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Côte d’Ivoire : Jugée à Abidjan, Simone Gbagbo accuse la France d’ingérence

Politique

Côte d’Ivoire : Jugée à Abidjan, Simone Gbagbo accuse la France d’ingérence

Par Sébastien Badibanga 24 février 2015

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Accusée d’atteinte à la sûreté de l’Etat, l’ex-première dame ivoirienne a comparu, lundi, à la Cour d’Assises d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire. Ainsi que 82 co-accusés, tous proches de Laurent Gbagbo ou sympathisants de l’ancien régime. L’épouse de l’ancien président a même accusé la France d’ingérence.

Après trois ans d’instruction, Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président de Côte d’Ivoire, a comparu lundi 23 février à la Cour d’Assises d’Abidjan, la capitale ivoirienne. Deux mois après le début du procès, l’ex-première dame doit répondre des accusations qui lui sont reprochées : atteinte à la sûreté de l’Etat, xénophobie […] usurpation de fonction, etc.

Des crimes qu’elle aurait commis pendant la crise post-éléctorale, entre 2010 et 2011. En revanche, la défense dénonce un procès partial : « Après trois ans d’instruction je pense que c’est un procès qui n’est pas à la hauteur des enjeux, ne serait-ce que pour toutes les victimes », dixit Habiba Touré, l’une des avocates de Madame Gbagbo, rapporte RFI. Et de s’interroger sur les preuves de la culpabilité de sa cliente ainsi que sur les faits qui lui sont reprochés. Une chose semble sûre : l’épouse de l’ancien président ivoirien serait « sereine et tranquille ».

A la barre, la dame de fer a contesté l’élection d’Alassane Ouattara, et a accusé la France d’ingérence.

Supporters of opposition leader Alassane Ouattara protest in front of the U.N. headquarters at rebels' stronghold of Bouake

Ingérence de la France ?

Après avoir entendu les seconds couteaux, les ministres du gouvernement Aké N’Gbo et les autres cadres de la majorité, c’est donc autour de Simone Gbagbo de répondre de ses crimes devant la justice ivoirienne. Ainsi que 82 co-accusés, proches de Laurent Gbagbo ou sympathisants de l’ancien régime.

Depuis son arrestation, le 11 avril 2011, la dame de fer ne s’était plus exprimée en public. Elle reprend la parole pour accuser l’Etat français d’ingérence : « De quoi le président Sarkozy se mêle-t-il ? », s’est interrogée l’ex-première dame dénonçant « l’ingérence des autorités françaises », dont l’armée qui a, selon elle, « bombardé la résidence présidentielle pendant une dizaine de jours alors qu’aucune résolution de l’ONU ne lui donnait ce pouvoir ». Et de contester la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentiele de 2010.

L’objet de la crise post-électorale qui a causé la mort de plus de 3000 personnes. Laurent Gbagbo, président sortant, et son concurrent de l’époque à la présidentielle, Alassane Ouattara, avaient tous les deux revendiqué la victoire. Finalement, la communauté internationale, dont la France, avait adoubé le président actuel de la Côte d’Ivoire.

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