Pourquoi l’ONU place six pays africains dans sa « liste de la honte » ?
Politique

Par Sébastien Badibanga 18 juin 2015
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Le prix Nobel de la paix Ramos-Horta a remis, le 16 juin, à Ban Ki-moon un rapport d’experts préconisant de ne plus recruter des Casques bleus issus des Etats accusés de violer les droits des enfants dans les conflits armés.
Six pays africains figurent dans cette « liste de la honte » établie par les Nations unies. En l’occurrence : la Centrafrique, la RDC, le Mali, le Nigeria, le Soudan et la Somalie. Trois d’entre eux -la RDC, la Somalie et le Sud-Soudan- sont accusés d’enroler de force des enfants dans des conflits armés et de commettre des exactions contre ces derniers.
Par ailleurs, l’ONU pointe également du doigt les différents groupes et milices qui sévissent dans ces six Etats placés dans la « black-list » : ex-Séléka et anti-Balaka (Centrafrique), les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’ouest (Mujao), Ansar Dine (Nord-Mali), Boko Haram (Nigeria) et l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Au total, le rapport d’experts des Nations unies a dévoilé 51 armées, groupes armés et milices qui « recrutent ou utilisent des enfants, (les) tuent ou (les) mutilent, commettent les viols et d’autres formes de violence sexuelle contre les enfants (qui) se livrent à des attaques contre les écoles et/ou hôpitaux dans des situations de conflits », indique le site JeuneAfrique.com.
Des Casques bleus de l’ONU accusés d’exploitation et d’abus sexuels
L’ONU a publié un projet de rapport, la semaine dernière, faisant état de 480 plaintes déposées contre ses Casques bleus entre 2008 et 2013 pour exploitation et abus sexuels.
Etabli par le Bureau des Nations unies pour le contrôle interne (BOCI), le document fait savoir que « des centaines de femmes en Haïti et au Liberia, aiguillées par la faim et la pauvreté, ont dû vendre leurs chaires à des Casques bleus », indique BBC.com.
C’est pour toutes ces raisons que l’organisation cherche à se réformer. Avant de demander à son voisin de nettoyer plus blanc que blanc, il faut d’abord et avant tout balayer devant sa porte.