Boko Haram : des dizaines de lycéennes retournent à l’école après avoir vécu l’enfer !
Politique

Par Sébastien Badibanga 25 février 2015
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Dix mois après avoir échappé à la secte islamiste Boko Haram, plusieurs dizaines de lycéennes nigériannes reprennent le chemin de l’école. Certaines d’entre-elles suivent le programme préparatoire de l’université américaine du Nigeria. Mais la peur n’est jamais très loin…
Entre espoir et inquiétude, les lycéennes, une cinquantaine, qui se sont échappées le 14 avril 2014 de la nébuleuse Boko Haram ne sont pas laissées à l’abandon. Effectivement, l’université américaine du Nigeria, située à Yola, la capitale administrative de l’Etat d’Adamawa, dans l’est du pays, scolarise 21 adolescentes par le biais de son programme préparatoire. Par ailleurs, une fondation qui a été spécialement créée pour ces rescapées a pu récolter 50 000 dollars qui permettent de financer la scolarité de dix autres filles.
A Chibok, dans le nord-est du Nigeria, la peur terrorise toujours la population. « Les anciennes rescapées auxquelles l’offre a été faite n’ont pas toutes accepté. En effet, le risque est grand. La secte islamiste a prévenu qu’elle tuerait les familles dont les enfants iraient encore à l’école. L’ombre des terroristes plane comme une épée de Damoclès au-dessus d’elles », indique le site Madame Figaro. Et de préciser : « Onze filles ont commencé à étudier. Plus tard, d’autres parents sont venus demander une place pour leur fille. Elles sont désormais vingt-et-une. Parmi elles, certaines savent déjà à quelle cause elles voueront leur diplôme et leurs compétences : Nous voulons revenir et aider Chibok. »
De l’enfer au « paradis »
Le 14 avril 2014, Boko Haram a enlevé 276 adolescentes à Chibok, au nord-est du pays, pour les vendre, les marier de force et en faire des esclaves. Si l’on en croit les déclarations du leader de la secte islamiste, Abubakar Shekau (voir la vidéo).
Une cinquantaine a réussi à échapper à la nébuleuse terroriste. Il reste, donc, 219 autres qui se trouvent encore aujourd’hui dans les mains des islamistes.
Dimanche 8 février, au 300e jour de leur captivité, la jeune Pakistanaise et prix Nobel de la paix Malala Yousafzai a enjoint la communauté internationale ainsi que les candidats nigérians à l’élection présidentielle d’oeuvrer pour la libération des adolescentes dans les plus brefs délais.
Jusqu’à présent, le groupuscule n’a pas répondu à cet appel. Au moment où on apprend qu’il vient de libérer 158 femmes et enfants enlevés en décembre 2014.