Zimbabwe : Mugabe menace de saisir les réserves animalières des Blancs
Politique

Par Sébastien Badibanga 2 mars 2015
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Le président zimbabwéen défie une fois de plus l’Occident. Après sa réforme agraire des années 2000, Robert Mugabe menace de saisir les réserves animalières des Blancs.
Il ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Le président Zimbabwéen, fraîchement nommé président de l’Union Africaine (UA), poursuit sa lutte contre l’Occident, en menaçant de saisir les réserves animalières des Blancs.
« Nous allons maintenant envahir ces forêts », a déclaré M. Mugabe dans un grand discours prononcé devant ses partisans lors de la fête de ses 91 ans, rapporte le site AgenceEcofin.com. Et de poursuivre : « Les Américains nous imposent des sanctions, mais leurs propres européens (Blancs, ndlr) viennent, ils ont toujours des fermes et, en privé, ils organisent la venue de visiteurs d’Amérique. Ils viennent chasser, se paient eux-mêmes, tuent les animaux et rapportent des trophées avec eux ». «Ils (les Américains, ndlr) ne peuvent pas avoir les deux : s’ils veulent être amis, ils doivent être entièrement amis avec nous et alors nous leur permettrons d’avoir des safaris. Mais ils ne peuvent pas dire permettez à nos gens de venir, permettez à nos gens d’avoir des safaris pour tuer nos lions et emporter des trophées en Amérique », conclut le président du Zimbabwe.
Un président de l’UA qui dérange …
Au pouvoir depuis l’indépendance de 1980, l’autocrate Robert Mugabe n’a pas appris ses leçons. Sa réforme agraire des années 2000 a permis la redistribution des terres de 4.500 fermiers blancs à 137.000 fermiers noirs. Ce qui lui a valu des sanctions internationales, notamment l’interdiction de voyager dans certains pays européens et la suspension de la participation du Zimbabwe au Commonwealth durant un an. Aujourd’hui, le président zimbabwéen entend pousuirvre son combat contre le “néocolonialisme” occidental en menaçant de saisir les réserves animalières des Blancs.
Très mal vu sur la scène internationale, il énerve également en Afrique. “Ce n’est pas un signe très encourageant (de nommer Mugabe président de l’Union Africaine, ndlr). Le style Mugabe appartient à une génération passée, celle qui prend le pouvoir en otage, ce n’est plus le crédo de l’UA”, avait même futigé un diplomate africain, sous couvert de l’anonymat, à l’AFP.
Alors, la guerre est déclarée ? Pas si sûr. Maintenant qu’il occupe le poste de président de l’UA, Robert Mugabe n’a presque plus sa liberté d’action à l’heure où l’organisation africaine a besoin de ses homologues occidentaux pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram. Donc, sa menace risque de ne pas se traduire en acte…