Sénégal : Macky Sall accepte de dialoguer avec Abdoulaye Wade
Politique

Par Sébastien Badibanga 3 février 2015
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Le président sénégalais Macky Sall accepte de dialoguer avec son prédécesseur Abdoulaye Wade, fondateur du Parti démocratique sénégalais. Un geste d’apaisement qui fait suite à l’interdiction du sit-in de l’opposition.
Qui veut la paix, prépare la guerre ? Ce lundi, le président Macky Sall a répondu à l’appel au dialogue lancé par son prédécesseur Abdoulaye Wade, révolté par l’interdiction et la répression du sit-in de l’opposition. En marge d’une cérémonie organisée lundi, le chef de l’Etat déclare : « J’ai entendu la main tendue de Maître Wade et je l’accepterai sans souci. »
« Des gestes d’apaisement dans un climat qui s’est brutalement tendu à Dakar. Cette image du 4X4 d’Abdoulaye Wade forçant un barrage de police sous les gaz lacrymogènes, tel un vieil homme sur son cheval traversant la fumée des revolvers, fait penser à un western », commente RFI.
Cependant, le contentieux entre les deux hommes ne date pas d’hier. Au-delà de cette dernière querelle politique, Abdoulaye Wade reproche notamment à son successeur d’avoir emprisonné son fils, Karim Wade.
Macky Sall vs Abdoulaye Wade
Dès son arrivée au pouvoir, le président sénégalais Macky Sall a annoncé la couleur, en faisant de la chasse aux biens mal acquis son cheval de bataille. Une ligne directrice ponctuée par l’emprisonnement de Karim Wade, fils de l’ancien chef d’Etat, pour détournement de fonds publics. Une décision judiciaire qui a jeté le feu aux poudres.
Jusqu’à présent, Abdoulaye Wade reproche à Macky Sall cette sentence. « Prisonnier politique, réponse politique », avait lâché le fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS). L’interdiction du sit-in de l’opposition n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Même si cet affront de plus a le don de l’énerver : « Hier soir, lors d’une réunion du comité directeur du PDS, l’ex-président Abdoulaye Wade a une nouvelle fois dénoncé les interdictions de manifester et appelé ses partisans à se mobiliser demain, mercredi », rapporte RFI.
L’occasion de vérifier la bonne foi du président actuel du Sénégal qui appelle aujourd’hui au dialogue avec son prédécesseur, alors que ses forces de l’ordre ont réprimé l’ancienne manifestation. Toutefois, un signe encourageant : quelques membres de l’opposition arrêtés ce week-end ont d’ores et déjà été libérés.