Serena Williams revient sur la tragédie de Charleston et son boycott du drapeau confédéré
Société

Par Abou Cissé 2 juillet 2015
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En plein Wimbledon, la joueuse de tennis américaine Serena Williams a abordé avec les médias le massacre de Charleston en Caroline du Sud et son contentieux personnel avec cette ville.
Sentiments d’incompréhension et d’honneur pour Serena
Serena Williams la patriote. Après sa victoire au premier tour de Wimbledon 2015, la numéro 1 mondiale est revenu sur l’attentat de Charleston en conférence de presse. La joueuse de 33 ans était fière de la façon dont la communauté avait réagi face à ce crime racial. « Ce qui est arrivé à Charleston est une tragédie encore une fois de plus dans notre pays, les États-Unis. C’est vraiment inqualifiable, c’est triste (…). »
Puis elle ajoute: « Mais vous devez juste continuer à avoir la foi, continuer à croire, continuer à être positif, continuer à aider les gens du mieux que vous pouvez. » La lauréate de Roland-Garros 2015 a apprécié la venue du président des Etats-Unis. «Tout le monde a été si positif et beaucoup de gens sont allés là-bas dont Obama. Ce fut un moment très émouvant pour beaucoup de gens de toutes les races aux Etats-Unis, et à l’extérieur des États-Unis», a-t-elle déclaré.
Serena Williams a refusé de jouer sous un drapeau confédéré en 2000
La cadette des sœurs Williams a rappelé aussi comment elle a refusé de jouer en Caroline du Sud tant que le drapeau confédéré volait au dessus de la législature de l’Etat. Les faits remontent en 2000. A cette époque, Serena Williams est 6e joueuse mondiale. Elle décide de ne pas disputer le tournoi WTA de Hilton Island. Le motif: elle prend comme une insulte à l’égard de tous les Noirs américains la décision de l’État de conserver, au-dessus du siège de son parlement, le drapeau de la Confédération sudiste, naguère esclavagiste.
Quand Serena combat le racisme
Voici ce qu’elle a déclaré en 2000 après cette absence totalement justifiée. «Ma décision de ne pas jouer en Caroline du Sud signifiait beaucoup plus pour moi qu’un simple retrait et me tenait profondément à cœur.» 15 ans après elle est restée droite dans ses bottes. « Je ne voulais pas aller à Charleston tant que le drapeau n’était pas retiré. Une fois qu’il l’a été, j’y suis allé, et seulement après que le drapeau confédéré a été enlevé. »