Descendante d’esclaves, Christiane Taubira publie un livre sur l’Esclavage
Société

Par Sébastien Badibanga 7 mai 2015
Pour ne rien manquer de l'actualité,
inscrivez-vous à la newsletter depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !
Dans une interview accordée à Paris Match, la ministre de la Justice Christiane Taubira revient sur son livre, « L’esclavage raconté à ma fille », à paraître ce jeudi 7 mai. Elle reconnaît, notamment, qu’elle est une descendante d’esclaves.
« Je suis d’Afrique et d’Amérique, d’Asie et d’Europe. » Interrogé par le magazine Paris Match, la garde des Sceaux Christiane Taubira aborde plusieurs sujets comme les ravages de l’esclavage, le racisme dont elle est victime, ou encore la montée du Front national (FN). Au cours de cet entretien, la ministre de la Justice revient, en outre, sur son livre « L’esclavage raconté à ma fille » à paraître ce jeudi 7 mai.
« J’aime les Nègres marrons »
Le 10 mai, Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, Madame Taubira se rendra en Guadeloupe en compagnie du président François Hollande. Chantre du texte reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité, elle fait un bilan positif de sa loi votée en 2001.
« Elle est appliquée. L’histoire de la traite et de l’esclavage est désormais enseignée. Tout le monde est informé. Il y a des travaux universitaires, des BD, des films, des documentaires (…) »
Fustigeant les conséquences de l’esclavage, responsable notamment de la pauvreté de l’Afrique et des territoires d’Outre-mer, la ministre affirme néanmoins : « Je suis d’Afrique et d’Amérique, d’Asie et d’Europe. » Et d’ajouter : « Toutes les ascendances de lutte, de combat, de résistance, d’amour et de liberté. »
Pour elle, l’esclavage a déséquilibré la nature des relations entre le Nord et le Sud. « Avant la grande vague de la traite et de l’esclavage, le niveau de développement de l’Afrique et de l’Asie était équivalent », confie-t-elle au magazine du groupe Lagardère.
Personnage public le plus attaqué ?
Depuis son arrivée à la Place Vendôme, la première femme noire à occuper un ministère régalien fait face à une pluie de critiques. « Que les racistes le sachent, je vis et je vivrai. Et je tiendrai », affirme-t-elle, admettant tout de même qu’elle est inquiète pour l’avenir de la France.
Celle qui a porté 25 textes de loi clôture son interview en se disant loyale à l’équipe gouvernementale. Mais, « quand je ne veux plus l’être, je m’en vais », lâche-t-elle.