Les Eléphants de Côte d’Ivoire, vainqueurs de la CAN 2015
Société

Par Sandro CAPO CHICHI 9 février 2015
Pour ne rien manquer de l'actualité,
inscrivez-vous à la newsletter depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !
Les Ivoiriens ont remporté ce soir la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.
Ironiquement, les Ivoiriens ont du attendre le départ de l’équipe de Didier Drogba, le meilleur joueur et l’un des plus grands hommes ivoiriens de l’histoire pour remporter leur premier titre. Non pas que Drogba eût été un boulet à traîner pour son équipe. On en veut pour preuve l’édition de 2012 où les Eléphants avaient échoué à deux doigts d’un deuxième titre, deux décennies après leur seule victoire en 1992. A cette époque, la génération d’Abdoulaye Traoré s’étaient imposée au terme d’un scénario rocambolesque qui avait vu l’ensemble des tireurs tenter leur chance, avant que les Ghanéens ne cèdent lors du premier tir-au-but de cette nouvelle série.
C’est d’un suspense aussi intense dont on bénéficié les spectateurs du match de ce soir qui ont vu tous les participants aux tirs aux buts tenter leur chance avant l’échec du gardien ghanéen Braima face à son homologue Barry. Celui-ci, qui s’était plaint de crampes pendant la séance et qui a malgré tout arrêté le tir au but de Braima avant de transformer le sien et d’offrir le titre à son équipe et à son pays. Après cet exploit, l’intéressé a manifestement oublié ses crampes avant de courir comme un lapin et de nous prouver qu’il nous a probablement simplement sorti un gros coup de bluff pour déstabiliser ses adversaires et se faire mousser a posteriori. Quoi qu’il en soit chapeau à lui, qui n’avait joué ce match que grâce à la défection du gardien titulaire Gbohouo après les demi-finales.
Les tirs aux buts avaient pourtant mal commencé pour les Ivoiriens qui avaient raté leurs deux premières tentatives. Mais les Ghanéens ont, ont perdu leur avantage de deux tirs à zéro comme la neige au soleil, une nouvelle fois grâce à Barry.
Si le suspense était là, la technique l’était moins, et si la rencontre peut être résumée par des duels physiques. La pression fut d’abord ivoirienne, avant que dans la deuxième partie de la seconde mi-temps le rapport de force ne s’inverse. Epuisées en deuxième mi-temps, les deux équipes se sont neutralisées. La plus belle occasion est à mettre au crédit du Ghana avec un tir sur le poteau d’Atsu en première mi-temps.
On peut déjà imaginer les commentaires d’analystes et de supporteurs louant le départ de Drogba et la constitution d’une équipe sans individualités mais avec un collectif. Une nouvelle fois, je ne pense pas que ce soit le cas. La Côte d’Ivoire, avec l’ascension de Yaya Touré, de Bony ou de Gervinho abrite toujours une constellation de stars, avec un comportement parfois anti-collectif, comme le carton rouge stupide et plein d’arrogance de Gervinho lors du premier match des Eléphants. Comment expliquer cette victoire? On serait tenté de l’expliquer par un coup de maraboutage du sorcier blanc Hervé Renard qui après sa victoire avec les Zambiens il y a trois ans face… aux Ivoiriens. Souhaitons en tous cas bonne chance au sélectionneur français et espérons que comme pour tous ses conseils et ses recommandations qui lui ont permis de remporter la victoire en 2012 et 2014 se vérifieront pour son souhait de voir les équipes africaines à l’avenir dirigées par des entraîneurs locaux et la prochaine CAN remportée par l’un d’entre eux.