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MERCATO 2023 : L’IVOIRIEN SEKO FOFANA N’EST PLUS LE FER DE LENS

Portrait

MERCATO 2023 : L’IVOIRIEN SEKO FOFANA N’EST PLUS LE FER DE LENS

Par Dozilet Kpolo 19 juillet 2023

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C’est l’un des transferts surprise de ce mercato 2023, que personne ou presque n’avait vu venir : l’Ivoirien Seko Fofana rend le brassard de Lens et file à Al-Nassr, en Arabie Saoudite.

« Je pars, mais je ne vous oublie pas. Merci pour tout », annonce-t-il d’abord sur son compte Instagram avant de signer : « Captain Seko » et de lâcher une vidéo d’adieu façon création de contenu. La mécanique des départs est bien huilée.

C’est donc par ces quelques mots choisis avec le plus grand soin, sans doute, que l’Ivoirien a annoncé son éloignement du Racing Club de Lens, dont il est désormais actionnaire à la suite de son transfert, après 3 saisons.

Et pourtant, l’ancien club de Roger Boli et plus près de nous Aruna Dindane est qualifié pour la prochaine Champions League après une superbe 2ème place derrières les Intouchables Parisiens ; dont les performances, cette saison, ont été aussi risibles que les drôleries d’Omar Sy dans le long-métrage qui l’a véritablement lancé.

L’ancien numéro 8 lensois a préféré s’engager comme d’autres avant lui tels que les Sénégalais Kalidou Koulibaly et Edouard Mendy, poussés vers la sortie par un Chelsea qui chante le Blues depuis le départ forcé de Roman Abramovicth. Les 15 millions d’euros par an, que le club saoudien proposerait, auraient fait pencher la balance. En même temps, quel salarié, puisque s’en est un, aurait refusé une augmentation exponentielle ? Ne lui jetez par la pierre, voyez le comme un petit frère.

Tu as beau être ivoirien, celle-là tu ne l’avais pas vu venir mais alors pas du tout.

Et pour cause, celui, qui porté 72 fois le brassard en 112 rencontres, selon les chiffres du club, avait signé un nouveau contrat le liant aux Lensois jusqu’en 2025. Souviens-toi l’été dernier.

MERCATO 2021/2022 : SEKO FOFANA PERSISTE ET SIGNE À LENS

MERCATO 2023 : L’IVOIRIEN SEKO FOFANA N’EST PLUS LE FER DE LENS
Ce soir-là, Lens a chicoté la concurrence.©️YouTube

Il y a quelque chose de marrant dans la Vie en général et dans le football en particulier.

Les déclarations d’amour d’un jour deviennent quelques semaines, quelques mots plus tard, des pièces à conviction. Avec la VAR pour mieux les desservir.

Certes, l’ex-Lensois s’est exprimé sur le sujet voyant déjà venir les critiques :

« […] Ma tête et de nouveau mon instinct me conduisent aujourd’hui à Al-Nassr. Comme dans le passé cette décision sera commentée, interprétée. Mais comme dans le passé, je suis serein, en paix avec ce choix qui m’appartient. […] », toujours sur son compte Instagram.

Mais, l’occasion est trop belle pour se passer de l’assistance vidéo. Moteur, caméra, action.

Auteur d’une belle saison 2021/2022, auréolée du prix Marc Vivien-Foé, décerné au meilleur joueur africain de la Ligue 1, le longiligne et technique milieu de terrain est courtisé par les plus grands.

Parmi ceux-ci, il y aurait le Paris Saint-Germain du Tout-Puissant Mbappé.

Mais les Franciliens préfèrent s’offrir les services de : Vitinha, le Verratti de Koumassi, Fabián Ruiz, dont le pied gauche rappelle vaguement Thiago Motta, et d’autres mauvaises recrues encore.

Les 40 millions – la valeur marchande de Fofana – auraient été jugés trop cher. C’est vrai que le Paris Saint-Germain n’a pas pour habitude de faire des folies lors du mercato. Qu’importe, Lens met les petits plats dans les grands ce 31 août 2022 là.

Dans le stade Félix-Bollaert, avec ce public fidèle qui a vécu des années fastes dans les années 2000 et cette demi-finale de la coupe de l’UEFA, perdue face aux Gunners de Thierry Henry, Lens vient de battre Lorient 5 à 2. La fête est finie, pense-t-on quand les lumières du stade s’éteignent avant les flashs des portables (?) ne prennent le relais. Puis, Ils scandent le nom du principal intéressé, dont l’absence a déjà fait jaser : « Partira ? Partira pas ? »

Veste denim noire, jean et tee-shirt noir, Seko « All Black Everything » Fofana sort du tunnel, monte les marche avec la mention : « Fier d’être lensois » juste derrière lui.

Et pendant que le stade scande son nom, lui crie son amour au point de se casser la voix, ses larmes coulent traçant un sillon couleur eau sur sa peau noire.

Alors, il essuie son visage, avance vers ses coéquipiers qui dansent autour de lui, le célèbrent puis direction le rond central où les dirigeants des Sang et Or l’attendent pour parapher sa prolongation.

SE QUEDA

De mémoire de fan de football, tu ne te rappelles plus avoir vu pareille mise en scène depuis des lustres. Même la prolongation de Mbappé quelques semaines auparavant n’était pas aussi théâtrale.

Hormis peut-être le vent froid, l’Harmattan que Neymar a mis à Barcelone et Piqué avant de rejoindre le Paris Saint-Germain en 2017.

D’ordinaire, le joueur, qui resigne est coincé entre l’entraîneur, qui n’a pas eu le temps de ranger son survêtement et le directeur sportif, qui lui a enfilé son plus beau costume. Puis, le photographe immortalise la scène avant que le community manager lui ne partage le tout sur les différents sociaux du club. La routine quoi ! Sauf que là, c’est le grand jeu qui a été sorti.

Interrogé sur ce moment-là, Captain Seko explique : « Vous savez, vous repensez à quand vous êtes arrivé au club, où ça n’a pas été simple, où on a remis en cause votre choix. Je repense à toutes ces personnes qui m’ont un peu, sourire malicieux aux lèvres, découragé. Voilà, j’étais rempli d’émotions. Voilà, c’était une façon de vraiment relâcher cette pression et de dire à tout le monde que j’allais continuer l’aventure ici. »

Même son coéquipier et gardien de but, Brice Samba, avec qui il partage pourtant le même groupe d’agents ignorait sa décision.

Avant cette histoire d’amour qui se termine bien, celui qui va y retrouver un autre ivoirien, Ghislain Konan, qui avait fait une bonne CAN 2021 avant de disparaître face à l’Égypte, a bourlingué en Europe.

UN BOX-TO-BOX T’AS PEUR

Comme la plupart des petits garçons, enfant, le jeune Seko, né à Paris, tape dans le ballon.

« Forcément dans mon quartier où je prenais énormément de plaisir. […] le fait de représenter le quartier quand les équipes venaient chez nous. C’était bien parce que ça nous permettait de nous évader, prendre du plaisir et puis tenter aussi des choses et d’enflammer le stade qu’on avait […] », dit-il lors de l’interview du Winamax FC (Football).

Cette capacité à « enflammer le stade », il ne l’a pas perdue en chemin. Bien au contraire. Et ce ne sont pas ses adversaires qu’il envoie à la boutique, voir un boutiquier dire sereinement : « Y a pas monnaie ! », qui prétendront le contraire.

Dribbles pour s’extirper de petits périmètres, roulettes zidanesques, mais aussi passement de jambes et/ou frappes puissantes, etc. Le jeu de Fofana fait parfois penser à celui d’autres joueurs comme : le formidable intermittent du spectacle Tanguy Ndombele, récent champion d’Italie avec Naples avant de retourner à Tottenham qui l’avait prêté, mais surtout le quadruple Ballon d’Or africain et capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire, lors la victorieuse CAN 2015 : Yaya Touré.

D’ailleurs, les deux Ivoiriens ont porté pendant quelques temps la même liquette de Manchester City. Seko Fofana chez les plus jeunes, les U21, et Yaya Touré avec l’équipe première mais ce ne les a pas empêchés de se rencontrer, ni d’échanger.

« […] Yaya Touré forcément, citant les joueurs qui l’ont le plus inspiré quand il est passé d’attaquant à milieu central, qui m’a beaucoup inspiré et qui m’a beaucoup aidé. Le fait de l’avoir côtoyé aussi à Manchester et de voir tout ce qu’il faisait, ça me donnait beaucoup et aujourd’hui voilà, il m’inspire toujours. Je regarde, sourire aux lèvres et étoiles dans les yeux, toujours les vidéos et dès que je peux faire la différence sur un terrain, ça me fait plaisir. »

Parmi ces vidéo que le joueur de 28 ans regarde, il y a de fortes chances qu’il y ait celle de la saison 2013/2014 quand le milieu polyvalent marchait sur la Premier League.

Cette saison-là, il termine 3ème meilleur buteur avec 20 buts. Du jamais vu pour un milieu de terrain !

UNE OASIS APPELÉE MANCHESTER CITY

Recruté par Lorient en 2012, où il « met son égo de côté » pour réussir sa reconversion d’attaquant à milieu de terrain, le jeune homme de 17 ans fait ainsi confiance à Julian Stéphan ; actuel entraîneur de Strasbourg.

Les étapes qu’il a franchies l’emmènent ensuite chez les Bleus de l’équipe de France U18 notamment puis les Skyblues de City ; laissant derrière lui « des problèmes de comportement ».

Chez les Citizens, il côtoie de grands joueurs : Samir Nasri, Carlos Tévez et bien sûr Yaya Touré.

« Tout de suite intégré par tous les Français qui sont là-bas », son adaptation se passe bien même si l’Italien Attilio Lombardo, ancien footballeur professionnel, ne lui facilite pas forcément la tâche avec ses idées fixes.

Face à l’effectif pléthorique des mancuniens, le jeune footballeur talentueux ne peut percer. Il ne disputera jamais des matches officiels avec l’équipe première.

« Dès qu’il y avait l’opportunité pouvoir faire tourner l’équipe, la priorité c’étaient des joueurs qui ne jouaient pas. C’est vrai que c’était plutôt compliqué. On était au-dessus en réserve mais c’était un peu compliqué là-haut [en équipe première, NDLR] »

Finalement, après un prêt à Fulham, l’apprenti-footballeur retourne en France, à Bastia, toujours sous la forme de prêt encore avant de quitter définitivement le club anglais en 2016 pour l’Italie et Udine.

UDINE, POINT DE DÉPART VERS LE SOMMET

Situé dans la région du Frioul, nord-est de l’Italie, Udine a été particulièrement à la fin des années 90 un des principaux trouble-fêtes de la Serie A quand celle-ci faisait surtout la Une pour la qualité de ses rencontres au sommet plutôt que pour son racisme nauséabond.

À cette époque, chez les Blanc et Noir, leurs têtes d’affiche ont pour nom Oliver Bierhoff et Amoroso.

Tu parles d’un temps que les moins de vingt ans ne connaissent pas.

Du temps, Seko Fofana en a « déjà » perdu quand il rejoint le club italien pour la modique somme 3,5 millions d’euros ; soit plus deux fois sa valeur marchande alors estimée à 1,5 millions d’euros selon Transfermarkt. C’est dire si son profil si particulier intéresse au plus haut point.

« Quand j’arrive là-bas au départ, c’est pas très simple. Il faut vraiment s’adapter. […] Y a énormément de joueurs. Le coach [Giuseppe Iachini, NDLR] me fait jouer quelques matchs au départ. Ensuite, t’es remplaçant. Après le coach se fait virer. Y a Delneri qui arrive, qui a une autre vision un peu du football italien et donc qui me donne cette opportunité. Je joue par la suite. […] Je marque des buts et malheureusement après y a cette blessure qui arrive. », d’une voix calme et audible.

Loin d’éluder la question, l’ancien joueur de la Serie A reconnaît volontiers que :

« […] Udinese c’est là où j’ai connu le plus d’épreuves. Y avait énormément de changement de coachs. Parfois, tu jouais. Ensuite, après tu jouais pas. Je comprenais pas pourquoi. […] Ce sont des choses qu’il fallait respecter. Il fallait se surpasser. Il fallait essayer d’être tout le temps parfait pour essayer d’enchaîner. Mais avec du recul, je pense que ça me sert. »

C’est surtout sur le plan mental que l’Italie lui a permis de progresser, en plus de cette culture tactique dont les joueurs sont gavés.

« Tu es un peu frustré. Tu vois que pour les autres joueurs de ta génération, pour eux ça se passe plutôt bien. Toi tu es un peu en train de perdre du temps, d’être bloqué par des situations que tu contrôles pas. Après voilà, je me suis posé les bonnes questions. […] J’ai accepté la situation. J’estime que j’ai plus de qualités que vous. Je vais travailler. J’ai moins de pression que vous, vu que c’est vous qui jouez maintenant. Je vais être derrière. Et par la suite, c’est comme s’ils avaient trouvé un autre joueur. »

Et c’est un « autre joueur » que les Italiens ont redécouvert/apprécié/remercié ; notamment lors de la rencontre face à la Juventus.

Post COVID-19. La Vielle Dame est en passe de remporter un nouveau de champion d’Italie. Alors, elle part à l’assaut des buts de son adversaire du jour, Udinese, disposé en 3 – 5 – 2 avec entre autres De Paul, garde du corps de Lionel Messi et milieu aboyeur, et Seko Fofana.

Ce sont les ultimes minutes, la 92ème pour être précis, quand l’Ivoirien récupère un ballon depuis son camp, échappe à la surveillance d’un premier défenseur turinois, efface un second, prend l’information puis trompe le portier turinois. Udinese 2 – Juventus 1. L’action tourne en mondovision.

Quelques mois, plus tard, le voilà sous les couleurs Sang et Or, avec l’étiquette du « plus gros transfert dans l’histoire du club ». Les Lensois ont versé 8,5 millions d’euros ; soit 1 million de moins que sa valeur marchande à l’époque. Sacré affaire.

SEKO FOFANA EST DEVENU LE FER DE LENS

MERCATO 2023 : L’IVOIRIEN SEKO FOFANA N’EST PLUS LE FER DE LENS
Prise de tête.©️Tous droits réservés

« Marqué par De Paul, Gomez, Dybala et Ronaldo quand il est arrivé », l’ex-joueur de l’Udinese débarque dans le Nord des souvenirs plein la tête, de l’ambition plein les jambes, mais soulève aussi pléthore de questions.

« Qu’est-ce qu’il va faire là-bas ? », « Pourquoi Lens ? », « C’est quoi le projet ? », etc.

Autant de questions dont lui seul à la réponse. Alors, il répand la parole pour expliquer la genèse de cet événement.

« […] C’est la période où y a le COVID, où on reprend le championnat. Donc, on a été arrêté 2 mois à la maison, c’était un peu compliqué. Donc on reprend le championnat. Je fais une grosse préparation, se replongeant dans cette fin de saison 2020. […] On a beaucoup d’épreuves. Donc c’est De Paul et moi qui devions tenir le milieu de terrain. On a enchaîné beaucoup de matches. […] J’avais des envies d’ailleurs. J’avais envie de revenir en France. par rapport à la situation. À ce moment-là, y a des clubs qui se sont intéressés et qui étaient aussi un peu dans l’attente et qui pensaient qu’ils allaient avoir du temps pour faire le recrutement mais moi au départ on me parle de Lens. »

Le plus drôle dans l’histoire c’est que lui-même, comme la plupart des observateurs, l’a pris « à la rigolade ».

À Lens, un homme le veut absolument. Il s’agit de Florent « Flo » Ghisolfi, ex-directeur sportif du club qui depuis a rejoint Nice.

« Bizarrement, lors de mes matches, je pense à Lens. Ça veut dire je regarde Lens, je pense à Lens, continuant à répandre ses bonnes paroles. Ça venait souvent dans ma tête et je me suis dit c’est pas normal. »

L’Udinese, qui a fixé un prix sur sa tête, préfère qu’il reste en Italie. L’Atalanta le veut. Mais, il a refusé.

« Ouais moi j’étais pour venir au club, prenant un ton plus solennel. […] Après, personne ne savait. Je suis venu, j’ai fait la visite. Après, Jean-Louis Leca et Cahu [Yannick Cahuzac, NDLR] m’ont envoyé des messages. »

Les messages de ces ex-coéquipiers bastiais et les efforts financiers faits par les deux parties font la différence : Seko Fofana rejoint le Racing Club de Lens le 18 août 2020.

« Personne n’a compris ce choix-là. Tout le monde a commencé m’envoyer un message, le regard interrogateur comme s’il se mettait à la place de ces hésitants. […] Mais les gens ils se reconnaissent. Les mêmes personnes qui me disent aujourd’hui :  » Incroyable ce que vous faites et tout !  » »

Ces personnes-là, c’est l’entourage et les joueurs. Mais le footballeur refuse de donner le nom de ses collègues.

Ce qui y a de plus incroyable dans la love story entre Lens et Seko Fofana, c’est la vitesse à laquelle il a franchi les étapes et surtout distillé passes décisives et calme.

Considérés comme quelqu’un de calme, par de nombreux supporters lensois, le futur trentenaire à la barbe disparate développe : « J’ai pas besoin des arbitres pour gagner. […] Je me fricote un peu avec mes partenaires parce que eux ont le sang chaud. Mais moi je dois garder mon calme. Je suis capitaine. Je dois être exemplaire. »

Exemplaire, le vrai faux calme ne l’a pas toujours été et l’admet d’ailleurs sans se défiler.

« À la base, j’ai un caractère fort, ça veut dire que je suis quelqu’un qui peut péter un câble. Voilà, j’ai changé avec le temps, j’ai plus de maturité. »

Cette maturité se ressent dans son jeu, dans ses prises de décision souvent rapides, tranchantes, pleines de sang-froid. À l’image de cette action décisive face au Paris Saint-Germain il y a 6 mois maintenant.

Ce 1er janvier 2023, dans un match au sommet, Lens accueille le Paris Saint-Germain.

Confortablement installé au cœur du jeu dans ce 3-4-2-1, Seko Fofana, brassard sur l’avant-bras gauche, brille. On joue la 28ème minute de jeu quand il récupère le ballon de sa surface, se jouer de Carlos moins brillant qu’une éclipse Soler et de Marco Verratti avant de lancer Loïs Openda.

Le néo-joueur de Leipzig file au but, feinte ensuite Marquinhos, qui se jette désespérément, avant de battre Donnarumma.

Ainsi joua Seko Mohamed Fofana, fer de lance des attaques lensoises.

Et c’est cette facilité à combiner puissance et agilité que beaucoup aimeraient voir sous le maillot orange blanc vert.

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ, LA CÔTE D’IVOIRE RONGE SON FREIN

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Violente question.©️YouTube

Longtemps Wilfried Zaha a cristallisé les frustrations de supporters ivoiriens qui depuis les exploits d’un certain Didier Drogba croient dur comme faire, ce qu’il veut, au mythe de l’Étranger sauveur.

Que les bien-pensants se calment d’abord avant de crier au scandale.

Parce qu’il évolue à l’étranger, aujourd’hui en Arabie Saoudite, celui, qui a démarré sa carrière internationale avec les Éléphants le 11 novembre 2017 lors d’une défaite face au Maroc (0-2), fait l’objet d’énormes attentes et par conséquent de frustrations.

Certains voient peut-être en lui le chaînon manquant, celui qui fera enfin correctement le lien entre le milieu et l’attaque, tout en faisant le pressing comme s’il avait ouvert une enseigne à son nom.

Et quand Seko est appelé en équipe nationale, Fofana délivre.

Comme ce rush de 60 mètres lors du match victorieux face à la Guinée (3-1).

Vitesse, lucidité et sang-froid devant les buts, il y a de tout dans ce but d’anthologie.

Mais depuis ce n’est que polémique sur polémique.

TENSIONS DANS L’AIR

Le problème viendrait du fait que certains cadres verraient d’un mauvais œil la présence milieu-à-tout-faire au sein de la Séléphanto.

Interrogé par nos confrères de Sport News Africa, un joueur aurait dit ceci :

« C’est le genre de joueur qui trie les matches, quand ils n’ont pas envie de faire un voyage jugé épuisant, comme Wilfried Zaha. Ils viennent en sélection quand ça les arrange et cela créé des problèmes dans le vestiaire parmi nous les joueurs assidus. »

Ce n’est ni la première fois, ni la dernière fois que des tensions existeraient au sein de cette équipe qui pour rappel a une CAN à disputer et accessoirement gagner sur son sol.

Souviens-toi du coup de tête que Saliou Lassissi, footballeur devenu boucantier, aurait donné à Kouassi Blaise, de la bagarre entre Gosso Gosso et Abdul Razak, à l’entraînement, mais aussi de Drogba versus Yaya Touré, et cette histoire de brassard, etc.

Les disputes avérées ou non sont plus nombreuses que les annonces paroissiales égrenées à la fin d’une messe. Dommage que feu Arafat ne soit plus, là, pour se coupé-déchaîné sur ces footballeurs.

En attendant qu’un jour, tout rentre éventuellement dans l’ordre, on ignore encore dans quel système de jeu les Éléphants jouent, l’identité de leur style de jeu ou encore le joueur autour duquel l’équipe bâtie ? Haller qui attend farouchement que des bons ballons atterrissent sur sa tête ? Frank Kessié qui ne fera peut-être pas Milan à Barcelone ? Qui sera le Héros National ?

Personne ne sait. La seule chose qui est sûre c’est que l’apport de Seko Fofana peut faire du bien à cette équipe sans pour autant ce que soit le sauveur. Ce serait une fausse bonne idée de se priver de ses services et ce malgré son incapacité à prendre part aux rassemblements parce qu’il répond présent dans les grands moments.

« […] Contre Paris et tout, je sais que ce sont des matches où il faut avoir beaucoup de personnalité. […] C’est dans les moments comme ça qu’on a besoin de ton leader, de celui qui a de l’expérience. Donc moi, je dois montrer l’exemple, ça veut dire montrer que j’ai pas peur, jouer avec de la personnalité et leur faire mal. Faire comprendre aux autres que  » Vous inquiétez pas, on va les bouger aujourd’hui ! «  »

MERCATO 2023 : L’IVOIRIEN SEKO FOFANA N’EST PLUS LE FER DE LENS
Ils vont lire l’heure.©️Tous droits réservés

D’ici le 13 janvier 2024, et le début de la CAN 2023, Seko Fofana, qui a signé pour 19 millions d’euros à Al-Nassr, aura étrenné ses nouvelles couleurs. Et ce, après être entré dans le capital de Lens d’où il est parti en disant : « Je pars, mais je ne vous oublie pas. Merci pour tout »

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