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« Malgré eux », un court-métrage de Djigui Diarra sur les bavures policières

Culture

« Malgré eux », un court-métrage de Djigui Diarra sur les bavures policières

Par SK 25 juillet 2017

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Le jeune acteur et réalisateur montant, Djigui Diarra, prépare un nouveau court-métrage sur les bavures policières. Dans l’actualité des drames tels que l’affaire Théo et la mort d’Adama Traoré dont on commémorait le premier et triste anniversaire le 19 juillet. Djigui Diarra veut mettre en image ces relations complexes et conflictuelles entre les jeunes de banlieue et la police. Un sujet brûlant pour lequel il sollicite le soutien des particuliers.

Il y a deux ans, nous vous présentions Djigui Diarra, un jeune français d’origine malienne habitant de Grigny dans l’Essonne. Issu d’une des communes les plus difficiles d’ Île-de-France, Djigui avait à cœur, à l’instar d’autres de ses concitoyens, de revaloriser l’image de son quartier et des banlieues françaises. Après avoir pratiqué la boxe durant de nombreuses années, il avait finalement choisi de suivre sa passion pour le cinéma. Le destin s’était ensuite chargé du reste et à force de travail, le réalisateur en herbes avait intégré la plus prestigieuse des écoles du 7ème art d’Europe, la FEMIS. Une formation de quelques mois grâce à laquelle il a perfectionné sa technique pour nous offrir l’année dernière son tout premier film : « Na tout pour elle ». Le court-métrage avait bénéficié d’une diffusion nationale, lors de projections publiques gratuites et sera diffusé sur les chaînes RTBF et TV5 courant 2017. Récemment, Djigui a tourné dans le long-métrage « K.O », de Fabrice Gobert avec Laurent Laffitte, Zita Hanrot et Pio Marmaï, actuellement à l’affiche.

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Dénoncer pour rétablir la vérité

Prolifique, Djigui Diarra se lance dans un nouveau défi ; celui de parler des relations conflictuelles entre les jeunes des quartiers et les forces de l’ordre. Un sujet de société difficile quand on sait que la parole et le crédit reviennent toujours à celui qui porte l’uniforme. Parce que Lamine Dieng, Adama Traoré, Théo, Amine Bentounsi, Zyed et Bouna. Parce que tous ces jeunes hommes ont fait les frais de la brutalité policière et que rétablir justice a été et demeure un combat, au seul motif qu’ils étaient racisés et issus de quartiers populaires, au ban de la capitale. Cette initiative a aussi comme objectif de rétablir la voix de ces jeunes méprisés et ignorés de la République, d’expliquer ces phénomènes d’incompréhension entre les deux parties et cette hostilité souvent motivée par les détenteurs de la force publique. « Malgré eux », c’est le titre, veut ainsi dire le mal pour se faire entendre et porter ses revendications auprès du publique, mais aussi auprès des institutions. C’est ce genre de cinéma engagé que Djigui Diarra propose.

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Afin de le réaliser en toute indépendance, il a lancé un financement participatif, auquel chacun d’entre vous peut participer.

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