Neïba

Le colistier de Bolsonaro heureux du ‘blanchiment de la race’

Société

Le colistier de Bolsonaro heureux du ‘blanchiment de la race’

Par Sandro CAPO CHICHI 9 octobre 2018

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

Hamilton Mourao, le colistier du favori à l’élection présidentielle brésilienne Jair Bolsonaro, s’est publiquement réjoui ‘du blanchiment de la race’ en parlant de son petit-fils, plus typé européen que lui.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media

Dans un précédent article, nous vous parlions du phénomène du métissage industriel comme moyen de blanchiment de la population du Brésil à travers une peinture du 19ème siècle.

https://www.nofi.media/2016/11/redemption-de-cham-lapologie-metissage-industriel/31348

Force est de constater que ce type de pensée est toujours d’actualité plus d’un siècle plus tard au Brésil. Comme l’atteste la reproduction quasi-exacte de la scène de la peinture dans un fait divers impliquant Hamilton Mourão, le colistier du favori à l’élection présidentielle brésilienne 2018, le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro. Mourão, un Amérindien, a déclaré aux journalistes dimanche 7 octobre, lors de son arrivée à l’aéroport de Brasilia : « Messieurs, Mesdames, laissez-moi passer, mes fils m’attendent. Mon petit-fils est mignon, vous avez-vu ? Le blanchiment de la race ».

blanchiment

Hamilton Mourão, son fils et son petit-fils

La joie de Mourão est-elle motivée par les propos moins anciens de Bolsonaro qui  avait déclaré que ses enfants étant ‘éduqués’, ils n’épouseraient jamais des non-Blancs?

En août 2018, Mourão avait déclaré que les Indiens étaient des fainéants et les Noirs des tricheurs qui ‘utilisent la magie’.

Bolsonaro est sorti en tête du premier tour de l’élection présidentielle 2018  avec 46% des suffrages, loin devant les 28% de Fernando Haddad, le candidat du Parti Travailliste.

Vous aimerez aussi:

« Ce sont les Noirs qui livraient les esclaves » ; « les Portugais n’allaient jamais en Afrique »