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Gambie: La CEDEAO envisage une intervention militaire si Jameh s’accroche au pouvoir

Culture

Gambie: La CEDEAO envisage une intervention militaire si Jameh s’accroche au pouvoir

Par Redaction NOFI 30 décembre 2016

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Par Youssouph Bodian. Si pour l’instant la diplomatie prévaut en Gambie, les choses pourraient changer à la fin du mandat du président Yayah Jameh le mois prochain. La CDEAO envisage de mener une opération militaire contre le président Gambien si ce dernier, battu par l’opposant Adama Barrow, ne quitte pas le pouvoir à la fin de son mandat officiel.
« La date butoir que nous avons c’est le 19 janvier qui marque la fin du mandat de Jameh » précise le président de la commission de la communauté des États de l’Afrique de l’ouest, Marcel de Souza. Et d’ajouter que les forces d’attente sont déjà mises en alerte et pourraient intervenir pour faire rétablir la
volonté du peuple qui choisit de mettre fin à 22 ans de règne sans partage de Yayah Jameh.
Le Sénégal devrait diriger la force militaire de la CEDEAO
Le Sénégal, pays voisin de la Gambie a été désigné par ses pairs pour prendre la direction de l’opération militaire sans donner beaucoup de précisions. Ceci, dans un contexte où l’armée nigériane, la plus importante en termes d’effectif, est plutôt concentrée sur la lutte contre Boko Haram. A y regarder de près, on serait tenté de penser que la stratégie de l’organisation sous-régionale est de maintenir le suspense sur la composition de sa future force militaire. Comme
à chacune de ses sorties, monsieur De Souza a réaffirmé que la CEDEAO est prête à user de la force si Yayah Jameh ne quitte pas le pouvoir le 19 janvier prochain. L’ancien homme fort de la Gambie a pour sa part prévenu l’organisation sous régionale qu’en cas d’attaque, la Gambie, terre de ses ancêtres, serait le cimetière des éléments de la force de la CEDEAO. Jameh
d’ajouter qu’il est décidé à mourir plutôt que de se plier aux injonctions de qui que ce soit. Mieux, il a fait venir des juges étrangers pour constituer sa cour suprême afin de donner une légalité constitutionnelle à l’annulation des résultats et l’élection du 1er décembre qui l’ont éjecté du palais présidentiel.

L’opinion sénégalaise est quant à elle majoritairement opposée à une solution militaire qui, pourrait avoir des conséquences néfastes sur la Casamance, région sud du pays qui a été touchée pendant près de trente ans par une rébellion. Pour rappel en 1982, sous la présidence d’Abdou Diouf, le Sénégal avait déployé en Gambie des militaires pour chasser du pouvoir le rebelle Koukoy Samba Sagna auteur d’un coup d’Etat contre Daouda Diawara. Il sera renversé par les armes en 1994.

Par Youssouph Bodian

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