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Fati Niang, créatrice du premier Food Truck africain

Entrepreneuriat

Fati Niang, créatrice du premier Food Truck africain

Par naomi P. 9 octobre 2014

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L’équipe de la rédaction a rencontré Fati Niang, jeune femme dynamique et indépendante, qui a monté avec succès son affaire. A la tête du premier foodtruck africain, elle a su transformer notre cuisine populaire en une affaire fructueuse.

Propos recueillis par Marina Wilson

Lancé depuis seulement 5 mois, Black Spoon a déjà trouvé son public en proposant un service de qualité ; une succulente nourriture ainsi qu’un assortiment de boissons exotiques. Et depuis peu, des macarons au bissap et au gingembre, un inédit de la pâtisserie franco-africaine !

Qui se cache derrière Black Spoon ?

« Black spoon c’est une équipe de 4 personnes. Je suis la créatrice et travaille avec des collaborateurs et une associé.

 

Quel est votre parcours à la base ?

A la base, j’étais chargée d’affaires dans un cabinet de conseil en aménagement intérieur, assimilé à un cabinet d’architecte. J’y suis restée pendant dix ans et ça m’a beaucoup plus, j’ai tout appris avec eux et c’est grâce à ça que j’ai pu, plus tard, monter ma propre boîte. Pour moi, en dix ans j’avais fait le tour et donc je voulais faire autre chose et surtout avoir mon propre business.

 

  D’où vous est venue l’idée d’un foodtruck ?

Ca fait un moment que j’avais cette idée en tête. En septembre 2012, j’ai découvert la tendance des foodtrucks et j’ai décidé de l’adapter avec la nourriture africaine.

 

Pourquoi Blackspoon ? Qu’est-ce que ça signifie ?

« Black Spoon » signifie littéralement « la cuillère noire », c’est un petit clin d’œil à la cuisine africaine, qui vient de l’Afrique noire exclusivement.

On a vraiment voulu se démarquer parce que l’Afrique c’est grand, donc il fallait cibler plus.

 

 Comment est-ce que tout ça a commencé ?

Il a d’abord fallu faire un business plan et une étude de marché  pour savoir s‘il y avait un besoin à ce niveau et si le projet était viable. Tout cela a pris environ 1 an et demi de recherche et de travail ; puis ça s’est concrétisé.

J’ai aussi dû aller chercher des financements, en passant par un organisme d’Etat : France Active.

Je dépends de l’antenne Val de Marne Active (j’habite dans le 94) qui m’a financée à hauteur de 16 000 euros, et le reste provient de fonds personnels combinés à des prêts de la banque.

Dès qu’on a trouvé le nom de la marque, on a tout fait protéger.

 

Il paraît que pour ce genre d’activité, on n’a pas le droit de choisir au hasard l’emplacement de son camion. C’est vrai ?

Effectivement ce n’est pas libre, sinon je serais en-dessous de la Tour Eiffel, au Trocadéro, sur les Champs-Elysées (rires). Non, il faut avoir une autorisation parce que c’est très réglementé et on risque 15 000 euros d’amende si jamais on ne respecte pas la loi, donc on s’amuse pas trop avec ça.

Pour lancer la société, j’ai attendu d’obtenir les autorisations avant d’acheter mon camion.

 

Ce Camion est le premier , est’-ce que c’est le seul pour l’instant ?

Oui, c’est le premier et ça fait 5 mois qu’on est en activité. On doit s’adapter tous les jours en fonction de la demande et là, on est en pleine réflexion pour la suite.

 

Où voyez-vous Black spoon dans 5 ans ?

J’aimerais bien le voir aux Etats-Unis, à Londres, en Allemagne, en Suisse… (rires)

 

Comment s’organise la Promotion de la marque Black Spoon ?

On fait beaucoup d’événements en ce moment comme c’est la saison, entre mai et août on a quasiment tout le temps de la promotion à assurer, c’est sympa.

On en fait aussi pas mal en hiver, plus vers la rentrée et jusqu’aux fêtes (octobre, novembre, décembre) parce qu’il y a des salons, des festivals. Moi, on m’a déjà contacté pour le mois de septembre-octobre, les gens préparent à l’avance la fin de l’année.

Nous proposons également des services traiteur, et dans ce cas, on s’adapte si les clients ont un thème, veulent une spécialité d’un pays précis ou ont un régime particulier. On nous appelle pour des mariages ou plusieurs autres événements.