Etats-Unis : Quand la poupée aux cheveux crépus d’une fille émeut les réseaux sociaux

Tout est parti d’une fille, noire, qui ne s’identifiait pas aux poupées, toutes blanches, d’un supermarché de l’Etat de Floride, au sud-est des Etats-Unis. Aussi, elle s’est mise à complexer. 

« Elle voulait de longs cheveux lisses, et a même commencé à se plaindre de ses traits et de sa couleur de peau », dixit sa mère. Du coup, Angelica Sweeting a dans un premier temps décidé de brûler toutes ses poupées. Avant de trouver une idée « so sweet » : broder une poupée aux cheveux crépus comme ceux de sa fille Sofia, « au nez plus large, aux lèvres pleines, avec de belles pommettes et des yeux marrons », raconte cette jeune maman de 27 ans au Daily Mail.

Les réseaux sociaux se mobilisent

Résultat : sa fille en raffole de cette poupée « home made » (fait-maison). De quoi rassurer sa mère qui se précipite pour partager la photo de sa fille avec sa nouvelle poupée. Une image qui suscite de facto l’émotion de nombreux parents.

Ensuite, la magie de l’internet a pris le relais : une campagne de financement, baptisée « Naturally perfect doll », se met en place afin d’offrir une véritable poupée, aux canons de beauté noire, à Sofia. En une semaine, 47.400 dollars ont déjà été récoltés.

Black is beautiful

La toile faisant bien les choses, un mouvement aux accents militants voit le jour sur Twitter sous forme de l’hashtag #Imnaturallyperfect

Aux Etats-Unis, le mouvement culturel « Black is beautiful », impulsé dans les années 60 par les Afro-Américains, visait à réfuter l’idée selon laquelle les caractéristiques naturelles des Noir(e)s, comme la couleur de la peau, les traits du visage et les cheveux, étaient intrinsèquement moches.

Crédits photo : Capture écran de Metro News

Sébastien Badibanga
Sébastien Badibanga
Journaliste-reporter, cool et branché. La politique est mon dada. J'aime aussi : la culture, les Etats-Unis, le PSG, l'électro et la mode. Je suis un épicurien qui croque la vie à pleine dent. "Je ne suis pas là pour plaire ou déplaire, mais pour porter la plume dans la plaie" (Albert Londres).

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