Deux enfants d’Africains admis dans les 8 universités de l’Ivy League
Société

Par Sandro CAPO CHICHI 9 avril 2015
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En quelques jours, deux étudiants américains fils d’immigrés africains ont réussi la prouesse d’être acceptés dans les huit prestigieuses universités américains de l’Ivy League.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Ivy League est le nom donné à huit des plus prestigieuses universités des Etats-Unis et du monde. Situées dans le Nord-Est du pays, elles brillent par le prestige et la qualité de leur enseignement, illustré par le nombre important de Prix Nobel formés dans leurs rangs. Les Universités de l’Ivy League, Brown, Columbia, Cornell, Darthmouth, Harvard, Penn, Princeton et Yale, sont connues pour le caractère extrêmement sélectif de leurs admissions. Depuis 2000, le taux d’admission dans ces universités variant entre 6 et 16% seulement.
C’est donc un exploit que viennent d’accomplir Munira Khalif et Harold Ekeh en étant acceptés dans chacune de ces institutions, ainsi que dans d’autres tout aussi prestigieuses comme le MIT ou Princeton. Khalif, âgée de 17 ans et fille d’immigrants somaliens, a remporté des compétitions de discours dans son état du Minnesota et s’est engagée humanitairement en faveur des filles en Afrique de l’est, en plus, évidemment, d’avoir d’excellentes notes.
Harold Ekeh, 17 ans lui aussi, a immigré avec ses parents aux Etats-Unis à l’âge de huit ans, en provenance du Nigéria.
« C’était vraiment un travail immense pour mes parents d’arracher notre famille de six personnes sa terre natale et l’installer ds un nouveau pays. Enfant, j’étais soucieux de parler avec un accent américain, mais eux étaient occupés à trouver du travail. Ils plaisantaient sur le fait qu’ils étaient venus aux Etats-Unis pour l’électricité qui fonctionne constamment. Mais je savais que c’était parce que nous aurions plus d’opportunités en tant qu’enfants. Peu importe le nombre de fois où ils ont pu tomber, ils sont restés positifs et ont continué à me dire que la clé du succès était dans la détermination. »
L’année dernière déjà, un autre enfant d’immigrants africains, le Ghanéen-Américain Kwasi Ennin avait réussi l’exploit d’être accepté dans chacune des universités de l’Ivy League. Contrairement à l’image de l’Africain sauvage et stupide présente dans l’inconscient et l’imaginaire collectifs américain, des sondages dans les années 2000 avaient montré que les Américains enfants d’immigrants africains étaient la minorité américaine la plus diplômée, devant les Américains d’origine asiatique, pourtant régulièrement présentés comme la ‘minorité modèle’ du pays.