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INTERVIEW : Ayden, animatrice et productrice engagée

Culture

INTERVIEW : Ayden, animatrice et productrice engagée

Par Naya 19 novembre 2014

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Ayden, présentatrice TV et productrice, a accepté de répondre à nos questions. C’est sans langue de bois qu’elle se livre sur les secrets de son succès en tant qu’animatrice, les rouages du milieu télévisuel et sa vie de femme noire active. Révélations pleines de franchise, de sincérité et de tendresse, d’une femme noire qui nous confie avoir découvert sa voie en devenant mère.

Peux-tu te présenter en quelques Mots, qui est Ayden ?

Je suis une jeune trentenaire, caribéenne de Guadeloupe et de Martinique, africaine de cœur. Je vais sur la Terre Mère depuis plus de 10 ans et m’y sens bien . En termes d’activité, je suis une femme de média, évoluant sur trois axes : l’audiovisuel, via l’animation et la production télé, la presse écrite en tant que journaliste et rédactrice en chef de magazine. Enfin, la partie événementielle pure avec la présentation de grands évènements et la communication sur ces derniers.

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Collection Glam Ethnik. Crédit photo: HappyMan Photography.

D’où te vient cette passion pour l’Afrique ?
Je suis née en France, mais quand on grandit aux Antilles, il y a une méconnaissance et parfois un rejet de ses racines africaines. Quand je pense qu’encore aujourd’hui, il y a des gens qui me demandent : « Mais en Afrique il y a l’électricité ? ». Il y a une vraie méconnaissance parce que beaucoup de gens ont en tête certains clichés misérabilistes véhiculés par la presse internationale. Ce qui n’est qu’une facette minime. Car en Europe aussi, il y a de la misère, mais on ne résume pas ce continent à ça.

Penses-tu que se sont les médias qui contribuent à cette image que beaucoup de personnes ont de l’Afrique ?

Oui, c’est complètement alimenté et volontaire. Quand vous minimisez un peuple, ça vous permet d’arriver en Sauveur alors que vous avez pleinement conscience de son potentiel, qui vous intéresse parce que vous ne l’avez pas chez vous. L’Afrique a un double potentiel, c’est l’humain et les matières premières et métaux précieux. Il y a une pénurie d’or, de pétrole en Europe. Tous ces minerais et cette richesse au sol, notamment en Afrique centrale et dans d’autres zones, sont parfois la cause de grosses guerres qui impliquent des puissances internationales comme la France, les USA, la Russie.

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Quel est ton parcours ? Les études que tu as faites pour en arriver là ?

Depuis très jeune j’avais fait le choix de travailler à la télévision et de devenir journaliste. J’ai fait un DUT, une licence et un master en communication et journalisme. Ensuite, j’ai postulé pour des chaines classiques et ça n’a rien donné. J’ai donc fait mes armes à Télésud qui ne me payait pas mais qui m’a permis d’apprendre le métier. En parallèle, il fallait faire pas mal de petits boulots. J’estime que quand on gagne sainement sa vie il n’y a pas de sous-métier, ça évite de prendre certains chemins détournés qu’on nous propose en tant que femme. Avec ce genre d’expérience on apprend la valeur de l’argent et à le gérer. L’expérience Télésud m’a permis de faire mes armes à travers des émissions telles que De fil en aiguille, Sa ké show ou encore Boudoir de star. Nous couvrions aussi beaucoup d’évènements sur le continent africain. Un peu plus tard, j’ai monté ma boite de production qui m’a permise d’élargir les collaborations, notamment avec Africable, Canal 2 ou France ô . Un beau jour, une chaine de la TNT, Direct star est venue me chercher. J’ai travaillé pendant deux ans avec eux : belle expérience parce qu’expérience en nationale. Quand on anime on n’a pas la même liberté de quand on produit. Lorsqu’on produit, on peut mettre le contenu que l’on veut. C’est ça qui me plait dans la production, pouvoir valoriser les miens et notre communauté via ces émissions culturelles.

Raconte-nous une journée type dans la peau d’Ayden ?
Il n’y a pas vraiment de journée type… Mais une journée lambda, je fais le petit déjeuner pour ma fille, puis la prépare pour la journée. Je regarde mes mails, afin de préparer les évènements ou voyages à venir. Après c’est du rédactionnel si il y en a, des rendez-vous pros et les évènements en fin de journée.

Productrice, animatrice, tu portes plusieurs casquettes, ce n’est pas top dur de conjuguer une vie professionnelle si active avec sa vie personnelle ?
Ça dépend des périodes, mais j’ai envie de dire que devenir maman a donné un sens à beaucoup de mes activités. Par exemple, avant de me consacrer à ma vie de famille, j’étais très impliquée dans les voyages que je faisais. Je pouvais partir quatre fois le même mois, et j’arrivais à un moment où je me réveillais dans des chambres d’hôtel en me demandant « je suis où ? ». Un moment, il y a une lassitude même si on aime ce métier, ça fait dix ans que je fais ça, et je me demandais « Maintenant, qu’est ce que tu vas transmettre ? ». Avec ma petite fille, tout est devenu clair : Je sais pourquoi je me lève, pourquoi je dois gagner de l’agent, et puis j’ai vraiment envie de lui transmettre des valeurs importantes que ce soit au niveau de ses racines et du respect d’autrui.

Aurais-tu envie que ta fille fasse le même métier que toi, ou voudrais tu qu’elle fasse autre chose ?

C’est un métier compliqué, mais j’espère qu’elle fera ce pour quoi elle est destinée. J’ai des parents qui souhaitaient vraiment que je fasse autre chose quitte à m’orienter autre part. Après mon bac, à 17 ans, mes parents m’avaient même pré-inscrite en droit, en Guadeloupe à Fouillolle. D’un autre côté je devais passer le concours d’un IUT qu’a passé Jean-Luc Delarue, avenue de Versailles pas loin de TF1. Les places étaient très sélectes donc mes parents étaient sûrs que je ne l’aurais pas. Mais finalement si. Pendant les années difficiles où je n’étais pas payée, mes parents se disaient « Notre fille a quand même un bac+5, pourquoi avoir choisi cette voie ? ». Pourtant, j’ai pu me réaliser à travers mon métier, vivre des expériences passionnantes et si c’était à refaire, je le referais ! Pour en revenir à ma fille, je ne serais pas en mesure de l’orienter vers une profession parce qu’il faut que ça lui corresponde, que ça soit son choix afin qu’elle soit passionnée. Le plus important c’est qu’elle garde ses valeurs.

En ce qui te concerne, as-tu déjà sentie que tu pouvais prendre le mauvais chemin ?

Déjà, il y a des propositions indécentes d’hommes puissants. Comme si le droit de cuissage était naturel pour eux. C’est un milieu terrible où il faut savoir être ferme et mettre en avant ses compétences tout en repoussant certains sous-entendus inappropriés. Ces dernières années j’ai d’avantage travaillé avec des femmes, et je préfère car elles sont battantes, les choses sont claires. Entre femmes, c’est vrai qu’il peut y avoir quelques soucis, des petits coups bas, mais rien de vraiment grave en comparaison avec certains hommes où ça peut devenir dramatique.

Donc tu penses, qu’en tant que femme c’est beaucoup plus compliqué dans ce milieu ?

Pas beaucoup plus difficile, mais il faut avoir le mental. Si j’étais affreuse et que je faisais 150 kilos, je n’aurais peut-être pas eu les mêmes opportunités, on ne m’aurait pas mise sur les mêmes évènements. Mais en parallèle, j’ai dû affronter des situations que si j’étais un homme je n’aurais pas affronté.

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Collection Glam Ethnik. Crédit photo: HappyMan Photography.

On a vu les difficultés que tu as rencontré en tant que femme. As-tu senti qu’en tant que noire en France les obstacles étaient plus nombreux ?

Le problème s’est moins posé parce que j’ai, très tôt, choisi de travailler pour ma communauté. Donc, en tant que femme noire, ça n’a pas été un problème. C’est ma communauté qui m’a fait vivre, et plus le continent africain. C’est l’Afrique qui m’a permis de devenir une animatrice reconnue et de me lancer dans la production. Maintenant, la vraie barrière en tant que noire se trouve sur les médias « classiques ». On se demande pourquoi faire un bac +5, se battre pour acquérir de l’expérience, alors que la réalité de beaucoup de chaines c’est qu’elles n’engagent que pour faire de l’audimat à tout prix, notamment des candidates de téléréalité , des Miss ou des filles qui ont posé à moitié nues dans les magazines. Après, je ne pense pas qu’il faille baisser les bras. Il y a beaucoup de femmes qui ont émergées comme Audrey Pulvar ou Elizabeth Tchoungui, donc, je me dis qu’avec le temps on arrive à faire notre place, il faut tenir bon. Quand on est fier de ce qu’on est et qu’on connait ses racines, ça peut déranger, car je pense que quand tu te conformes, c’est moins compliqué mais quand tu es fier, tu déranges !

Tu es présentatrice d’émissions sur Trace, Beblack, et tu as collaboré avec des chaines comme France O qui sont toutes des chaines ciblant la population afro-caribéenne. As-tu déjà eu envie d’aller travailler pour des chaines dites « généralistes » ?

J’ai travaillé avec une chaine qui s’appelle D17. […]Ça a été une belle expérience. Je n’ai pas eu à me changer. Je venais comme j’étais, avec mon afro, parfois même mes tresses couchées au retour de certains voyages d’Afrique, ils appréciaient. Nous avions de très bons rapports. Une fois achetée par Canal+, ils ont mis le paquet sur D8 avec des animateurs comme Cyril Hanouna ou Laurence Ferrari. Ils ont supprimé les productions internes de D17. Pour une chaine comme TF1, je pense personnellement être trop authentique. Si je prends l’exemple d’Harry Roselmack qui est brillant :TF1 a dû le prendre seulement à cause de la politique des quotas sinon je ne suis pas sûre qu’ils lui auraient donné sa chance. Aujourd’hui sur TF1, il y a qui d’autre ? Pourtant les jeunes femmes noires qui sortent d’écoles de journalisme et qui ont du talent, il y en a. Kareen Guiock qui a pu percer sur M6 a eu des bonnes expériences dans différents médias, ils lui ont donné sa chance et c’est inouïe et formidable. Toutefois, la télévision est une mafia qui reste gérée par certaines communautés. Ça n’est pas un souci, le réel souci est que si tu appartiens à certaines de ces communautés ou si tu adoptes certaines pratiques, on est prêt à t’ouvrir des portes. Mais lorsque tu ne veux pas te vendre, ou vendre « ton derrière », et là je parle pour les hommes, ça devient plus compliqué.

Quel est ton avis sur la représentativité des noirs dans les médias ? (en tant qu’animateurs, journalistes, acteurs)

Elle reste trop faible ou stéréotypée dans le cinéma par exemple. Les rôle de gardiens, filles de banlieue, videurs sont systématiquement pour nos frères et sœurs mais combien de fois au cinéma français, on voit un noir chef d’entreprise, ou charismatique avec une bonne situation dans son rôle ? Je ne l’ai pas encore vu…

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Donc selon toi, la communauté noire n’est pas assez solidaire les uns envers les autres ?

Il y a un problème de solidarité, mais aussi un problème de moyens. On a de plus en plus d’idées et de talents chez nous, et ce dans tous les domaines. Pour tout il faut un fond de roulement, l’argent est le nerf de la guerre. Donc un moment, il faut se jeter à l’eau. Si les banques et investisseurs ne suivent pas, il y a aussi des initiatives comme le crowdfunding. Si par exemple chacun donnait ne serait-ce que dix euros par mois pour les investir dans la culture, vous imaginez, avec une diaspora noire de plus de 900 000 personnes en France ? Il y a en réalité des vraies possibilités. Dès qu’on s’associe un peu, nous sommes plus forts.

Tu participes à des évènements afro-caribéens. Dernièrement, tu as été animatrice d’Afro Wedding. Trouves tu que promouvoir ce genre d’évènement soit important ?

Je suis contente de voir qu’il y a pas mal d’évènements qui existent, sur le continent ou aux Antilles, pour la diaspora. Les évènements sont importants car ils nous permettent de nous retrouver entre nous, de faire du réseau, de favoriser des initiatives et de faire connaitre pleins d’entrepreneurs de notre communauté. Pour Afro Wedding, je ne savais pas qu’il y avait des décorateurs, des personnes qui faisaient des faire-part, des prestataires de véhicules de luxe. Les noirs sont dans tous les secteurs de la société, mais on ne le sait pas ! Ce type d’événement permet de le mettre en avant.

Tu es présentatrice et productrice de l’émission Planète mode, diffusée anciennement sur Trace Urban et Trace Africa, et maintenant sur BeBlack, en quoi consiste l’émission ?

Planète mode, c’est treize minutes sur la mode africaine et caribéenne. On montre aussi bien des grands festivals de mode que des reportages sur des créateurs, mannequins ou encore sur la fabrication de tissus traditionnels comme le bogolan. Nous mettons en avant tous les métiers qui ont rapport avec le milieu de la mode. Les émissions sont tournées dans différentes capitales. Nous avons parcouru plus de quarante pays en 7 ans.

Toi-même, tu es une passionnée de mode ?

J’aime beaucoup ! (rires) Quand je repense à ma grand-mère qui était une femme modeste mais très coquette, je me souviens qu’elle allait à l’église avec l’éventail assorti aux gants et au chapeau. Ma mère, quant à elle, est une femme discrète mais toujours bien mise avec pudeur et bon goût. Donc vous pouvez vous imaginer que oui depuis petite, la mode est une passion.

As-tu des créateurs fétiches ?

J’aime vraiment les créations de Jean-Marc Benoit qui est à mon sens un génie, il vient de la Guadeloupe. Martial Tapolo et Gilles Touré sont mes préférés pour les tenues très habillées. Sadio Bee pour certaines pièces, plus wax. J’ai découvert des créateurs en Afrique du Sud et au Nigeria : une femme qui s’appelle Ituen Basi qui fait des choses terribles ou Christie Brown. Il y a aussi une créatrice de l’Ouganda nommée Stella Atal qui fait des tenues peintes sur du lin ou du coton. Pour le cuir, j’aime la marque Baïfall Dream de Mike Sylla qui peint sur des cuirs de récup’ pour en faire des tableaux : il y a le côté vintage que j’aime bien, le côté unique et un peu le côté spirituel aussi parce ce sont des tableaux assez afro-centrique.

Et toi, tu n’as jamais voulu te lancer dans la création ?

J’ai lancé une petite ligne qui s’appelle Glam Ethnik qui est en train de renaitre de ses cendres. C’est très coloré car j’adore les couleurs vives et je trouve qu’on est dans une ville, Paris, qui est assez sombre. On est des enfants du soleil, qu’on vienne d’Afrique ou des Antilles, donc j’ai besoin dans mon dressing d’avoir des pièces de couleurs vives. J’ai conçu une petite collection capsule qu’on découvrira très prochainement. Je pense qu’il y aura une présentation. J’ai porté certains de mes modèles lors d’animations que je faisais et beaucoup de personnes voulaient se les procurer après.

C’est plutôt du haut de gamme ?

Non, c’est du prêt à porter. C’est tendance, c’est féminin, c’est facile à mettre, pratique pour voyager. Je suis pour des coupes assez épurées, qui mettent en avant la silhouette et avec des couleurs vives. J’estime que c’est dans l’air du temps pour la femme d’aujourd’hui, qui aime ses origines et en même temps est très actives.

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Collection Glam Ethnik. Crédit photo: HappyMan Photography.

Quelles sont les personnalités qui t’inspirent le plus ?

Oprah Winfrey est le modèle incontesté pour les médias et pour son implication sociale. Tyler Perry aussi dans l’industrie du divertissement. J’apprécie Will Smith pour son coté cool et déterminé. Didier Drogba également est une personnalité charismatique, battante, on a bossé ensemble à de nombreuses reprises. Dans la diaspora, il y a plusieurs personnalités qui se bougent. J’aime l’implication de Rokhaya Diallo, une femme militante brillante. Patricia Nzolantima de la RDC m’inspire également. Elle a son agence de com, de publicité, un magazine et a rencontré des personnes comme Obama ou encore Bill Clinton. Ce sont des gens qui me motivent. Il y a aussi beaucoup d’organisatrices et créatrices d’évènement que je ne pourrais pas toutes citées. Toutes ces personnes ont installé quelque chose de par leur persévérance et leur talent et ça peut servir d’exemple et m’inspirer.

Où te vois-tu dans dix ans ?

Dans dix ans, je me vois avec un deuxième enfant (rires). Avant j’aurais répondu par : « A la tête de mon empire de communication », mais les priorités changent. J’aimerais aussi récréer un magazine de mode. J’étais rédactrice de BlackFashion qui était très demandé. Malheureusement, les soucis administratifs au sommet ont dû le faire s’arrêter. J’aimerai continuer à développer des projets TV et faire des choses utiles pour ma communauté à l’échelle internationale. Travailler pour une chaine nationale c’est sympa mais si c’est pour présenter la météo sur TF1, pour moi ça ne serait pas une réussite. Avoir des productions qui mettent en avant la communauté noire sur TF1 ou sur M6, là, je dirais « Bingo » (rires). C’est possible, ça prend du temps, Oprah par exemple a connu la richesse et le succès à 40 ans passés !

Selon toi, qu’est-ce qu’être noir et fier ?  
Être noir et fier c’est être en harmonie avec soi, avec son histoire et avec autrui. C’est avoir de l’ambition c’est-à-dire faire en sorte que nos ancêtres n’aient pas autant souffert pour rien. C’est ne pas se coucher, quitte à ce que la route soit plus difficile. C’est avancer la tête haute.

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As-tu des conseils à donner à des personnes qui rêvent d’en arriver là où tu es ?

Je leur dirais que les études, c’est important. C’est important pour connaitre le métier, pour être crédible. Il ne faut pas avoir peur de cumuler les boulots par moment. Il faut être à l’écoute des conseils d’autrui. Surtout, ne jamais croire qu’on est arrivé, on n’est jamais arrivé nulle part. Et enfin, savoir être reconnaissant envers Dieu et envers les gens qui nous font confiance.

Parles-nous un peu de ton actu du moment.

Ces derniers mois, il y a eu pas mal d’évènements sur lesquels j’ai travaillé en tant que présentatrice, notamment les 20 ans de Gilles Touré en Côte d’ivoire., les Rencontres Nappy de France, le Concert pour la Paix à Goma [ …] Je travaille toujours sur Planète Mode mais aussi sur un autre thème d’émission dont je pourrais bientôt parler.

Ça restera une émission communautaire ?

Oui, communautaire mais pour une grande chaine, ça serait pour début 2015. Il y a plusieurs autres évènements aussi, au Mali, en Tanzanie…Et à Paris, 2 temps forts : les Nappy Days Event le 28 novembre et le concours Ethnik Model Source le 5 décembre à l’Espace Reuilly.

Je te remercie d’avoir répondu à nos questions !

Non, c’est moi qui vous remercie. Je remercie Noir & Fier. On a besoin de sites comme ça ! La fierté noire qui était trop discrète en France est de plus en plus palpable. D’années en années, je trouve que grâce à nos médias, grâce à des sites comme le vôtre et aux évènements , ça progresse et permet à la jeune fille, au jeune homme de pouvoir s’identifier. Donc bravo à vous.

 

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