Burkina Faso : des partisans de Blaise Compaoré interdits de scrutins
Politique

Par Sébastien Badibanga 9 avril 2015
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L’Assemblée intérimaire a adopté, mardi 7 avril, un nouveau code électoral interdisant aux partisans de l’ancien président Blaise Compaoré de participer aux scrutins d’octobre : les élections présidentielle et législatives.
Le projet de loi, adopté mardi 7 avril, par 75 voix pour, 10 contre et 3 abstentions, rend « inéligibles » les anciens partisans de l’ex-président Burkinabé Blaise Compaoré. Et pour cause ? Ils ont « soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance démocratique ».
Pour rappel, Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir en 1987 à la suite d’un coup d’Etat. Après 27 ans de règne, il est contraint à la démission en octobre 2014 à cause des manifestations montres de la population lui reprochant sa volonté de modifier la Constitution afin de rester aux commandes.
Arrestations en série des anciens cadres
Une demi-douzaine de cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti fondé par Blaise Compaoré, dont des anciens ministres, ont été arrêtés lundi et mardi, rapporte l’AFP.
« La police les soupçonne de vouloir préparer une insurrection à partir de Bolo-Dioulasso (deuxième ville du pays) à propos du vote du projet de code électoral », indique Le Monde Afrique. Or, « ils sont officiellement gardés en vue pour malversation présumées ou activité politique illégale », précise RFI Afrique. Avant d’ajouter : « La plupart des personnes interpellées depuis lundi sont toujours en garde à vue. C’est le cas de l’ancien maire de Ouagadougou. »
La tension est donc très vive au Burkina Faso. Pour preuve, un ex-Premier ministre a même été appréhendé pendant plusieurs heures avant de regagner la liberté.