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[RÉUNION] AFFAIRE DES REUNIONNAIS DE LA CREUSE : UNE RÉPARATION SYMBOLIQUE

Politique

[RÉUNION] AFFAIRE DES REUNIONNAIS DE LA CREUSE : UNE RÉPARATION SYMBOLIQUE

Par SK 15 octobre 2014

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L’affaire avait été remise en lumière en 2001 par Jean-Jacques Martial. Ce Réunionnais, auteur du livre « Enfance volée », avait attaqué l’Etat français en 2000 et réclamé 1 milliard d’euros de dommages et intérêts : « Un milliard, c’est comme un euro », avait-il alors déclaré

La réparation a enfin eu lieu, de manière symbolique, par la reconnaissance hier, à l’Assemblée nationale, de la responsabilité morale de l’État français dans cette affaire. Pas de condamnation ou de dédommagement officiel pour l’instant, mais déjà une victoire pour ces victimes.

Pour rappeler les faits, 1600 Réunionnais avaient été déportés en métropole entre 1963 et 1982, contre leur gré, dans le but de combler les carences de la France en population et en main-d’œuvre. Tous les départements outre-mer avaient été concernés par cette déportation, orchestrée par les politiciens français, à travers une organisation criminelle, le BUMIDOM (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer).

Créé par Michel Debré en 1963, le Bumidom avait officiellement pour vocation de résorber le chômage dans les Dom Tom, et contrôler ainsi les migrations.

En réalité, le Bumidom, qui fêtait ses cinquante ans l’année dernière, était un organe destructeur qui a participé à l’exclusion sociale des populations caribéennes et à leur exil en métropole. En effet, si certains s’étaient, à tort, laissés séduire par la possibilité d’une vie meilleure, les autres ont été arrachés de force à leur île et à leurs familles pour être déportés en France.

C’est le cas de ces 1600 Réunionnais, brutalement déposés dans la Creuse et qui n’ont rien eu de ce qui avait été promis. Comme pour les autres, ils se sont trouvés confrontés à l’exclusion sociale et la précarité, causées par l’impossibilité d’accéder à des emplois correctement rémunérés.

Président du « Comité de soutien de tous les enfants d’outre-mer exilés de force en France », Jean-Jacques Martial a assisté au vote à l’Assemblée nationale et donnait ce matin une interview à la chaîne Outre-Mer 1ère, dans laquelle il a déclaré : « Nous allons pouvoir vivre et mourir en paix. »

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