Agressions sexuelles et harcèlements: des femmes racontent leur finale de la CdM
Société

Par Redaction NOFI 17 juillet 2018
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Lors de la finale de la Coupe du Monde de foot dimanche dernier, de nombreux témoignages de femmes ont révélé l’envers du décor. Agressions sexuelles, mains aux fesses, baisers forcés…les victimes ont raconté leurs calvaires sur les réseaux sociaux.
Après l’euphorie collective de la victoire des Bleus face à la Croatie (4-2), vient l’heure du retour à la dure réalité. Dès lundi, de nombreuses femmes ont raconté leurs versions de la finale de la Coupe du Monde qui opposait la France à la Croatie ce dimanche 15 juillet. Leurs témoignages font froid dans le dos, et les réponses de certains internautes sont toutes aussi violentes. Le compte Twitter de Kateya a répertorié quelques-uns de ces cris de désespoir. En 2018, être une femme dans un bain de foule majoritairement masculin peut encore être très dégradant.
Sans tomber dans le piège de généraliser ces comportements à tous les hommes, force est de constater que certains mâles sexistes croient encore au « le sexe fort » et pensent être tout puissants sous couvert de fête, alcool, euphorie…
« Il m’a embrassée de force en mettant sa langue dans ma bouche alors que je le repoussais violemment, me touchait les seins et a touché mon entrejambe pendant que je me débattais. »
Des milliers de personnes se sont réunis dans les rues de Paris pour la finale de la Coupe du Monde
Les messages publiés sur Twitter, et relayés par Kateya, relatent des violences sexuelles subies dans les fan zones installées pour la finale un peu partout en France. Une victoire au goût amer pour ces femmes agressées au vu et su de tous, sans aucune assistance de la part du public qui parfois même s’amuser de leur détresse dans la rue comme dans les bars.
— Kateya (@KateyaV) July 16, 2018
— Kateya (@KateyaV) July 16, 2018
— Kateya (@KateyaV) July 16, 2018
Plusieurs journalistes ont également rapporté être victimes d’agressions sexuelles. C’est notamment le cas de Mariana Zacarias, qui avait dû repousser les avances d’un homme qui tentait de l’embrasser de force en plein duplex. Cet incident avait été fortement médiatisé et relayé sur les réseaux sociaux.
La journaliste a su garder son sang-froid durant le direct et faire preuve d’un professionnalisme. Interrogée par ses confrères elle a déclaré:
« Je suis restée là pendant deux heures en train de préparer mon direct et il ne m’est rien arrivé. Mais une fois en direct, cet homme en a profité. Il est venu vers moi, m’a embrassée et a touché ma poitrine. J’ai été obligée de continuer, puis j’ai essayé de voir s’il était encore là, mais il était déjà parti. »
En avril dernier, une autre journaliste sportive avait fait les frais de supporter pervers. Profitant du direct, l’agresseur a du penser qu’il s’en sortirait sans problème. C’était sans compter sur les réflexes de la jeune femme!
Trop d’agressions et de harcèlements sont sous-considérés encore aujourd’hui. Ces comportements dégradants pour les femmes ne sont pas estimés à leur juste valeur et décrédibilisés ou minimiser. Les femmes ne sont pas des jouets, objets ou autre divertissements au service d’hommes en mal de sensations, ceci doit être dit et répété!