Sport féminin : Une jeunesse symbole de talent
Sport

Par Francis NOFI 20 mars 2018
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La jeunesse sportive féminine semble bien se porter avec de nombreuses athlètes de plus en plus talentueuses. D’un coté une joueuse japonaise a remporté ce dimanche son tout premier tournoi sur la scène mondiale, de l’autre, une judoka française qui manque de peu une distinction lors d’un tournoi international.
Il lui aura fallu deux sets pour remporter sa finale (6-3/6-2) face à la russe Daria Kasatkina. Dans une opposition qu’elle semblait maîtriser de bout en bout, celle qui commence à se faire un nom dans le monde du tennis féminin n’avait pourtant pas idéalement débuté sa finale. Naomi Osaka se dit superstitieuse : «Tous les matins je mange le même petit-déjeuner. Mais ce matin on m’a apporté du pain au levain au lieu de pain au blé. J’ai un peu paniqué mais je l’ai mangé quand même. Après coup, je me suis dit que si je perdais ce match à cause du pain, ça allait m’énerver ».
L’une des particularités de Naomi Osaka réside dans le fait qu’elle ne parle pas couramment la langue du pays qu’elle représente. La prometteuse joueuse japonaise n’a en fait résidé que jusqu’à ses trois ans au Japon, pays de sa mère, avant d’aller vivre en Floride (Etats-Unis). Elle détient d’ailleurs la nationalité américaine. Son père quant à lui est haïtien, d’où son métissage. Elle raconte aussi que son profil éveille la curiosité : «Quand je vais au Japon, les gens sont surpris. Quand ils lisent mon nom, ils ne s’attendent pas à voir une fille noire ». A l’instar de Venus et Serena Williams deux des plus grandes joueuses du monde, Naomi a aussi une sœur tenniswoman. Classée 331 en juillet 2017 Mari Osaka, 21 ans aînée de Naomi, semble avoir un avenir un peu moins prometteur que sa sœur et pourtant les deux sœurs sont plutôt complémentaires. Elles s’associent même pour effectuer leurs rencontres en double.
Un succès précoce symbole de talent ?
A 20 ans et 5 mois Naomi Osaka devient la plus jeune joueuse à remporter le tournoi d’Indian Wells en 10 ans depuis Ana Ivanovic en 2008. La tenniswoman serbe aujourd’hui retraité des courts de tennis depuis 2016 s’était hissée numéro 1 mondial pendant 12 semaines en 2008. Elle avait notamment remporté 15 titres dont Roland-Garros en 2008. Pour l’heure, la Naomi Osaka prouve et impose son tennis face à certaines des meilleures joueuse du monde. C’est ainsi qu’en 2016, elle balaye Elina Svitolina alors numéro 12 mondial, ou encore Sara Errani classé 14. Mais ces succès s’ajoutent aussi à ceux face à Angélique Kerber au tout premier tour de l’US Open ou encore Venus Williams à Hong Kong.
En tout cas, pour l’instant ce succès à l’Indian Wells montre aux yeux du monde le potentiel de cette jeune joueuse qui a tout l’air de s’inspirer de son idole Serena Williams, qui avait aussi en 2001 remporté ce tournoi sans être tête de série. Cette dernière avait aussi déclaré : «Elle [Naomi Osaka, NDLR] est vraiment jeune et très agressive. C’est une très bonne joueuse, avec du talent». Des louanges faites par Serena Williams il y a deux ans, qui portent leurs fruits aujourd’hui et qui peuvent être source de motivation pour la japonaise. D’autant plus que les deux joueuses devraient s’affronter quelques jours lors du tournoi de Miami, l’occasion pour la jeune Naomi de pouvoir démontrer un peu plus son talent.
L’expérience comme renfort au talent

Stessie Bastareaud (en bleu) face à Mayra Aguiar (en blanc)
A coté de ça, on a Stessie Bastareaud, jeune judoka de 22 ans qui manque la troisième place chez les -78 Kg au Grand Slam de Ekaterinburg, en Russie. La marche était trop haute pour la guadeloupéenne (87ème mondiale) qui n’a pas pu se défaire de la brésilienne Mayra Aguiar classée 2ème mondiale. Une chose est sûre, le talent elle l’a, ce qui a manqué lors de son dernier affrontement à Ekaterinburg c’est peut-être l’expérience. Fin 2015, Stessie analysait ses capacités : « A force de faire des compétitions, je vois que je peux battre des filles fortes. En un an, j’ai rajouté quelques techniques et j’ai gagné en confiance ».
Ce revers face à la double championne du monde (2014 et 2017) n’est pas une fin en soi, en fait son ancien entraîneur Franck Bellard disait même : « Stessie a un gros potentiel. Mais elle doit gagner en constance dans ses performances. Même si elle est probablement la plus régulière sur les podiums». L’ex coach délivrait alors l’ingrédient nécessaire à la poursuite d’une meilleure carrière : « Si elle efface ces petites erreurs de jeunesse qui lui sont parfois fatales, elle sera incontournable. Alors, elle pourra éclore aux yeux de tous. Elle a les mains pour le faire». Plus que quelques réglages donc avant de pouvoir s’imposer durablement dans le monde du Judo professionnel.
Sources :