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Un examen critique de l’héritage de Nelson Mandela

Politique

Un examen critique de l’héritage de Nelson Mandela

Par Sandro CAPO CHICHI 4 janvier 2024

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Nofi explore les controverses entourant l’héritage de Mandela, notamment ses relations avec l’Occident et ses décisions politiques après l’apartheid. Un regard approfondi sur les débats qui divisent les opinions au sein de la communauté afro-descendante et les implications de ses actions pour l’avenir de l’Afrique du Sud.

Icône de la sagesse dans le monde entier, Nelson Mandela n’en demeure pas moins critiqué par un grand nombre d’Afro-descendants qui lui reprochent ses relations complaisantes avec l’Occident après sa sortie de prison, allant jusqu’à le qualifier de ‘traître‘.

L’héritage complexe de Nelson Mandela

Dans les traditions africaines que je connais, un jeune n’est pas supposé questionner le comportement d’un ancien, dont la plus grande expérience de la vie est censée faire référence. C’est ce que dit Nelson Mandela dans son autobiographie :

« Les premières fois que je suis allé chez les Blancs, j’ai été stupéfait par le nombre et la nature des questions que les enfants posaient à leurs parents – et par l’empressement des parents à leur répondre. Chez moi […], les adultes donnaient simplement l’information qu’ils jugeaient nécessaire. »

Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté, trad. de l’anglais par Jean Guiloineau, Paris, Fayard, 1995

Du haut de mes quelques dizaines d’années à l’heure où j’écris cet article, je ne me permettrai pas de critiquer Nelson Mandela qui, à 95 ans, a atteint le statut d’ancêtre.

Je vivrai certainement pas l’expérience qu’il a vécu. Celle qui lui a valu d’être privé d’influer sur le monde dans lequel il avait décidé de concentrer toute son énergie. Cette expérience qui l’a empêché de mettre toute sa force dans l’essentiel de son combat, à savoir la libération de son peuple, et de se voir attaquer pour ses idées, le tout durant plus de trente ans.

En tant que jeune Africain ayant accès à l’information, je me contenterai, dans cet article, de présenter un certain nombre d’actions imputables à Nelson Mandela. Des actions qui m’ont interpellé quant à leur pertinence, ou non, sur l’avenir de l’Afrique. Je crois pouvoir en expliquer certaines. D’autres restent pour l’heure sans réponse.

J’espère que mon expérience de la vie (si elle se révèle suffisamment grande) me permettra un jour de comprendre le bien-fondé de certains choix politiques de Nelson Rolihlahla Mandela.

La gestion du SIDA / VIH par Mandela

Carte représentant le taux de personnes atteintes du VIH  dans les pays africains chez les 15-49 ans

Nelson Mandela reconnaît lui-même certaines erreurs de jugement dans son parcours politique. Ainsi, il admet avoir négligé le traitement du VIH en Afrique du Sud. L’Afrique du Sud était, en 2011, le pays du monde le plus touché par le VIH, avec 5,6 millions et 270 000 morts dans l’année. L’absence d’éducation et d’information sur la question a conduit à des événements tragiques. On se souvient, par exemple, en 2001, d’une odieuse série de viols collectifs d’hommes séropositifs sur des bébés sud-africains de 8 et 9 mois basés sur une légende répandue dans le pays selon laquelle « violer des vierges » permettait de guérir du SIDA…1

Après avoir reconnu son erreur, Mandela a milité activement contre la propagation de l’épidémie, qui, en 2005, a eu raison de son fils Makgatho2, âgé de 55 ans.

Mandela et la légalisation des droits des homosexuels

Les participants à la Soweto Pride 2012 se souviennent de deux lesbiennes violées et assassinées en 2007.

Je n’apprendrai à personne qu’en Afrique, et dans la diaspora noire en général, l’homosexualité est rejetée. Non pas par bigoterie, mais parce qu’elle est généralement considérée comme une abomination, à l’instar de la plupart des pratiques sexuelles déviantes. A fortiori quand elle revêt l’avatar de groupes occidentaux militants, parfois provocants et traumatisants pour les mentalités africaines traditionnelles. Sans porter ici de jugement sur l’homosexualité, on peut se demander si, comme le rétorquait le Président sénégalais Macky Sall3 à Barack Obama4 en juin 2013, il ne fallait pas attendre, pour régler cette question, l’évolution des mentalités.

Nelson Mandela, dès le début de son mandat s’est dit favorable à la légalisation de l’homosexualité et du mariage gay. Aujourd’hui, bien qu’ayant légalisé l’homosexualité en 1998, l’Afrique du Sud, cinquième pays du monde à avoir adopté le mariage gay en 2006, reste la proie d’importantes violences homophobes lesquelles laissent les autorités plutôt indifférentes.

L’impact de la commission « Vérité et Réconciliation » sous Mandela

Nelson Mandela et l’ancien Président afrikaner raciste , P.W. Botha

À partir de 1995, Nelson Mandela a lancé la Commission sud-africaine de la Vérité et de la Réconciliation (CVR)5. Son objectif était de recenser toutes les violations des droits de l’homme survenues pendant la période de l’apartheid, depuis le massacre de Sharpeville en 19606.

Supposée offrir une réconciliation et une transition paisible à l’Afrique du Sud, la CVR offrait aux auteurs des violations des droits de l’homme l’amnistie en échange de leur authentique témoignage.

Certains criminels avérés, comme les cinq policiers assassins de Steve Biko7, leader du Black Consciousness Movement8, qui comme de dizaines d’autres prisonniers politiques a « succombé à son interrogatoire », sont restés impunis.

Ils ont demandé l’amnistie, prétendant que Biko les avait agressés, et s’était blessé en se cognant la tête contre un mur9. Les policiers n’obtinrent pas l’amnistie, mais ne furent pas condamnés non plus. Une prescription empêchant la justice sud-africaine de relancer les poursuites était entrée en vigueur10. La vérité sur la mort de Steve Biko n’a jamais été entendue.

Quant au président du régime raciste P.W. Botha11, il refusa purement et simplement de comparaître, comparant la Commission Vérité Réconciliation à un « cirque » et n’éprouvant aucun regret quant à l’apartheid.

De nombreuses victimes et proches de victimes ont violemment critiqué cette CVR. Les Sud-Africains en général ont une opinion négative du traitement de faveur réservé aux criminels de l’apartheid par la CVR12.

Dans ce cas, je me demande pourquoi Mandela n’a pas remis dans les mains du nouveau pouvoir la possibilité de juger les criminels de l’apartheid.

Les Noirs n’étaient-ils pas capables de rendre une justice équitable ? Peut-être Mandela pensait-il que le climat de fin de régime d’apartheid (meurtre du militant Chris Hani13 par un suprématiste blanc, meurtres de Blancs par des organisations noires, violences entre membres de l’ANC et de l’Inkatha14) exigeait une politique nationale de réconciliation et de paix.

Toujours est-il que ce choix est régulièrement mis en avant par les pays occidentaux pour faire de Mandela l’un des plus grands hommes de l’Histoire récente, alors que les États occidentaux ont rarement agi dans le véritable intérêt des pays africains. Peut-être cette décision était-elle véritablement celle du président sud-africain. Peut-être que les intérêts de l’Afrique et de l’Occident se sont temporairement confondus.

La décision de Mandela au sujet du désarmement nucléaire

En 1990 et 1991, l’Afrique du Sud fut la première nation de l’histoire à renoncer à son arsenal nucléaire assemblé dans les années 70 et 80. En 1991, Waldo Stumpf15, alors chef de la corporation de l’énergie nucléaire sud-africaine, dit à un journaliste que cette décision avait été largement motivée par la perspective de l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement à majorité noire16.

De même, Magnus Malan, ministre de la Défense sous les présidents Botha et De Klerk17, rapporte avoir entendu des contacts américains s’opposer à la récupération des armes nucléaires par le National African Congress18. Une nouvelle fois, les intérêts de l’Occident, et la crainte de voir les Noirs hériter de l’arme nucléaire, coïncident avec les opinions de Nelson Mandela.

Car alors que le gouvernement De Klerk avait déjà détruit toute trace de l’arsenal nucléaire sud-africain avant son accession au pouvoir, Mandela se réjouit, en 1993, au nom de la paix, de la décision de l’Organisation de l’Unité Africaine19 de faire de l’Afrique une zone exempte d’armes nucléaires20.

Mandela et F.W. De Klerk

Réévaluation de l’héritage de Mandela et son impact futur

En conclusion, je dirai que certains choix de Mandela m’ont totalement surpris. Un grand nombre d’actions et de décisions prises par le premier président noir d’Afrique du Sud ont fait le bonheur de pays occidentaux, qui ne sont pas connus pour être de sincères amis de l’Afrique.

Le fait que l’Occident en ait fait un héros de son vivant, alors qu’il ne l’a fait pour d’autres qu’après les avoir assassinés renforce cette impression.

Toutefois, je pense comprendre le message de paix de Mandela et le trouve cohérent. Comme dit plus haut, la plupart des Sud-Africains ont reproché à la Commission Vérité et Réconciliation de ne pas avoir puni de nombreux criminels de l’apartheid.

Mais d’un point de vue plus global, selon un sondage effectué en 200521, cette commission aurait majoritairement été approuvée par les Sud-Africains, notamment par les Noirs, pour ce qui concerne le fait d’avoir permis à certaines victimes d’obtenir des compensations financières et aux familles de connaître la vérité sur ce que les leurs ont subi.

Encore une fois, sans le recul ou l’expérience de la vie de Nelson Mandela, il m’est impossible de l’accuser, comme le font certains, de traîtrise envers l’Afrique.

J’espère et je suis même convaincu que, comme il le disait dans son fameux discours d’avril 1964, l’Histoire lui donnera raison.

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Notes et références

  1. JET, 20 avril 1998, Johnson Publishing Company, p. 36 ↩︎
  2. Makgatho Mandela (1950-2005) : Fils aîné de Nelson Mandela et de sa première épouse, Evelyn Mase. Makgatho Mandela a mené une vie relativement discrète loin des projecteurs politiques. Sa mort en 2005 des suites du VIH/SIDA a été un moment significatif dans la lutte contre cette maladie en Afrique du Sud, poussant Nelson Mandela à parler publiquement de l’impact du VIH/SIDA et à militer pour une plus grande sensibilisation et des mesures de prévention contre cette épidémie. ↩︎
  3. Macky Sall (né en 1961) : Homme politique sénégalais, actuellement président de la République du Sénégal depuis avril 2012. Avant sa présidence, il a occupé plusieurs postes gouvernementaux, notamment celui de Premier ministre de 2004 à 2007. Macky Sall est connu pour ses efforts en matière de développement économique et d’infrastructure au Sénégal, ainsi que pour son engagement en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique. Il a également joué un rôle important dans les discussions internationales sur les droits de l’homme et les questions environnementales. ↩︎
  4. Barack Obama (né en 1961) : 44ème président des États-Unis, en fonction de 2009 à 2017, et premier Afro-Américain à occuper ce poste. Avant sa présidence, Obama a été sénateur de l’Illinois. Son mandat présidentiel est marqué par des réformes majeures telles que l’Affordable Care Act (Obamacare), des initiatives pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et la fin de la mission militaire en Irak. Obama a reçu le prix Nobel de la paix en 2009 pour ses efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples. Il reste une figure influente dans la politique mondiale et les questions sociales. ↩︎
  5. Commission Sud-Africaine de la Vérité et de la Réconciliation : Créée en 1995, sous la présidence de Nelson Mandela, cette commission avait pour objectif de documenter les violations des droits de l’homme survenues pendant la période de l’apartheid en Afrique du Sud. Présidée par l’archevêque Desmond Tutu, elle a permis aux victimes de témoigner de leurs souffrances et aux auteurs de violations de demander l’amnistie en échange de témoignages véridiques. La commission a joué un rôle crucial dans le processus de guérison et de réconciliation nationale, en mettant en lumière les atrocités de l’apartheid et en favorisant le dialogue et la compréhension entre les différentes communautés du pays. ↩︎
  6. Massacre de Sharpeville : Événement tragique survenu le 21 mars 1960 à Sharpeville, en Afrique du Sud, lorsqu’une manifestation pacifique contre les lois sur les laissez-passer de l’apartheid a été brutalement réprimée par la police sud-africaine. Les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur la foule, tuant 69 personnes et en blessant environ 180, dont de nombreuses victimes touchées dans le dos en fuyant. Ce massacre a marqué un tournant dans la lutte contre l’apartheid, intensifiant la résistance intérieure et attirant l’attention internationale sur la ségrégation raciale et l’oppression en Afrique du Sud. Il est commémoré chaque année lors de la Journée des Droits de l’Homme en Afrique du Sud. ↩︎
  7. Steve Biko (1946-1977) : Leader et militant anti-apartheid sud-africain, Biko est surtout connu pour avoir été un des fondateurs du Mouvement de la Conscience Noire (Black Consciousness Movement) qui visait à promouvoir la fierté et l’identité noire en Afrique du Sud. Son activisme a joué un rôle crucial dans la lutte contre l’apartheid. Biko a été arrêté par la police sud-africaine en août 1977 et est mort en détention le 12 septembre 1977, des suites de blessures graves infligées pendant son interrogatoire. Sa mort a provoqué une indignation internationale et a renforcé la lutte contre l’apartheid. Steve Biko reste une figure emblématique de la résistance et un symbole de la lutte pour la justice et l’égalité. ↩︎
  8. Black Consciousness Movement : Mouvement politique et social né en Afrique du Sud dans les années 1960, principalement sous l’impulsion de Steve Biko. Ce mouvement visait à promouvoir la prise de conscience et la fierté parmi la population noire sud-africaine, en réponse à l’oppression systématique imposée par le régime de l’apartheid. Le Black Consciousness Movement encourageait l’autonomie, la solidarité et la valorisation de l’identité noire, rejetant l’infériorité imposée par la domination blanche. Il a joué un rôle crucial dans la mobilisation de la jeunesse et dans l’intensification de la lutte contre l’apartheid, et a eu un impact significatif sur la politique et la société sud-africaines. ↩︎
  9. JET, 20 avril 1998, Johnson Publishing Company, p. 36 ↩︎
  10. « No prosecution for death of anti-apartheid activist Biko« , nzherald.co.nz, 8 octobre 2003 ↩︎
  11. P.W. Botha (1916-2006) : Pieter Willem Botha, souvent appelé « le Grand Crocodile », a été Premier ministre (1978-1984) puis le premier président exécutif (1984-1989) de l’Afrique du Sud pendant l’ère de l’apartheid. Sous son régime, Botha a mis en œuvre des réformes mineures dans le système de l’apartheid, tout en maintenant la ségrégation raciale et en réprimant violemment l’opposition. Il est également connu pour avoir refusé de témoigner devant la Commission de la Vérité et de la Réconciliation après la fin de l’apartheid. Botha reste une figure controversée, souvent critiquée pour son rôle dans le maintien et l’application des politiques d’apartheid en Afrique du Sud. ↩︎
  12. The Truth about Truth and Reconciliation in South Africa, James L. Gibson, International Political Science Review / Revue internationale de science politique , Vol. 26, No. 4 (Oct., 2005) , pp. 341-361 ↩︎
  13. Chris Hani (1942-1993) : Leader politique sud-africain et militant anti-apartheid, Chris Hani était le secrétaire général du Parti communiste sud-africain et un haut commandant de l’aile militaire de l’ANC, Umkhonto we Sizwe. Il était extrêmement populaire et considéré comme un héros de la lutte contre l’apartheid. Son assassinat le 10 avril 1993 par des extrémistes blancs a failli plonger l’Afrique du Sud dans une guerre civile. La mort de Hani a accéléré les négociations pour mettre fin à l’apartheid, menant aux premières élections démocratiques en 1994. Sa disparition a été un moment clé dans l’histoire de l’Afrique du Sud, soulignant les tensions raciales et politiques de l’époque. ↩︎
  14. Inkatha Freedom Party (IFP) : Parti politique sud-africain fondé en 1975 par Mangosuthu Buthelezi. À l’origine, l’Inkatha, était un mouvement culturel zoulou qui s’est transformé en parti politique. Pendant les années de lutte contre l’apartheid, l’IFP a joué un rôle complexe, souvent en opposition avec l’ANC (Congrès National Africain) de Nelson Mandela. Le parti a été impliqué dans des conflits violents avec l’ANC dans les années 1980 et au début des années 1990, en particulier dans la province du KwaZulu-Natal. L’Inkatha est connu pour son soutien à la préservation de l’identité culturelle zouloue et pour son approche plus conservatrice et régionaliste de la politique sud-africaine. ↩︎
  15. Waldo Stumpf : Personnalité sud-africaine connue pour son rôle dans le programme nucléaire de l’Afrique du Sud. En tant que chef de la Corporation de l’énergie atomique sud-africaine, Stumpf a joué un rôle clé dans le développement et, plus tard, dans le démantèlement de l’arsenal nucléaire du pays. Il a été particulièrement remarqué pour avoir publiquement révélé, dans les années 1990, l’existence et la destruction des armes nucléaires sud-africaines, faisant de l’Afrique du Sud le premier pays à avoir volontairement abandonné un arsenal nucléaire entièrement développé. Son action s’inscrit dans le contexte de la fin de l’apartheid et de la transition vers un gouvernement majoritairement noir en Afrique du Sud. ↩︎
  16. The Rise and Fall of the South African Bomb, Peter Liberman, International Security , Vol. 26, No. 2 (Fall, 2001) , pp. 45-86 ↩︎
  17. F.W. de Klerk (1936-2021) : Frederik Willem de Klerk a été le dernier président de l’Afrique du Sud sous l’apartheid, de 1989 à 1994. Il est surtout connu pour avoir initié et mené le processus de fin de l’apartheid, qui a conduit à des réformes politiques majeures dans le pays, y compris la libération de Nelson Mandela et d’autres prisonniers politiques, ainsi que la légalisation de partis politiques tels que l’ANC (Congrès National Africain). De Klerk a partagé le prix Nobel de la paix avec Nelson Mandela en 1993 pour leur travail dans la transition pacifique vers un régime majoritaire en Afrique du Sud. Sa présidence a marqué une période cruciale de transition et de changement dans l’histoire sud-africaine. ↩︎
  18. African National Congress (ANC) : Parti politique majeur en Afrique du Sud, fondé en 1912. L’ANC a été un acteur clé dans la lutte contre le régime de l’apartheid et a joué un rôle central dans la transition de l’Afrique du Sud vers un système démocratique. Sous la direction de figures emblématiques telles que Nelson Mandela, Oliver Tambo et Walter Sisulu, l’ANC a mené des campagnes non violentes et, plus tard, armées, contre les politiques racistes et oppressives de l’apartheid. Après la fin de l’apartheid, l’ANC est devenu le parti dominant en Afrique du Sud, remportant toutes les élections nationales depuis 1994. Le parti continue de jouer un rôle influent dans la politique sud-africaine contemporaine. ↩︎
  19. Organisation de l’Unité Africaine (OUA) : Fondée le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’OUA était une organisation continentale regroupant les pays africains indépendants. Son objectif principal était de promouvoir l’unité et la solidarité des États africains, de coordonner et d’intensifier leur coopération et leurs efforts pour parvenir à une vie meilleure pour les peuples d’Afrique. L’OUA a également joué un rôle important dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid, en soutenant les mouvements de libération en Afrique. En 2002, l’OUA a été remplacée par l’Union africaine (UA), qui vise à accélérer le processus d’intégration économique et politique du continent. ↩︎
  20. « Nelson Mandela and the Bomb« , Vincent J. Intondi, huffpost.com, 9 décembre 2013 ↩︎
  21. « Baby rapes shock South Africa« , Barnaby Phillips, bbc.co.uk, 11 décembre 2001 ↩︎