Niger : chrétiens et musulmans mobilisés contre Boko Haram
Société

Par Sébastien Badibanga 17 février 2015
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Au Niger, pas moins de 5000 personnes sont descendues dans les rues de Niamey, la capitale, pour manifester contre la nébuleuse Boko Haram. Chrétiens et musulmans ont en marre de la secte islamiste qui fait régner la terreur au-delà du Nigeria.
« Notre armée est notre fierté » ou « Boko Haram est Haram (interdit) ». Ce sont les slogans phares entonnés par au moins 5000 Nigériens descendus dans les rues pour protester contre la secte islamiste Boko Haram. « Beaucoup de jeunes, de femmes, de religieux, de chrétiens et de musulmans convergent vers la place de l’Assemblée nationale à Niamey où le président Mahamadou Issoufou est arrivé », rapporte RFI.fr.
Il faut dire que l’ambiance est tendue en ce moment au Niger. Rappelons que 160 personnes ont récemment été arrêtées à Niamey parce qu’elles étaient soupçonnées d’entretenir des liens avec la nébuleuse terroriste qui sévit au nord du Nigeria ainsi que dans les pays voisins : Niger, Tchad et Cameroun.
La population, révoltée par les attaques terroristes, soutient ainsi les actions entreprises par le gouvernement nigérien pour combattre les djihadistes.
L’étau se resserre sur Boko Haram
Désormais, Boko Haram ne se contente plus de lancer ses attaques au Nigeria. La secte islamiste sévit également au Tchad, Niger et au Cameroun. Son goût pour l’expansion a poussé ces pays à se mobiliser. En effet, début février à Yaoundé, le Nigeria et ses trois pays limitrophes se sont mis d’accord pour la mise en place d’une force de 8700 hommes pour combattre le groupuscule.
Par ailleurs, la communauté internationale prévoit de soutenir ces nations africaines visées par la secte islamiste. Par exemple, la France : « Nous aidons ces pays, qui sont nos amis, mais nous n’avons pas l’intention de nous investir directement dans le conflit. Initiative africaine, soutien international, la France doit favoriser tout cela, c’est ce qu’elle fait », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. « Nous essayons de mobiliser une force de plus de huit mille hommes. L’affaire doit passer maintenant devant le conseil de l’Union africaine et le conseil de sécurité, et nous soutiendrons cela », a ajouté le chef de la diplomatie française en indiquant qu’il se rendra bientôt dans cette zone d’Afrique.
En attendant, les Nigériens comptent présenter un mémorandum des forces vives de la nation au président Mahamadou Issoufou.