Togo : Faure Gnassingbé brigue un troisième mandat très contesté
Politique

Par Sébastien Badibanga 27 février 2015
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C’est officiel. L’élection présidentielle togolaise se déroulera le 15 avril prochain. Comme prévu, le président sortant Faure Gnassingbé se porte candidat à sa propre succession. Il a été investi, mercredi 25 février, par 700 délégués de l’Union pour la République (Unir), le parti présidentiel. Un troisième mandat très contesté.
Faure Gnassingbé est candidat à sa propre succession. Auréolé du soutien de 700 délégués de l’Union pour la République (Unir), le président du Togo brigue un troisième mandat. « C’est dans une ambiance de fête que les délégués, un millier à peu près, ont décidé d’investir Faure Gnassingbé pour la présidentielle du 15 avril prochain », rapporte RFI.
Fraîchement investi, le fils de l’ancien chef d’Etat togolais Gnassingbé Eyadéma partage son enthousiasme : « Je dis oui car je suis convaincu qu’ensemble nous saurons nous montrer à la hauteur de la confiance que les Togolais placent en nous. Ensemble, nous continuerons chaque jour à montrer à nos concitoyens qu’ils sont et demeurent notre préoccupation, notre priorité. »
Du côté de l’opposition et de la population, l’heure n’est pas à la fête. Tout le monde espérait le départ du président sortant, au pouvoir depuis dix ans. Et certains journaux africains tancent une monarchie présidentielle.
La candidature de Faure Gnassingbé fait débat
A la suite du décès de son père et d’un coup d’Etat institutionnel soutenu par l’armée, Faure Gnassingbé est nommé président en février 2005. Avant de remporter la présidentielle deux mois plus-tard. Et, il a été réélu en 2010 dans des conditions contestées par l’opposition. Les Togolais, révoltés, accusent régulièrement la famille Gnassingbé de népotisme. D’où la création du collectif « Sauvons Le Togo » qui vise à démocratiser l’accès au pouvoir.
Du coup, l’investiture de Faure Gnassingbé fait jaser en Afrique. « Cela, malgré la situation sociopolitique tendue dans le pays. La population togolaise, s’inspirant d’une certaine façon de l’exemple burkinabè, voulait en finir avec la dynastie Gnassingbé », regrette le quotidien burkinabé Le pays. Et de commenter : « Comme quoi, le chien aboie et la caravane passe, n’en déplaise à tous ces Togolais qui ne veulent plus voir Faure Gnassingbé, même en peinture. »
Pendant ce temps, l’opposition togolaise se déchire. Elle compte au moins sept candidats à l’investiture présidentielle. Cette division pourrait, naturellement, avantager le président sortant d’autant plus qu’il s’agit d’un scrutin à tour unique.