commencé comme une petite blague inoffensive, mais les conséquences s’avèrent bien plus importantes.

Le secret d’un succès

« DANS TES RÊVES » offre une expérience palpitante aux amateurs de séries de différents genres. Le scénario est captivant et saupoudré d’humour.  Les personnages sont attachants, incarnant des valeurs d’amitié et de lutte contre les forces obscures. Ajoutez à cela des paysages naturels magnifiques qui servent de toile de fond à l’intrigue. La série vous emmène en Afrique du Sud, à Johannesburg, Cape Town, dans les montagnes du Drakensberg et à travers des labyrinthes de verdure, un hommage à la beauté des lieux choisis pour les tournages en Afrique du Sud. La photographie est remarquable et capture la splendeur de ces décors naturels.

DANS TES RÊVES : La série sud-africaine qui mêle action, comédie et surnaturel

Au casting, on retrouve des stars du cinéma sud-africain telles que Sello Maake KaNcube, que les spectateurs ont pu découvrir dans « Le trône d’Akashi », ou encore Khabonina Qubeka. Dans la lignée des nouvelles séries sud-africaines qui continuent de s’illustrer, cette nouvelle production s’appuie sur son casting solide, son scénario audacieux et la beauté des décors qui viennent apporter une aura visuelle unique.

« DANS TES RÊVES » est une série qui promet de vous emmener dans un voyage palpitant où l’action, la comédie et le surnaturel se rejoignent pour une expérience télévisuelle inoubliable. Ne manquez pas cette nouvelle pépite sud-africaine disponible sur MyBouquetAfricain !

Et avec le code NOFI23 bénéficiez d’une remise de 50% pendant 3 mois !

Pour voir la série c’est par ici : https://mybouquetafricain.tv/season/dans-tes-reves-saison-1

DANS TES RÊVES : La série sud-africaine qui mêle action, comédie et surnaturel

John David Washington à la poursuite de The Creator

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The Creator, la superproduction surprise de cette rentrée 2023, signée par Gareth Edwards avec au casting Gemma Chan (Marvel Eternals), Ken Watanabe (Inception, The Last Samurai), la jeune et talentueuse Madeleine Yuna Voyles, et John David Washington (Tenet, Malcolm and Marie), débarque au cinéma, et c’est très solide !

The Creator, ça parle de quoi ?

Alors qu’une future guerre entre la race humaine et l’intelligence artificielle fait rage, l’ancien agent des forces spéciales Joshua est recruté pour traquer et tuer le Créateur, l’architecte insaisissable de l’IA avancée. Le Créateur a mis au point une arme mystérieuse dotée du pouvoir de mettre fin à la guerre et à toute l’humanité. Alors que Joshua et son équipe d’opérateurs d’élite s’aventurent en territoire ennemi, ils découvrent bientôt que l’arme capable de détruire le monde n’est en réalité qu’une IA prenant l’apparence d’un jeune enfant.

The Creator - Ken Watanabe

Un point de vue auto-critique

L’intérêt du film réside dans le fait de prendre les États-Unis comme dernier bastion de l’humanité face à la menace de l’IA. C’est intéressant car Hollywood a l’habitude d’ériger le peuple de la « terre de la liberté » comme les éternels sauveurs en cas de catastrophe planétaire.

En cela, le film est d’un réalisme saisissant. Les États-Unis restent les États-Unis. Ils pensent pouvoir décider pour le reste du monde. Ainsi, à travers les séquences, on a ce sentiment de déjà-vu. Les États-Unis ont déjà fait cela dans l’histoire. Joshua, incarné par John David Washington, est un Afro-Américain pris dans la tourmente d’une guérilla de longue durée avec l’Asie, mais surtout avec le reste du monde.

Un film de très bonne manufacture

Le fils de Denzel rend une performance solide, comme il l’a fait dans la production Netflix Malcolm and Marie, une prestation plus honnête que dans Tenet (bien que j’ai vraiment apprécié le film, pour ma part, les gens s’acharnent à dire qu’il n’est pas aussi bien que ça). D’ailleurs, il est temps de cesser de dire « le fils de Denzel » et de dire « John David Washington ». Il ne sera jamais Denzel, et ce n’est pas le but, puisqu’il est John David et que c’est suffisant (on entend déjà les gens dire « Kenough »).

The Creator - John David Washington

Côté photographie, on est dans du grand spectacle avec des images de toute beauté, une CGI qui tient totalement la route, pour décrire un sujet d’actualité, l’évolution de l’IA et la guerre contre l’humanité. Un sujet déjà exploré par le T-800 de Schwarzy, mais pas de cette manière. Le traitement est rafraîchissant.

En définitive, c’est un film que nous conseillons aux curieux et aux fans de science-fiction, car il ne nous a pas laissés indifférents. Au point de rêver à une suite. The Creator sort au cinéma à partir du 27 septembre, demandez à vos IA de réserver les places !

Adidas-Ye (Kanye West) et la Controverse : dissolution du partenariat au coeur d’un débat antisémitique

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Affaire Adidas-Ye : Dans un récent épisode du podcast « In Good Company » animé par le philanthrope Nicolai Tangen, Bjorn Gulden, le PDG d’Adidas, s’est exprimé au sujet de la collaboration entre la marque et l’artiste Ye, anciennement connu sous le nom de Kanye West, ainsi que sur les raisons de la dissolution de leur partenariat.

Adidas-Ye : Bjorn Gulden, PDG de la marque s’exprime

Gulden a souligné que certaines déclarations faites par Ye avaient provoqué des remous, conduisant ainsi Adidas à rompre le contrat et à retirer les produits Yeezy, fruit de leur collaboration. Cependant, le PDG d’Adidas a exprimé une opinion personnelle, en déclarant : « C’est très malheureux car je ne pense pas qu’il pensait ce qu’il a dit et je ne pense pas que c’est une mauvaise personne – ça a juste été interprété de cette manière. »

Bjorn Guldan - Adidas-Ye et la Controverse

L’histoire de cette rupture remonte à l’automne dernier, lorsque le géant allemand des baskets a annoncé mettre fin à son partenariat hautement lucratif avec Ye et retirer les produits Yeezy de ses rayons. Cette décision a été précédée par une série de remarques largement critiquées.

L’indignation publique qui a suivi a poussé Adidas à mettre fin à sa relation avec Ye, à cesser la production des articles estampillés Yeezy et à interrompre tous les paiements à Ye et à ses entreprises. En réponse à cette décision, des détaillants tels que Foot Locker et Gap ont rapidement suivi le mouvement, annonçant qu’ils retireraient également les produits Yeezy de leurs magasins.

Pour Bjorn Gulden, qui a pris les rênes d’Adidas environ un mois après le scandale, la rupture avec Ye a été « très triste » car elle a signifié que la société avait perdu l’une de ses collaborations les plus réussies de l’histoire. Il a souligné que, lorsqu’on travaille avec des tiers, des défis comme celui-ci peuvent survenir, qu’il s’agisse d’athlètes ou d’artistes, faisant partie intégrante du monde des affaires.

Des opinions qui divergent

Malgré l’opinion personnelle de Bjorn Gulden, un porte-parole d’Adidas a déclaré que la position officielle de l’entreprise à l’égard de Kanye « n’avait pas changé ». La décision de mettre fin au partenariat est restée, selon eux, la mesure appropriée à prendre compte tenu des circonstances.

Yeezus - Adidas-Ye et la Controverse

L’affaire Adidas-Ye met en lumière les défis auxquels les marques sont confrontées lorsqu’elles collaborent avec des personnalités publiques, et elle souligne l’importance croissante de la responsabilité sociale des entreprises dans un contexte mondial où les actions et les paroles des célébrités peuvent avoir un impact significatif sur la perception de la marque et ses valeurs.

À noter que Nofi ne fait que relater ce qui a été dit.

L’Organisation de l’Unité Africaine : Une Vision Panafricaine pour la Solidarité Continentale

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L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) a marqué un tournant majeur dans l’histoire du continent africain. Fondée le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’OUA a joué un rôle central dans la lutte contre le colonialisme, la promotion de l’indépendance des nations africaines et la quête de l’unité et du développement économique. Cet article explore l’histoire, les objectifs et l’héritage durable de l’OUA, ainsi que son rôle dans l’évolution de l’Union africaine moderne.

Les Origines de l’OUA

L’OUA est née dans un contexte de profonds changements politiques et sociaux en Afrique. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les aspirations à l’indépendance et à la liberté se sont répandues rapidement parmi les peuples africains. De nombreuses nations africaines ont obtenu leur indépendance des puissances coloniales au cours des années 1950 et 1960. L’OUA est née de la nécessité de coordonner les efforts de ces nouvelles nations pour promouvoir la paix, la stabilité et le progrès sur le continent.

Les Objectifs de l’OUA

L’OUA avait plusieurs objectifs clés, dont les suivants :

Promouvoir la Solidarité Africaine : L’OUA a cherché à renforcer la solidarité entre les États africains et à encourager la coopération économique, politique et culturelle.

Soutenir la Décolonisation : L’organisation a été un fervent défenseur de la fin du colonialisme en Afrique, travaillant pour libérer les territoires africains encore sous domination coloniale.

Résoudre les Conflits : L’OUA s’est efforcée de résoudre les conflits entre les États membres de manière pacifique, en promouvant la diplomatie et la médiation.

Promouvoir l’Unité Africaine : L’un des objectifs les plus ambitieux de l’OUA était de réaliser l’unité continentale africaine, inspirée par la vision panafricaine de leaders tels que Kwame Nkrumah, Gamal Abdel Nasser et Haile Selassie.

Kwame Nkrumah - L'Organisation de l'Unité Africaine
Kwame Nkrumah

Réalisations de l’Organisation de l’Unité Africaine

L’OUA a réalisé des avancées significatives pendant ses trois décennies d’existence. Elle a joué un rôle actif dans la décolonisation de l’Afrique, contribuant à l’indépendance de nombreux pays africains. De plus, elle a œuvré pour la résolution des conflits, comme le conflit frontalier entre le Mali et le Burkina Faso en 1986.

Cependant, l’objectif de l’unité africaine s’est avéré difficile à atteindre en raison de divers facteurs, notamment les rivalités nationales, les défis économiques et les différences idéologiques entre les États membres. Malgré cela, l’OUA a jeté les bases pour une coopération future en Afrique.

L’Évolution vers l’Union Africaine

À la fin du 20e siècle, l’OUA a commencé à faire face à des critiques concernant son efficacité dans la réalisation de ses objectifs. En 2001, l’organisation a été remplacée par l’Union africaine (UA), qui visait à être plus proactive dans la résolution des conflits, la promotion du développement et l’unité continentale.

L’UA, avec son siège à Addis-Abeba, a continué de construire sur les réalisations de l’OUA. Elle a mis en place des mécanismes pour résoudre les conflits, a élaboré une vision pour le développement de l’Afrique à travers l’Agenda 2063 et a renforcé la coopération régionale.

L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) a été dissoute et a laissé place à l’Union africaine (UA) en 2001 pour plusieurs raisons majeures :

Besoin d’une approche plus proactive : L’OUA a été critiquée pour son incapacité à résoudre efficacement les conflits et à promouvoir le développement sur le continent africain. Les conflits armés ont persisté, et il y avait un sentiment croissant que l’OUA devait évoluer vers une organisation plus proactive capable de prévenir les conflits et de répondre rapidement aux crises.

Changement de vision : Les dirigeants africains ont reconnu la nécessité d’adopter une vision plus large pour l’avenir de l’Afrique. L’OUA avait principalement concentré ses efforts sur la décolonisation et l’indépendance nationale, mais il était temps de se concentrer sur le développement économique, la démocratie, les droits de l’homme et la résolution des conflits.

Nouvelle dynamique politique : La fin de la guerre froide et la transformation des relations internationales ont ouvert la voie à de nouvelles opportunités pour l’Afrique. Il y avait une volonté de s’engager davantage dans le système international, de collaborer avec d’autres régions du monde et de renforcer la position de l’Afrique sur la scène internationale.

Élargissement de la coopération régionale : L’UA a été créée avec l’intention d’aller au-delà de la simple coordination des États membres et de promouvoir une coopération plus étroite entre les régions africaines. L’UA a mis en place des mécanismes pour renforcer la coopération régionale, promouvoir l’intégration économique et résoudre les conflits régionaux.

Nouvelle structure et mandat : L’UA a été dotée de structures et de mécanismes plus robustes, notamment une Commission de l’Union africaine, une Assemblée de l’Union africaine et un Conseil de paix et de sécurité. Ces organes ont été conçus pour améliorer la gouvernance et la coordination au sein de l’organisation.

Héritage de l’OUA

L’OUA laisse derrière elle un héritage important pour l’Afrique. Tout d’abord, elle a joué un rôle essentiel dans la fin du colonialisme sur le continent. Deuxièmement, elle a encouragé la solidarité africaine et la coopération régionale. Enfin, elle a éveillé la conscience panafricaine et a contribué à façonner l’Union africaine moderne.

L'Organisation de l'Unité Africaine - Kwame Nkrumah et Haile Selassie
Kwame Nkrumah et Haile Selassie

L’OUA a également montré que l’unité africaine n’est pas un objectif facile à atteindre, mais c’est un idéal qui continue d’inspirer les dirigeants et les citoyens africains. Le continent a fait des progrès significatifs depuis sa création, mais il reste encore beaucoup à faire pour surmonter les défis actuels tels que la pauvreté, les conflits et la gouvernance.

L’Organisation de l’Unité Africaine était une réponse cruciale aux défis de l’ère post-coloniale en Afrique. Bien qu’elle n’ait pas atteint tous ses objectifs ambitieux, elle a jeté les bases pour l’Union africaine moderne et a joué un rôle essentiel dans la décolonisation et la promotion de la solidarité africaine. Son héritage perdure aujourd’hui, alors que l’Afrique continue de travailler vers un avenir de paix, de prospérité et d’unité continentale.

ChebHair : Une Success Story d’Entrepreneuriat Engagé

ChebHair : Une Success Story d’Entrepreneuriat Engagé

Au cœur de l’univers des soins capillaires, émerge une marque qui transcende les frontières de la beauté et de l’engagement social. ChebHair, fondée par la jeune et ambitieuse Célia Juste Valérius, se profile comme une icône de l’entrepreneuriat visionnaire. Cette marque, au-delà de ses produits de qualité, porte en elle l’histoire inspirante d’une femme déterminée à faire la différence.

Une Enfance de Défis, une Éducation de Valeurs

Le parcours de Célia Juste Valérius, à la tête aujourd’hui de sa société, est marqué par les défis et les valeurs profondément enracinées. À l’âge de trois ans, la séparation de ses parents précède une épreuve encore plus grande : son père est frappé par un handicap mental. Célia grandit dans le département de l’Essonne (91), élevée par sa mère et sa sœur. L’éducation qu’elle reçoit est fondée sur des valeurs humaines, ambitieuses et féministes, visant à faire d’elle une femme forte et déterminée. Le rôle de sa grand-mère maternelle dans la découverte de sa culture afro-caribéenne joue un rôle essentiel dans la construction de son identité éduquée et engagée.

ChebHair : Une Success Story d'Entrepreneuriat Engagé

De l’Idée à la Création

En France, Célia constate le manque de produits capillaires efficaces pour la communauté afro-caribéenne et tous ceux ayant des cheveux texturés. De plus, elle réalise que la méconnaissance des caractéristiques des cheveux crépus, bouclés et frisés perdure. Avec un double Bachelor en Management & ICT et en Digital Marketing & Communication, ainsi qu’un Master en Stratégie et Entrepreneuriat à l’Ère du Digital d’une Grande École de Commerce, Célia met en action ses connaissances pour répondre aux besoins de tous ceux ayant des cheveux texturés.

Le point de départ de la marque remonte à l’été 2017. Célia visionne une vidéo d’une youtubeuse présentant la culture tchadienne, mettant en lumière le groupe de femmes tchadiennes Basara. Elles utilisent depuis des millénaires un produit naturel appelé « Chebe » pour entretenir leurs longs cheveux crépus. Cette découverte fascinante stimule Célia qui, après des recherches, décide de tester le produit sur ses propres cheveux et de le partager avec le monde.

Pour concrétiser ce noble projet, Célia utilise les économies de sa mère qui lui apporte un soutien financier précieux. Avec cette somme, elle crée le site web ChebHair ainsi que des réseaux sociaux, initiant ainsi doucement la vente du Chebe.

Un Engagement Social et Environnemental Fort

ChebHair se distingue par son engagement en faveur de l’autonomie et de l’intégration sociale des travailleurs handicapés grâce à sa collaboration avec un ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail). Connaissant personnellement les défis liés à la recherche d’un emploi adapté en situation de handicap, Célia considère cet engagement comme une mission personnelle.

De plus, ChebHair s’engage à contribuer au développement économique des artisans sur le continent africain en produisant directement ses matières premières au Tchad et dans d’autres pays d’Afrique. Cette démarche responsable soutient les filières locales et favorise des projets équitables offrant une rémunération juste pour tous les acteurs impliqués.

Enfin, ChebHair porte une attention particulière à l’environnement en proposant des emballages recyclables et en utilisant des matériaux recyclés pour l’expédition de ses produits. La marque s’inscrit dans une démarche éthique et solidaire visant à promouvoir un modèle de développement durable et respectueux des personnes et de l’environnement.

Une Ode à la Beauté Naturelle

Au-delà de ses engagements sociaux et environnementaux, ChebHair s’illustre par sa gamme de produits capillaires naturels à base de Chebe, mettant en valeur la diversité des cheveux ondulés, bouclés, frisés et crépus. Pour Célia, chérir et protéger la beauté naturelle de nos cheveux est essentiel. ChebHair offre ainsi des produits de qualité supérieure inspirés des secrets de beauté des femmes du monde entier.

La marque se positionne comme une source d’innovation, d’exclusivité et de naturalité, répondant aux besoins spécifiques des chevelures afros et texturées. ChebHair, bien plus qu’une marque de produits capillaires, incarne un éveil à la beauté naturelle et à l’excellence.

ChebHair : Une Success Story d'Entrepreneuriat Engagé

Pour Plus d’Informations :

Site Web : https://chebhair.com/

Instagram : @chebhairofficial

Email : contact@chebhair.com

ChebHair, la marque qui célèbre la beauté de vos cheveux, tout en œuvrant pour un monde plus éthique, solidaire et respectueux de l’environnement. Une success story authentique qui incarne la vision et la détermination d’une femme exceptionnelle, Célia Juste Valérius.

Or Blanc : Un Thriller Mystérieux au cœur de la Côte d’Ivoire

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La nouvelle série Or Blanc, disponible sur MyBouquetAfricain, nous plonge dans l’enchantement et la noirceur d’une petite ville ivoirienne au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Man, encerclée par dix-huit montagnes et imprégnée de mystères, est le théâtre d’une série de meurtres rituels terrifiants qui surviennent en pleine préparation de la Fête des Masques. Qui sont les auteurs de ces crimes et quelles forces obscures se cachent derrière cette malédiction ? L’enquête qui s’ensuit unit deux personnalités opposées, mêlant rationalité et paranormal, pour percer le mystère qui plane sur Man.

Le Duo d’Enquêteurs Inhabituel

Au cœur de cette série captivante, nous rencontrons deux protagonistes que tout oppose. D’un côté, le commissaire Landry, un homme d’âge mûr, expérimenté, et d’une rationalité à toute épreuve. De l’autre, Rita, une médium aux dons exceptionnels, qui a déjà collaboré avec la police par le passé. Leur union improbable promet une enquête hors du commun.

Or Blanc : Un Thriller Mystérieux au cœur de la Côte d'Ivoire

Landry, le Rationnel Face à l’Inexplicable

Landry incarne la quintessence de la rationalité et de la procédure policière. Pourtant, confronté à une enquête dans l’impasse totale, il se voit contraint d’accepter l’aide de Rita, une jeune femme aux pouvoirs médiumniques. Au fil de l’enquête, il devra mettre de côté sa logique pour accepter que la vérité puisse se dissimuler au-delà de ce qu’il pouvait imaginer.

Rita, la Médium qui voit au-Delà du Réel

Rita possède un don exceptionnel : la capacité de percevoir ce qui échappe au monde palpable. Ses pouvoirs médiumniques lui permettent de « ressentir » les lieux où une personne peut être en danger, une compétence précieuse pour dénouer les disparitions mystérieuses. La police a souvent fait appel à elle pour résoudre ces énigmes.

Amma, Chirurgienne et Activiste Sociale

Amma, chirurgienne en charge des autopsies à Man, se joint à l’équipe d’enquêteurs. En plus de son travail médical, elle a fondé une association de défense et d’aide aux albinos, qui devient la cible d’actes de malveillance au cours de la série. Son sens de la justice et de l’égalité sociale la pousse à s’impliquer dans l’enquête.

Djoliba, la Clé de l’Énigme

Au cœur de l’intrigue se trouve Djoliba, une prostituée albinos. Fuyant un passé douloureux, elle a trouvé refuge dans une maison close de Man. Cependant, sa dépendance à des substances illicites et sa protection par Assita ne font qu’ajouter au mystère. Pourtant, Djoliba jouera un rôle essentiel en orientant l’enquête vers la découverte du tueur en série qui sévit dans la ville.

Or Blanc : Un Thriller Mystérieux auCœur de la Côte d'Ivoire

Entre Rites Occultes et Stigmatisation Sociale

Or Blanc nous plonge dans un univers où mystères et magie se mêlent à des rituels occultes et à des traditions mystiques, le tout enveloppé dans l’ombre d’un sombre trafic de drogues, tout en explorant également la douloureuse réalité de la stigmatisation des personnes albinos, mettant en lumière une cause sociale cruciale.

Les Créateurs de l’Énigme : Johanna et Clément BOYER-DILOLO

Or Blanc représente la première incursion dans la fiction écrite et réalisée par le duo franco-ivoirien Johanna et Clément BOYER-DILOLO, fondateurs du collectif Effet Phi. Ce couple, à la fois collaborateurs dans leur travail et dans leur vie personnelle, a obtenu la bourse Beaumarchais SACD Télévision en 2019 pour l’écriture de cette série. Trois ans plus tard, le tournage a débuté à Man, une ville surnommée la « ville aux 18 montagnes » en raison de ses rituels fascinants et de ses traditions mystiques.

Le Casting Éclectique d’Or Blanc

La série réunit un casting éclectique d’acteurs ivoiriens, dont Guy Kalou, connu pour ses rôles dans LE MEC IDEAL, MA FAMILLE, et LES COUPS DE LA VIE, qui incarne le commissaire Landry, un personnage central de la série. Il est rejoint par Frank Vlehi, Edwige Kouamé, et Bassandé Ynoussa Olaoyé, des acteurs chevronnés aux nombreuses réalisations à leur actif.

Les Nouveaux Talents de la Série

Or Blanc met également en scène de nouveaux talents qui jouent leur premier rôle dans une série, dont Takou Assié, qui incarne le personnage de Rita, et Fatou Zongo, dans le rôle puissant de Djoliba, une prostituée albinos. À travers ce personnage, la série aborde un problème social majeur : la stigmatisation des personnes albinos.

Fiche Technique et Artistique

Genre : Thriller / Policier / Fantastique

Durée : 8 épisodes de 52 minutes

Pays : Côte d’Ivoire

Production : ON EST ENSEMBLE PRODUCTIONS

Scénaristes : Johanna BOYER-DILOLO, Clément BOYER-DILOLO

Script Doctor : Louise RUBI, Paper to Film

Réalisation : Johanna BOYER-DILOLO, Clément BOYER-DILOLO

Directeurs Photo : Talal KHOURY, Samuel OUEDRAOGO

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Black Caesar’s Revenge : Une révolution audiovisuelle signée Cinewax

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Dans un monde où la diversité et l’inclusion sont de plus en plus présentes dans le paysage médiatique, Cinewax se démarque en produisant une série originale intitulée « Black Caesar’s Revenge ». Cette série unique explore l’histoire du premier pirate afro-caribéen de l’âge d’or de la piraterie, en utilisant un format novateur qui fusionne audio et animation.

L’ascension d’un héros légendaire : Black Caesar

La série, réalisée en co-production avec USC Média, une entreprise basée en Martinique, retrace la vie du mystérieux Black Caesar. Apparu au début du XVIIIe siècle sur le navire du célèbre Barbe Noire, Black Caesar, originaire du village africain d’Oyo, s’élève jusqu’aux côtes caribéennes. Réincarnation de Shango, le Dieu du tonnerre, Black Caesar lutte pour la liberté et l’émancipation de son peuple, soutenu par sa force et son esprit incroyables.

Une redéfinition de la fiction noire

« Black Caesar’s Revenge » n’est pas qu’une simple histoire de pirates. Elle célèbre la liberté et le courage, tout en mettant l’Afrique et la Caraïbe au cœur de l’histoire. La série se réapproprie l’histoire précoloniale de l’Afrique, explore une spiritualité africaine unique, et redécouvre un héros légendaire qui inspire une nouvelle génération de pirates.

Black Caesar’s Revenge : Une légende basée sur une histoire vraie

Malgré le manque de preuves historiques, Black Caesar est un personnage légendaire. Chef de tribu en Afrique, il aurait échappé à la capture par les marchands d’esclaves grâce à sa force et à son intelligence. Lorsqu’un navire est submergé par un ouragan au large de la Floride, un marin inconnu aide Black Caesar à s’échapper. Il est censé être l’un des deux seuls survivants du naufrage. Des années plus tard, Black Caesar sème la pagaille sur les mers en naviguant sur le navire de Barbe Noire.

Black Caesar's Revenge, le héros des Caraïbe

Un partenariat audacieux : USC Média, Cinewax, et Force de Frappe

« Black Caesar’s Revenge » est le fruit d’une collaboration entre USC Média, une plateforme qui vise à unir les identités des nations des Caraïbes, Cinewax Films, une société de production française qui promeut les histoires d’Afrique et de ses diasporas, et Force de Frappe, une maison d’édition musicale qui rassemble des compositeurs de la Caraïbe. Depuis sa création, Cinewax a montré plus de 250 films africains, affirmant son engagement envers la promotion des cultures africaines par le cinéma.

Un format révolutionnaire pour une histoire captivante

Le format unique de la série, qui combine audio et animation, offre une nouvelle dimension à la narration. L’audio permet une immersion profonde dans l’histoire, tandis que l’animation apporte une visualisation dynamique de l’intrigue. Cette fusion innovante offre une expérience de visionnage unique et captivante au public.

Cinewax : Pionnier de l’innovation dans la production de contenu

En produisant « Black Caesar’s Revenge », Cinewax continue de repousser les limites de ce qui est possible dans la production de contenu. En combinant un format innovant avec une histoire audacieuse et peu explorée, la série promet d’offrir une expérience de visionnage mémorable au public.

Black Caesar's Revenge, le projet Cinwax et USC Média

Une nouvelle ère dans le monde des séries

« Black Caesar’s Revenge » est un projet audacieux qui promet de changer notre perception et notre compréhension de l’histoire de la piraterie. Grâce à son format unique et à sa perspective originale, la série a le potentiel de redéfinir le paysage de la télévision et du cinéma. Nous attendons avec impatience de voir comment elle inspirera et éduquera les téléspectateurs sur une partie souvent négligée de l’histoire mondiale.

Alors n’hésitez pas, pour en savoir plus, c’est ici https://blackcaesarsrevenge.com/ et pour contribuer ICI !

Deux ivoiriens jouent cartes sur table pour valoriser la culture Akan

Depuis plusieurs années maintenant, deux ivoiriens mettent en avant un célèbre peuple, originaire de Côte d’Ivoire et du Ghana, à travers la culture Akan.

« La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ! », a dit un jour un célèbre penseur. Non, ce n’est pas feu Ange Didier Houon auquel des Chinois, ses supporters, ont rendu hommage il y a quelques semaines, quatre après sa mort le 12 août 2019.

Dans un pays, la Côte d’Ivoire, où certains, à défaut de culture, étalent leurs plus grossiers signes extérieurs de richesse. Thanks God, ce n’est ni le cas d’Alain Anzara, ni celui de Coriet Adou. Deux entrepreneurs dynamiques qui jouent cartes sur table pour mettre en évidence la culture Akan. Présentations.

DIS ALAIN, C’EST QUOI L’AKAN BRUNCH ?

« Google est ton ami ! », dit souvent la vingtenaire Coriet à ses proches qui lui posent souvent questions. Son côté coach Hamond Chic, sans doute.

Il suffit de taper dans la barre du célèbre moteur de recherches pour en savoir plus ce brunch dont la 4ème édition a eu lieu le dimanche 13 août à Abatta, située dans la banlieue d’Abidjan.
Initialement prévue le 6 août dernier, dans un long week-end d’indépendance où il fallait être passé à la banque afin d’en profiter un peu, elle a finalement été reportée à la suite du décès du président Henri Konan Bédié ; à la tête de l’État de 1993 à 1999. Et ce coup d’état de feu le général Gueï Robert.
Au final, ce sont un millier de personnes qui y ont assisté, à cet événement culturel : Akan Brunch.

Mais au fait, qu’est-ce que c’est que l’Akan Brunch ?
Mais parce que flemme de taper sur Google, tu es directement allé à la source pour interroger le principal intéressé.

QUESTIONS POUR UN ENTREPRENEUR IVOIRIEN

DEUX IVOIRIENS JOUENT CARTES SUR TABLE POUR VALORISER LA CULTURE AKAN
Quand tu sers ton plus beau sourire sur un plateau. ©️Tous droits réservés

Monture ronde, sourire indécrottable, Alain Anzara le jeune homme aux 16 500 followers sur Instagram s’est prêté au jeu des questions/réponses ; entre deux parades culturelles de l’événement dans les rues du Plateau ou le hall de l’Ivoire Trade Center, avec ces jeunes hommes et femmes endimanchés dans leur pagne Kita attaché en bandoulière.

Ce serial entrepreneur n’en est donc pas à sa première aventure.

« J’ai créé la première entreprise touristique 100% Côte-d’Ivoire, explique-t-il. En effet, j’ai décidé en 2017 de créer une agence qui mettait l’accent que sur le destinataire Côte-d’Ivoire en créant des excursions et circuits touristiques à la découverte des sites insolites, atypiques de notre sublime Côte-d’Ivoire. » avant d’ajouter : « Aujourd’hui je dirige trois entreprises : Ivoir Trips International [dont les activités sont dans le tourisme, organisation et animation de séminaire Team building et événements d’entreprise, NDLR], Amazing Côte-d’Ivoire, une agence spécialisée dans la création et l’organisation d’évènements culturels et artistiques et les studios Mossika, une agence spécialisée dans la création de contenus culturels et touristiques. Je suis conférencier et formateur, j’interviens dans le domaine du leadership, de l’entrepreneuriat et le capital humain. Je suis membre formateur de l’Association des Coachs Professionnels de Côte d’Ivoire. »

Ainsi se présenta ce chef d’entreprise dont le leitmotiv est : « Le but c’est d’être légendaire ! »

La légende, il la raconte justement au sujet de la naissance de l’Akan Brunch : « Depuis plus de 10 ans, se souvient-il, j’ai décidé de porter le lourd fardeau de montrer aux africains à quel point il est important d’avoir confiance en eux et de s’affirmer. Pour moi, cela passe nécessairement par connaître qui on est et d’où on vient. La meilleure façon pour d’y arriver c’était de montrer la voie. »

Puis, le lunetteux développe : « Quand j’ai fini mes études, j’ai démarré par le tourisme et aujourd’hui j’ai à cœur de continuer sur cette lancée en ramenant la culture en ville. Le premier produit de cette vision culturelle est donc Akan Brunch qui devient Akan Festival l’année prochaine. L’idée est de faire quelque chose de beaucoup plus grand et exportable.»

Il y a donc longtemps que cet ancien étudiant qui est notamment passé par le Maroc avait cette idée. C’est désormais chose faite.

Ainsi, régulièrement, une Équipe du Dimanche, composée de noceurs, de chercheurs de bons plans dominicaux, déguste tous les mets ivoiriens possibles.

Alloco, foutou sauce graine, mais aussi bandji, ou vin de palme pour les puristes, ou encore soupe du pêcheur, placali, akpessi, plat à base d’aubergines, le plus  souvent accompagné de bananes plantain ou d’igname, etc. Ce jour-là, les animaux de la forêt et de la mer finissent souvent dans l’une de ces sauces-là. Et pendant ce temps-là, au loin, des danseurs plus expérimentés offrent des cours gratuits en plein ballet zouglou pour éviter qu’ils ne s’en mêlent les pinceaux.

Une fois, le zouglou libéré, le payia, sorte de coupé-décalé des années 2020, commence. Ainsi va la vie à l’Akan Brunch.

ENTREPRENEUR VIE, SINON QUELLE VIE ?

DEUX IVOIRIENS JOUENT CARTES SUR TABLE POUR VALORISER LA CULTURE AKAN
Un chef n’est pas un chiffon. ©️Tous droits réservés

Parce que des bonimenteurs racontent qu’Ils ont commencé avec un grain de riz pour avoir aujourd’hui des milliers de rizeries, qu’Elles expliquent qu’elles ont démarré avec un rouge à lèvres avant de posséder aujourd’hui des instituts de beauté, nombreux sont ceux qui voient la vie entrepreneuriale comme un long fleuve tranquille. Thanks God, ce n’est pas le cas d’Alain qui partage l’anecdote suivante :

« À la 2ème édition, la vielle du brunch, nous avions quasiment fini les installations et toute la nuit, il a plu. Cette pluie a détruit toutes nos installations ! Il fallait tout reprendre le matin. Nous étions un dimanche, difficile donc d’avoir des prestataires qui pouvaient mettre à notre disposition la logistique dont on avait besoin. » Avant de replonger dans son état d’esprit du jour-là.

« Partagé entre stress, envie de bien faire et le fait d’être à l’heure, nous avons dû faire l’impossible pour proposer l’un de nos meilleurs brunchs. »

Et de terminer, philosophe : « Peu importe les circonstances défavorables, il faut tout croire en soi et en son équipe. Finalement on a peu avoir des prestataires et tout s’est bien passé. »

Si l’Akan Brunch sert « à inviter le monde entier à découvrir cette riche culture qui traverse le temps, les frontières et qui suscitent tant de curiosité », c’est aussi l’occasion de faire des featurings, collaborer. Sans forcer.

« Lorsque j’ai eu la proposition de Coriet, précise-t-il, j’ai été très enchanté parce qu’on partage la même vision d’autant plus qu’avec mon équipe, nous travaillons sur des jeux et des livres pour découvrir la culture africaine en général et celle des peuples de la Côte-d’Ivoire en particulier. Pourquoi faire seul alors qu’ensemble nous sommes plus fort ? Depuis lors nous sommes partenaires et avons d’autres projets ensemble. »

Après Alain Anzara, autour de Coriet Adou.

ET CORIET ADOU JOUA CARTES SUR TABLE

DEUX IVOIRIENS JOUENT CARTES SUR TABLE POUR VALORISER LA CULTURE AKAN

L’histoire, la sienne en tout cas, ne dit si c’est parce qu’elle se laisse souvent guider par le Guide éternel, à coups de psaume 23, qu’elle a décidé d’en faire autant, Une centaine de guides selon sa propre estimation, toujours est-il que la jeune femme noire a constaté un manque qu’elle a voulu combler.

« En tant que personne qui a toujours fait des guides, pas mal de guides, […] j’ai toujours remarqué qu’il y avait littéralement un gap, entre du coup les restaurants, les activités touristiques, […] et l’offre et la demande, tout ce qui est living experience, glissant un petit autre mot d’anglais au passage, donc le fait de vivre des expériences. », plantant le décor.

« J’ai fait ça parce que je voulais faire des expériences aux gens. », avant de plaisanter : « Je voulais mettre en avant ma culture Akan, mon côté baoulé. »

Dire que la Baoulé est fière de ses origines est un doux euphémisme. Et c’est cette fierté, adossée à son amour pour l’apprentissage, qui est à l’origine de ces cartes : Akan Culture. 50 cartes, plus celle qui énumère les règles du jeu.

AKAN KULTURE, MAIS QU’EST QUE C’EST ?

DEUX IVOIRIENS JOUENT CARTES SUR TABLE POUR VALORISER LA CULTURE AKAN
Orange – Blanc – Vert. ©️Tous droits réservés

Le principe est simple : apprendre sur la culture Akan à travers des questions/réponses. Finis les cours d’histoire/géographique qui t’ont à peine servi à être à la page. Bonjour la méthode ludo-éducative !

Exemple : « Quelle chanteuse ivoirienne porte toujours la même coiffure,

« Akorou Koffié » qui signifie en baoulé, « la femme de l’araignée » ?  Qui est-ce ? » La question est vite répondue.

Rapide, la réalisation du projet l’a été. « Un mois et demi entre le moment de la pensée, de la partie technique. », précise la host du podcast Made ICI, le podcast sur le Made In Côte d’Ivoire.

De la conception à la fabrication, ce ne sont que des prestataires ivoiriens qui les ont réalisées. Sa manière à elle de valoriser le Made In Côte d’Ivoire.

L’AMOUR DU MADE IN CÔTE D’IVOIRE

Puis vient le moment où celle qui multiplie les allers-retours entre la Côte d’Ivoire et la France, fait une petite déclaration d’amour à son pays de cœur :

« Je dois autant à la France qu’à la Côte d’Ivoire. […] Pourquoi je mets autant en avant la Côte d’Ivoire ? Sûrement parce que je me rattache justement à la patrie où je suis née et que j’aime beaucoup mon pays. Peut-être que c’est aussi un moyen pour moi de faire ma part tout en n’étant pas là totalement puisque je fais la navette entre Abidjan et Paris. Je ne sais pas si c’est la façon justement trouvée par mon cerveau pour justement participer au collectif. Mais je mets la culture ivoirienne [en avant, NDLR] parce que ça me parle. Et j’apprends énormément. […] C’est naturel, c’est une volonté d’apprendre, martèle-t-elle. J’ai commencé  les guides, la newsletter, le podcast parce que je voulais apprendre. J’étais curieuse. Je me posais des questions. […] »

Aujourd’hui encore, l’entrepreneuse ivoirienne continue d’en poser et s’arrêtera probablement pas de sitôt.

D’ici là, Alain et elle feront leur part en étalant les richesses de la culture Akan. Et ce même si quelqu’un a dit un jour : « La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ! »

PLUS D’INFORMATIONS

AKAN BRUNCH FESTIVAL

L’événement aura lieu lors la CAN 2023, qui se déroulera du 13 janvier au 11 février prochain.

Info : +225 05 75 61 22 82

Instagram : akan_brunch

AKAN KULTURE

Pour commander les cartes, cliquez ici

Info : wearemadeici@gmail.com

Prix : 10 000 francs CFA ; la boîte

Le Futur est à Nous : Une Série Ivoirienne qui enflamme les écrans

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Hey la famille Nofi, vous avez entendu parler de « Le Futur est à Nous » ? Si vous ne l’avez pas encore vue, vous manquez vraiment quelque chose ! Cette série ivoirienne est une véritable pépite qui te rend accro dès les premières minutes. Laissez-moi vous dire pourquoi vous devriez absolument la binge-watcher !

Le scénario

« Le Futur est à Nous » ne se contente pas d’être une simple série divertissante. Non, non, c’est bien plus que ça ! Samantha Biffot a réussi à glisser des messages forts sur la société, sur les enjeux du futur, sur la place de la femme. On suit Aby (Halima Gadji), une jeune sénégalaise, et son mari Henri Konan, ainsi que leur fils Milel à leur arrivée à Abidjan. Henri, est très vague concernant sa famille qu’il décrit comme étant dangereuse.

Le futur est à nous - Aby

Alors qu’un soir le mari se rend à un rendez-vous secret, il sera retrouvé mort quelque temps plus tard. Si la police conclut à une cause naturelle, Aby est bien déterminée à découvrir la vérité derrière la disparition du père de son fils. Pour cela, elle est prête à rester à Abidjan et infiltrer la famille de son défunt mari sous une nouvelle identité.

Un casting qui montre que le futur est à nous

À travers un casting de grand talent, la série se déploie pour nous amener dans son ambiance rythmée par son suspense et ses mystères. À qui Aby peut-elle faire confiance ? Sûrement pas à la famille d’Henri.

Plongez dans l’épopée captivante de « Le futur est à nous » : un feuilleton palpitant de 60 épisodes de 26 minutes, fruit de plusieurs années de travail acharné et du talent incontestable d’une pléiade d’artistes panafricains.

Pendant 3 années intenses d’écriture, des scénaristes venus des quatre coins de l’Afrique
ont uni leurs forces pour donner naissance à cette saga épique. Accompagnés de 6 réalisatrices et réalisateurs exceptionnels, ils ont façonné un univers riche et vibrant. Les paysages d’Abidjan et de Grand Bassam ont servi de toile de fond à cette aventure passionnante, avec pas moins de 150 jours de tournage captivant l’essence même de la région.

Imaginez plus de 1000 figurants, 40 personnages secondaires et 15 acteurs principaux qui donneront vie à cette saga extraordinaire. Parmi ces visages envoûtants qui vous feront incontestablement vibrer, aux côtés d’Halima Gadji, découvrez Mahoula Kane (Invisibles, Cacao, Les Trois Lascars), Serge Abessolo (Cacao, Eki), Ali Cissé (Invisibles) et Tiekoumba Dosso (Ma Famille). Leur talent et leur présence à l’écran vous captiveront dès les premiers instants.

Pour regarder « Le futur est à nous », une série qui apportera suspense et joie, rendez-vous sur My Bouquet Africain et avec le code NOFI23 bénéficiez d’une remise de 50% pendant 3 mois !

Et pour en découvrir bien d’autres aussi !

« Bomayé » – L’art en première ligne contre les préjugés

Un cri contre l’ignorance

Dans un monde où les préjugés et les stéréotypes persistent, le collectif artistique de La Fabrik Origin, dirigé par Abraham Touré, se dresse comme un rempart contre l’ignorance. Avec leur nouvelle création « Bomayé », ils se sont engagés à « tuer » les préjugés et à briser les chaînes qui entravent nos pensées.

L’importance du langage

« Bomayé« , qui signifie « Tue le » en lingala, est une métaphore puissante de leur mission. Le lingala, une langue parlée en République Démocratique du Congo, donne une dimension internationale à leur message, soulignant l’universalité de leur cause.

Un sujet négligé

"Bomayé" - L'art en première ligne contre les préjugés

La volonté de ce collectif n’est pas seulement de provoquer la réflexion, mais aussi d’éduquer et d’inspirer. Ils ont choisi de le faire en abordant un sujet souvent négligé dans l’art de la scène : l’esclavage. Malgré la difficulté du sujet, le collectif a relevé le défi, motivé par un devoir de mémoire et un désir de promouvoir la tolérance.

Retour aux sources pour Abraham Touré

Ayant déjà réalisé plusieurs courts-métrages, il a voulu retourner aux bases de sa formation en mise en scène. Lorsque la ville de La Courneuve a organisé la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le thème de leur création est devenu une évidence. « Je souhaite diffuser plus largement ce projet qui nous tient à cœur et qui a pour vocation de véhiculer un message de tolérance ainsi que de répondre au devoir de mémoire », déclare Touré.

"Bomayé" - Abraham Touré

Bomayé, une approche collaborative

Le travail au plateau prend une place centrale. Chaque comédien s’approprie son personnage et interagit avec les autres, donnant vie à une représentation dynamique et engageante de l’esclavage et de ses conséquences. Cette approche collaborative et interactive rend la pièce d’autant plus puissante et pertinente.

Plus qu’une simple pièce de théâtre

« Bomayé » est plus qu’une simple pièce. C’est un appel à la réflexion, à la tolérance et à l’éducation. C’est un cri contre l’ignorance et un hommage à ceux qui ont souffert sous le joug de l’esclavage. Dans leur quête pour « tuer » les aprioris, Abraham et le collectif de La Fabrik Origin nous rappellent l’importance de la mémoire et du respect mutuel.

Un vecteur de changement

"Bomayé" - L'art en première ligne contre les préjugés

Au-delà de la scène, la pièce s’inscrit dans une démarche plus large de sensibilisation et d’éducation. En brisant les chaînes des préjugés et en confrontant notre histoire, le collectif nous invite à regarder vers l’avenir avec une meilleure compréhension de notre passé. Par leur courage et leur détermination, ils nous montrent que l’art peut être un puissant vecteur de changement et de progrès.

Un défi, une célébration, un espoir

La pièce « Bomayé » est un défi, une célébration et un espoir. Un défi aux préjugés, une célébration de la diversité et de l’humanité, et un espoir pour un avenir plus tolérant et éclairé.

  • Salle : Théâtre du Gymnase Marie BELL
  • Dates : le Samedi 16 septembre 2023
  • Horaires : 20h00
  • Durée : 100 minutes

POUR RÉSERVER

Banel et Adama ou le prix de la liberté, par Ramatoulaye Sy

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Un poème hors du temps, un interlude romantique en terre d’Afrique et l’histoire d’un combat pour l’émancipation. « Banel et Adama » raconte l’universalité du désir de liberté et comme dans les tragédies, l’amour peut affranchir autant qu’il peut faire périr. Une histoire vibrante, découverte en sélection officielle du festival de Cannes, au cinéma le 30 août.

Banel et Adama ou le prix de la liberté, par Ramatoulaye Sy

A-t-on le droit de choisir et à quel prix ?

C’est la question posée par le film de Ramatoulaye Sy. Banel est une femme, une femme en Afrique, une femme amoureuse, une femme qui appartient à une famille, une femme qui appartient à un village et dont le devoir inhérent à sa condition entrave son désir d‘indépendance. Quelle place peut avoir l’indépendance face aux codes qui régissent une société donnée ? Aucune.

Dans ces communautés où aucun ne saurait exister sans les autres, il n’est nulle espace pour l’individualité, l’individualisme, la nécessité d’exister par soi et seulement pour soi. C’est le défi que va devoir affronter Banel, qui voudrait faire l’expérience d’un amour exclusif, en dehors du village, en dehors de l’influence familiale, en dehors des autres. Quelques années auparavant, le traditionnel lévirat, qui stipule qu’un homme a l’obligation d’épouser la veuve de son défunt frère, lui a été favorable.

Son amour avec Adama existait depuis leurs jeunes années et le destin, qui avait d’abord court-circuité leurs plans, les a officiellement réunis. Ce qui aurait dû être une victoire, sinon celle d’une vie, pour une existence épanouie, marque en réalité le début de l’adversité. Car, Adama n’est pas un villageois lambda, il est l’héritier du chef du village et doit ainsi prendre ses responsabilités. Adama veut vivre avec Banel, loin des fonctions de leader qui lui incombent, lui aussi veut s’affranchir de l’autorité maternelle et du devoir, cependant, vouloir n’est pas pouvoir et les amoureux le découvriront à leurs dépens.

Banel et Adama ou le prix de la liberté, par Ramatoulaye Sy

Amour impossible dans le nord sénégalais

L’intrigue prend pour décor l’intérieur du pays de la Teranga. Du sable à perte de vue, des eaux scintillantes et des massifs qui taquinent les cieux. Sur ces terres occupées par les Hommes et par les animaux, le soleil tape en censeur. Au paradis aussi, les dieux peuvent se mettre en colère. Le relief primitif souligne la puissance de la nature et des esprits qui s’y logent. C’est dans l’éternité de ces éléments que l’on ressent tout le poids de traditions séculaires et la défaite annoncée pour qui voudrait livrer bataille contre la nature, celle des choses et celle de la vie.

Ramatoulay Sy nous invite à l’ombre de la société de consommation, où les humains s’organisent pour leur survie. On pêche, on garde les bêtes, on prépare la terre et tous sont au service de ce projet commun. Parmi ces personnes et personnages, le sable qui accueille les pas, brûle et ensevelit aussi à sa guise ; les espoirs, les rêves, les concepts de féminisme, d’indépendance et de liberté. Alors que Banel et Adama entendent défier l’ordre établit, qu’adviendra-t-il d’eux et de cet amour qui refuse de se conformer ?

Banel et Adama ou le prix de la liberté, par Ramatoulaye Sy

Banel et Adama : Une tragédie, par une des étoiles montantes du cinéma français

Ramatoulaye Sy est diplômée de la FEMIS. C’est pour sanctionner la fin de ses études à l’école supérieure des métiers du son et de l’image, qu’elle imagine cette tragédie amoureuse, sur le modèle des grands récits grecs d’antan, mettant en scène des personnages africains, dans une un décor proche des temps anciens.

Ces récits sont ceux qui, partout ont fondé les peuples et les civilisations et la jeune réalisatrice voulait y apporter une version locale. Là où les règles transcendent les egos, la fatalité revêt d’autres traits ; complexes, originaux et qui méritent aussi d’être révélés. « Un geste politique », que la jeune étoile assume et qui a su convaincre lors de sa projection au festival de Cannes.

Découvrez le sort de nos deux amants, au cinéma le 30 août.

Conscience Noire au XXIe siècle : Pour une « Négritude Intégrale »

Au milieu du XXe siècle, plusieurs courants idéologiques ont contribué de manière décisive au processus de décolonisation en Afrique, créant chez l’Homme Noir et la Femme Noire un sentiment de fierté ainsi qu’une volonté de tracer leur propre destin. L’un de ces courants était la Négritude.

La Négritude : courant de la fierté Noire

Aimé Césaire, concepteur de la Négritude, poète, écrivain, homme politique.

La Négritude est un mouvement philosophico-poétique-culturel, avec une certaine veine politique, qui a eté elaboré dans les années 1930 par les intellectuels Aimé Césaire (originaire de la Martinique), Léon-Gontran Damas (Guyanais-Martiniquais), Jacques Bemananjara (originaire de Madagascar), les sœurs Paule Nardale et Jeanne Nardal (originaires de la Martinique), Birago Diop (originaire du Sénégal), René Depestre (originaire d’Haïti), Guy Tirolien (originaire de la Guadeloupe) et Léopold Sedar Senghor (originaire du Sénégal).

La Négritude est née comme un concept d’opposition aux stéréotypes coloniaux et eurocentristes sur les populations Négro-africaines et exaltait la fierté et l’identitarisme Noir.  La Négritude est la négation de la négation de l’Homme Noir. Cette Négritude aux caractéristiques fortement anticolonialistes aura influencé le processus de libération territoriale de l’Afrique dans les années 1950/1960.

Les différentes catégories de la Négritude

Les pères de la Négritude: Leopold Sedar Senghor, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas.

Cependant, il est important de souligner que la Négritude est un arbre qui a des branches. S’il est vrai que le principe et le caractère de la fierté Noire est le corpus central de la Négritude, celle-ci avait aussi des categories qui se subdivisent en :

  • Négritude marxiste : C’était la lignée du très regretté et brillant intellectuel Aimé Césaire. Ce dernier, qui faisait entre autres partie du Parti communiste français, défendait une Négritude alignée sur le marxisme. A l’époque, le communisme attirait tous ceux qui étaient opprimés par le colonialisme, du fait que le communisme défendait l’internationalisme prolétarien, la solidarité, l’anticolonialisme. Mais comme je l’ai abordé dans un de mes articles sur notre site Nofi Media intitulé   »La necessité d’un nouveau paradigme de renaissance africaine  », le communisme dans son sens exogène apparaît comme un modèle limité pour les réalités négro-africaines, qui sont, comme disait le Président de Tanzanie, Julius Nyerere, sociétés communautaires et non communistes . Cette catégorie de Négritude peut être salutaire si elle prend en considération le fait que l’Afrique ne nie pas la religion et s’oppose au matérialisme tout comme au classisme. Cependant, le grand Aimé Césaire, qui a apporté une contribution énorme et non négligeable à la Négritude, a compris plus tard que le communisme dans son sens exogène n’était pas la voie à suivre. Aimé Césaire a pleinement défendu l’identitarisme Noir, mais s’est trouvé confronté à des marxistes caucasiens qui pensaient qu’il y avait un problème de classe et non de race. Aimé Césaire avait donc quitté le Parti communiste français et a déclaré dans sa lettre de démission  » Je crois que les Noirs sont pleins d’énergie, de passion qu’ils ne manquent ni de vigueur ni d’imagination, mais que ces forces ne peuvent que s’étioler dans des organisations qui ne sont pas les leurs , fait pour eux, fait par eux et adapté à des fins qu’eux seuls peuvent déterminer  ».
  • Négritude socialiste : Elle fut défendue par le brillant poète Léon-Gontran Damas, grand défenseur de la Négritude et socialiste convaincu. Il a été entre autres député en Guyane et il a siégé à l’Assemblée nationale française sur le banc de la SFIO socialiste (Section française de l’Internationale ouvrière).
  • Négritude occidentaliste : Elle fut defendue par Léopold Sedar Senghor, premier président du Sénégal, qui menait une politique pro-française et pro-occidentale, se rendant responsable de la co-construction du système Françafrique en Afrique et pionnier du globalisme intellectuel sur notre Continent. La figure de Senghor est assez paradoxale : on a un Senghor qui vante la fierté Noire et en même temps un Senghor politique qui est aux antipodes de ce qu’il a défendu intellectuellement (avant de devenir président). Ce Senghor amoureux de l’Occident est allé jusqu’à affirmer  » L’émotion est nègre, la raison est hellénique  » et il sera un grand adversaire de Cheikh Anta Diop (le plus grand intellectuel Africain qui a reconstitué l’histoire africaine débarrassée des stéréotypes eurocentristes).

Pour une « Négritude Intégrale »

Négritude intégrale
Farafin Sandouno.

En ce 21ème siècle, il faut revitaliser la Négritude. Mais il faudra que ce soit une Négritude radicalement alignée sur l’Africanité et non accrochée aux -ismes extérieurs. Elle devra pas être adapté au communisme/marxisme, au socialisme, à l’occidentalisme, encore moins au libéralisme. La Nouvelle Négritude, que j’appelle Négritude Intégrale, devra rompre avec le logos de pensée exogène (héritier des Lumières) et avec tout ce qui est éloigné de notre Africanité. Il faudra que ce soit une Négritude qui devra intégrer nos valeurs africaines multimillénaires, notre façon de penser, pour qu’il naisse un Nouvel Homme Noir. Ce ne sera pas une Négritude centrée sur un passéisme délétère, mystificateur ou reconstructeur du passé dans une tonalité moderne, mais elle sera une Négritude qui s’appuiera sur 5 axes fondamentaux :

  • Identitarisme Noir : conformément à ce qu’enseignaient les pères de la Négritude, la fierté identitaire Noire passera avant tout ;
  • Ethno-familisme : En Afrique le concept de famille est très important et les groupes ethniques sont importants. La Nouvelle Négritude (Négritude Intégrale) intégrera ce que j’appelle l’ethno-familisme, elle devra valoriser les différentes familles ethniques présentes sur le Continen, leurs particularités, en s’adaptant aux spécificités de chaque famille ethnique. Mais attenton! L’ethno-familisme doit rejeter catégoriquement la suprématie tribale ou l’ethno-centrisme. L’Afrique a des familles différentes avec leurs spécificités, leurs langues, leurs traditions et leur culture, mais nous sommes, comme l’a enseigné le Dr Cheikh Anta Diop, tous unis par une matrice civilisationnelle africaine commune. Ethno-familisme doit rimer avec Panafricanisme. Le Panafricanisme veut l’unité des différentes formes d’africanité. Il ne veut pas l’uniformité, mais l’unité. L’ethno-familisme sera donc un axe important de la Négritude Intégrale.
  • Super-nationalisme : Les États-nations actuels d’Afrique créés à la conférence de Berlin ne sont pas en harmonie avec l’ethno-familisme (pilier du panafricanisme). Il faudra donc passer du micro-nationalisme au concept de super-nationalisme, fondé sur la théorie des grands espaces civilisationnels dans le monde. Un Empire Africain permettra d’accentuer le sentiment de Négritude.
  • Afrocratie[*] : parce qu’elle sera un Négritude continentaliste, tournera autout du concept d’un pouvoir africain souveraine retrouvé en Afrique (le cœur de la Terre) à l’ère du monde multipolaire naissant. L’Afrocratie est un axe important de la Négritude intégrale, qui permettra à cette dernière de ne pas voir le socialisme, le marxisme, le léninisme, le stalinisme, le maoisme, l’occidentalisme, le libéralisme, la social-démocratie comme des baromètres.
  • Révolutionnarisme : Révolution signifie retour en arrière (du mot revolutio) et donc la Négritude Intégrale devra conduire l’Homme Noir et la Femme Noire au retour de leur ontologie civilisationnelle, à travers le principe africain appelé sankofa .
    Les Noirs ont besoin d’une pensée inaugurale, qui fera renaître notre Civilisation. Il faut des Africains identitaires, connectés à leurs racines, solidaires, autodéterminés, fiers, virilisés sur le plan éthique, créateurs, conscients de leur apport à la Civilisation et conscients qu’ils sont les guides les plus anciens de cette Humanité, et ils ont donc aujourd’hui une responsabilité épocale et civilisationnelle. Texte ecrit par Farafin Sandouno

*LA NÉCESSITÉ D’UN NOUVEAU PARADIGME DE RENAISSANCE AFRICAINE (Farafin Sandouno / Nofi Media)