Boko Haram : Amnesty International tire la sonnette d’alarme
Politique
Par Sébastien Badibanga 14 avril 2015
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Selon Amnesty International, 4 000 personnes ont été tuées par Boko Haram en 2014. Et, au moins 2 000 femmes et filles ont été enlevées par la secte islamiste depuis le début de l’année dernière. En 2015, au moins 150 individus ont été massacrés par le groupe terroriste nigérian, fait savoir l’ONG américaine.
Un an après l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok, au nord-est du Nigeria, Amnesty International fait le bilan des massacres perpétrés par Boko Haram. Conclusion : 4 000 personnes ont été tuées par la secte islamiste en 2014. Et, au moins 2 000 femmes et filles ont été enlevées depuis le début de l’année dernière. En 2015, au moins 150 individus ont été massacrés par le groupe terroriste nigérian, indique l’ONG américaine.
Femmes violées et mariées de force, hommes embrigadés ou assassinés
Au total, Amnesty International recense 38 cas d’enlèvements de masse dont 28 émanant de femmes et filles qui ont réussi à s’échapper. Les ex-otages dénotent des conditions horribles de leur détention et rendent compte de la surpopulation des prisons. « Elles disent avoir été mariées de force, avoir été obligées à cuisiner, à faire le ménage (…) plusieurs d’entre elles racontent avoir été violées », rapporte Le Monde Afrique. Par ailleurs, « elles sont endoctrinées pour leur imposer une version de l’Islam imposée par le groupe terroriste », ajoute le site du Monde dédié à l’actualité africaine. En outre, les hommes et les garçons sont eux aussi embrigadés et formés au maniement des armes et à la fabrication des bombes artisanales. Parfois, ils sont mêmes assassinés.
Rappelons qu’en mars, Boko Haram a kidnappé 400 femmes et enfants lors d’un raid mené sur la ville de Damasak, proche de la frontière tchadienne. Le 14 avril 2014, la secte islamiste avait déjà enlevé 276 adolescentes à Chibok, et une cinquantaine avait réussi à prendre la fuite.
Selon l’ONG américaine, la secte islamiste doit être poursuivie pour crimes contre l’humanité.
