Afrique du Sud : Des femmes séropositives portent plainte pour stérilisation forcée
Société

Par Sandro CAPO CHICHI 21 mars 2015
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Plusieurs groupes de défense des droits des femmes en Afrique du Sud ont déposé une plainte formelle pour dénoncer de nombreux cas de stérilisation forcée de femmes enceintes atteintes du VIH.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Avec environ 18% de ses habitants touchés par l’épidémie, l’Afrique du Sud reste le pays du monde le plus touché par le VIH. Celui-ci est particulièrement répandu chez les prostituées, chez les populations homosexuelles masculines, les drogués, les femmes et les enfants. Afin de lutter contre ce fléau chez cette dernière fraction de la population sud-africaine, le gouvernement national avait mis en pratique un plan pour la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant entre 2002 et 2012. Principalement basé sur l’attribution de traitements antirétroviraux (servant à maintenir à taux bas le VIH) à des mères et aux femmes allaitant pendant et après la grossesse et aux enfants quelques mois après l’accouchement avait conduit à une baisse de 20% de la mortalité des enfants par le virus du Sida.
Récemment, une plainte formelle a été déposée par des associations de défense des droits des femmes a laissé entendre que le gouvernement aurait pu faire usage de méthodes illégales pour arriver à ces fins. Selon la plainte, entre 1986 et 2014 dans les seules provinces de Gauteng et du KwaZulu-Natal, au moins 48 femmes enceintes et atteintes du VIH auraient été forcées à avorter, certains médecins les menaçant de ne pas les aider à accoucher le cas échéant. Des allégations démenties par le ministère de la santé, qui par le biais de son directeur adjoint Yogan Pillay, n’a pas exclu que de tels phénomènes purent avoir lieu en dehors de sa connaissance. La prévention contre le Sida continue donc son histoire chaotique en Afrique du Sud, dont certains des épisodes avaient vu le Président de la République Thabo Mbeki émettre des doutes sur son existence, ou encore des hommes sud-africains atteints du virus violer des petites filles vierges croyant que cet acte odieux pourrait les en guérir.