Lycéennes kidnappées par Boko Haram : Malala décrète l’état d’urgence
Société

Par Sébastien Badibanga 9 février 2015
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La jeune Pakistanaise et prix Nobel de la paix, Malala Yousafzai exhorte les candidats à l’élection présidentielle au Nigeria ainsi que la communauté internationale à agir pour la libération des 219 lycéennes retenues par la secte islamiste Boko Haram.
Au 300e jour de captivité des 219 lycéennes toujours retenues par la secte islamiste Boko Haram, dimanche 8 février, la jeune Pakistanaise et prix Nobel de la paix, Malala Yousafsai tape du poing sur la table pour enjoindre les candidats à l’élection présidentielle nigériane ainsi qu’à la communauté internationale d’œuvrer pour leur libération.
« Alors que nous marquons l’anniversaire tragique du 300e jour de captivité de ces centaines de lycéennes kidnappées, j’appelle le monde entier à demander avec moi à ce qu’on agisse d’urgence pour libérer ces jeunes filles héroïques », a-t-elle affirmé, rapporte 20minutes.fr.
Ultimatum
Le 14 avril 2014, Boko Haram a enlevé quelque 276 adolescentes du nord-est du Nigeria. Parmi elles, 57 lycéennes ont réussi à s’échapper des griffes de la secte islamiste. En revanche, les 219 autres sont toujours entre les mains du groupuscule. Pour l’heure, l’armée nigériane se refuse d’entamer une opération de libération car, selon elle, une telle mission pourrait mettre en péril la vie des otages.
Cela dit, Malala estime qu’il est possible de délivrer ces jeunes filles. A l’entendre, le gouvernement nigérian et la communauté internationale « peuvent et doivent faire beaucoup plus pour résoudre cette crise ». « Mettons tout de suite un point final à cette épouvantable saga », dit-elle. Et d’ajouter : « Si ces jeunes filles avaient été les enfants de parents puissants, politiquement ou économiquement, on aurait fait beaucoup plus pour les libérer. » « Mais elles viennent d’une région défavorisée du nord-est du Nigeria et, tristement, peu de choses ont changé depuis leur kidnapping », s’insurge-t-elle.
Celle qui a été prise pour cible par les talibans pour son combat en faveur de l’éducation des femmes au Pakistan, envient même à poser un ultimatum aux candidats à l’élection présidentielle au Nigeria. En clair : s’ils veulent être élus, il faudrait qu’ils promettent de travailler d’arrache-pied pour sauver les 219 filles encore détenues par Boko Haram ainsi que de leur accorder un droit à l’éducation.
Rappelons que l’enlèvement de ces adolescentes a ému le monde entier. Même la Première dame américaine, Michelle Obama avait brandi le slogan devenu célèbre #BringBackOurGirls pour réclamer leur libération.