Michel Kafando : « Blaise Compaoré bénéficie d’une loi d’amnistie »
Société

Par Sandro CAPO CHICHI 3 décembre 2014
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Le président par intérim du Burkina Faso, Michel Kafando a déclaré à la BBC Afrique le 2 décembre dernier qu’il serait difficile de poursuivre en justice son prédécesseur Blaise Compaoré, aujourd’hui en exil au Maroc.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Kafando est revenu sur les déclarations de son actuel Premier Ministre Isaac Zida, qui avait déclaré que les dossiers de la mort de Thomas Sankara et de Norbert Zongo seront ‘réouverts’. Zida avait déclaré:
« Si au niveau de la justice, une plainte est déposée contre le président Compaoré, je pense que nous allons demander au Maroc de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabè ».
Kafando a précisé, malgré le fait qu’il ferait son maximum pour rendre justice aux crimes commis sous le régime Compaoré, qu’il ne pourrait que difficilement le poursuivre, faisant allusion à une loi votée après la Journée nationale du pardon de mars 2001 à la suite de la crise burkinabe successive à l’affaire Norbert Zongo.
« Blaise Compaoré bénéficie d’une loi d’amnistie qui a été votée il y a quelques années et qui concerne tous les anciens présidents »
Cet apparent manque de volonté d’aller au delà de cette loi du Président Kafando ranime les craintes de certains Burkinabés et d’Afro-descendants et qui continuent à suspecter Kafando, ancien ambassadeur de l’ONU dans son pays, de n’avoir pas remplacé Blaise Compaoré à la tête du Burkina Faso, mais plutôt sur le trône de la Françafrique, présent depuis 1987 dans ce pays avec la mort de Thomas Sankara.