[GAMBIE] YAHYA JAMMEH VEUT REVALORISER LES LANGUES NATIONALES
Politique
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Par SK 15 octobre 2014
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Le président gambien a martelé que l’anglais ne serait plus la langue officielle du pays, pour être remplacée par qu’une langue locale
Par Souleymane Diallo
Cette information a été relayée par la presse locale, où le désir du président d’abonner l’anglais au profit d’une langue nationale a été longuement commenté par les médias.
Le dimanche 9 mars, lors de la prestation de serment du nouveau doyen des juges, le président Jammeh a déclaré : « Nous ne souscrivons plus à la conviction que l’anglais doit impérativement être la langue de l’administration, dans la mesure où nous devrions parler nos propres langues. »
Depuis que la Gambie, forte de presque 2 millions d’habitants, a accédé à l’indépendance en 1965, l’anglais est devenu la langue officielle du pays dans l’administration, les établissements d’enseignement, ainsi que dans le commerce.
Cette annonce ne constitue pas réellement une surprise ; car les vœux du président Djameh de rompre avec le système occidental ne datent pas d’aujourd’hui. Déjà, à son arrivée au pouvoir après son coup d’État de 1994, il avait qualifié le Commonwealth d’« organisation néocoloniale » dont son pays ne voulait plus faire une partie. Une organisation que la Gambie vient de quitter il y a quelques mois.
L’homme fort de Banjul se fait de plus en plus autoritaire et continue de prendre ses distances avec les codes impérialistes. Son désir de rompre avec le système qui enfonce l’Afrique dans la dépendance s’accompagne de chiffres qui témoignent tous les efforts pour l’avancement de son pays.
En 2013, l’augmentation du PIB réel de l’économie gambienne a été estimée à 5,6 %, contre 6,1 % en 2012 et 4,3 % en 2011 et la croissance économique de la Gambie devrait augmenter, pour atteindre 7,5 %, avec une baisse de l’inflation de 5 % d’ici à fin 2014, selon la Banque centrale gambienne.
Cette détermination de la Gambie de travailler et de rompre avec les codes occidentaux devraient s’articuler avec un esprit fédérateur. Enclavé dans le Sénégal, la Gambie est un petit pays de 2 millions d’habitants et le président Yahya Jammeh, en plus de ces efforts, devrait se rapprocher de ses frères africains pour davantage de dialogues pour une uniformisation dans ce genre de démarches. Car pour sortir du tunnel, une seule solution existe : rompre avec le diable.