Burundi : l’armée capitule après une tentative de coup d’Etat avortée
Politique

Par Sébastien Badibanga 15 mai 2015
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Le président Pierre Nkurunziza est de retour au Burundi et doit s’exprimer ce vendredi sur la tentative de coup d’Etat avortée dont il a été victime alors qu’il participait à un sommet régional en Tanzanie.
Le général Godefroid Niyombare a annoncé sa reddition. L’ex-chef du service des renseignements burundais a déclenché les hostilités, le 13 mai, en annonçant la destitution du président Pierre Nkurunziza. Or, ce dernier se trouvait en Tanzanie où il participait à un sommet régional.
Cette tentative de coup d’Etat n’a pas été approuvée par l’ensemble de l’armée. Du coup, des forces loyalistes ont combattu les soldats putschistes à Bujumbura, la capitale, pendant deux jours.
Jeudi, les rebelles ont reconnu leur échec. « Je le reconnais, notre mouvement a échoué (…) Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir », a avoué le général Cyrille Ndayirukiye, rapporte Le Monde Afrique.
« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a déclaré le général Godefroid Niyombare, ancien membre de la rébellion qui a pris le pouvoir en 2005.
Le Chef de l’Etat burundais, de retour au pays, doit s’exprimer ce vendredi sur la tentative de putsch dont il a été victime.
Depuis le 26 avril, plusieurs milliers de Burundais manifestent contre sa troisième candidature à l’élection présidentielle. Et pour cause, la Constitution limite les candidats à deux mandats présidentiels.
Cette crise aurait causé la mort d’une quinzaine de personnes. Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 105 000 Burundais ont fui le pays.