La France annule la dette du Mali
Politique

Par Sébastien Badibanga 13 avril 2015
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La République française annule pas moins de 64,8 millions de dette du Mali. C’est le ministre français des Finances Michel Sapin qui a appris la nouvelle, à Bamako, au président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Pas moins de 64,8 millions d’euros (soit 43 milliards de FCFA) annulés. En effet, c’est le montant de la dette du Mali que la France vient d’annuler. A l’occasion d’une réunion des ministres de la zone franc, se déroulant jeudi soir à Bamako, la capitale malienne, le ministre français des Finances a rencontré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et en a profité pour lui apprendre la nouvelle, rapporte le compte twitter officiel de la présidence malienne.
Mamadou Igor Diarra, ministre malien des Finances, salue le « geste de générosité » des autorités françaises. Et d’applaudir cet encouragement qui tombe à point nommé, c’est-à-dire à un moment où « de nombreux défis sont à relever, notamment dans le domaine sécuritaire », rapporte l’AFP.
Combattre le terrorisme
Dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars, cinq personnes, deux Européens (un Français et un Belge) et trois Maliens, ont été tuées dans un attentat à la grenade qui a frappé le restaurant « La Terrasse » à Bamako. L’attaque a fait huit blessés, dont deux Suisses. C’est un commando armé, appartenant au groupe du terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar « Les Signataires par le sang », qui a perpétré cette fusillade meurtrière.
Depuis, le pouvoir de Bamako est sur les dents. Du coup, « la France apporte son soutien au Mali pour lui permettre de lutter contre le terrorisme, de lui permettre d’affirmer son intégrité territoriale dans le dialogue. On le fait pour l’aider à satisfaire les impératifs de développement », fait savoir Monsieur Sapin. « Le terrorisme, quelle qu’en soit la nature, a besoin de financement. Si on veut éradiquer la terreur, il faut lutter contre son financement par des mécanismes appropriés », précise le ministre français des Finances.
Rappelons que l’Etat français intervient militairement au Mali depuis janvier 2013, d’abord par le biais de l’opération Serval, puis l’opération Barkhane a pris le relais. Il s’agit de repousser les jihadistes du Nord-Mali qui avaient tenté de descendre au Sud du pays, afin de rejoindre Bamako.
Au départ, le Mali devait rembourser 229 millions d’euros à la France. « Une dette qui fait suite à la réintégration du pays dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) », explique Jeune Afrique.
Crédits photo : AFP