Gabon : Le décès d’André Mba Obame provoque la colère de ses partisans
Politique

Par Sébastien Badibanga 13 avril 2015
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L’ancien leader du principal parti de l’opposition, André Mba Obame s’est étient dimanche à Yaoundé, au Cameroun. Un décès qui a provoqué la colère de ses partisans qui accusent le pouvoir de lui avoir jeté des sorts. D’où les heurts qui ont éclaté dans plusieurs quartiers de Libreville, la capitale du Gabon.
« C’est une immense perte pour l’Union Nationale, l’opposition gabonaise et pour notre pays. Les compagnons de lutte du parti s’inclinent devant la mémoire de ce patriote émérite qui n’a jamais ménagé aucun effort pour le combat de la libération du Gabon du système dynastique actuel », déclare Zacharie Myboto, le président de l’Union nationale (UN), premier parti de l’opposition, indique JeuneAfrique.com.
La mort d’André Mba Obame, ancien leader de l’UN, a déclenché la colère de ses partisans. Ces derniers sont descendus dans les rues de Libreville pour en découdre.
Résulat : dans la nuit de samedi à dimanche, des heurts ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale gabonaise, des barricades ont été érigées et des voitures incendiées devant le siège de l’ONU. De plus, l’ambassade du Bénin a été mise en feu. Aucune victime n’est à déplorer.
Principal opposant à Ali Bongo
André Mba Obame, alias « Amo », était le principal opposant à la politique d’Ali Bongo, le président du Gabon. Ancien ministre de l’Intérieur, il s’est porté candidat à l’élection présidentielle de 2011.
Il a perdu ce scrutin national, mais s’est fait remarquer en contestant la victoire du chef d’Etat gabonais et se déclarant vainqueur.
La mort du secrétaire exécutif de l’UN suprend d’autant plus que les circonstances de son décès n’ont pas été précisées.
Problèmes de santé
Pour des raisons médicales, l’ancien leader du principal parti de l’opposition n’était plus apparu en public depuis trois ans.
En 2012, les médecins lui apprennent qu’il souffre d’une « hernie discale postéro-latérale ayant entraîné une sciatique paralysante et hyperalgique », rapporte le site internet du magazine panafricain Jeune Afrique.
Par conséquent, l’homme politique décide de se soigner en Afrique du sud où il se fait opérer. Avant de s’envoler en 2013 pour Tunis, la capitale de la Tunisie, afin de recevoir d’autres soins.
Un périple médical qui le mène ensuite à Niamey (Niger) et enfin à Yaoundé au Cameroun.
Le gouvernement béninois dénonce les heurts qui ont éclaté à la suite de la mort d’Amo, les qualifiant d’inamicaux et en demandant des explications aux autorités gabonaises.