16 VILLES RASEES A L’EST DU NIGERIA
Politique

Par SK 9 janvier 2015
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Le bilan humain est impossible à établir dans l’immédiat mais, le bilan matériel est ahurissant. 16 villes et villages ont été rasés dans le nord-est du Nigéria mercredi.
Boko Haram continuait de multiplier les exactions, débordant les forces militaires, qui peinent à intervenir efficacement dans cette zone à cause de sa proximité avec le Tchad, le Cameroun et le Niger. Les miliciens traversent fréquemment les frontières pour se ravitailler et échapper aux autorités. Samedi dernier, les deux camps s’étaient affrontés lors d’une bataille acharnée de plusieurs heures. Boko Haram avait alors gagné le terrain et récupéré plusieurs villes et villages de la zone.
En réaction, l’armée nigériane a organisé un raid mercredi afin de libérer les territoires des mains du groupuscule terroriste. L’opération a échoué et ainsi 16 communes ont été complètement brûlées. Les forces du raid ont encore une fois affronté Boko Haram mais les civils sont évidemment les principales victimes de ces échanges de tirs. Des espaces rasés et la terreur entérinée, car la prise du point stratégique de la ville de Baga, permet le contrôle de la zone. Cette ville est un lieu important pour le commerce, donc pour l’économie, et abrite une base militaire. C’est d’ailleurs Baga que Boko Haram disputait aux soldats samedi et où une grande partie de la population a dû fuir.
Il est impossible de dire combien de personnes ont périt entre mercredi et samedi, ni combien sont actuellement en fuite. Selon des responsables des localités concernées, des réfugiés seraient en situation de vulnérabilité inquiétante et certains seraient malades. Une grande partie d’entre eux se retrouve prise au piège sur une île du lac Tchad, coincée sans aucune nourriture. Certains villageois avaient été poursuivis par des terroristes à moto qui abattaient au hasard les fuyards.
La situation sanitaire est alarmante, des corps gisent dans la brousse et sur les chemins, tous cadavres confondus depuis samedi jusqu’à l’attaque sanglante de mercredi. Au-delà de ne pas pouvoir établir un bilan des pertes humaines, il est pour l’instant compliqué de venir en aide aux survivants. Présentement, ceux qui en ont réchappé doivent affronter le froid, la faim et la maladie.