[FRANCE] GÉNOCIDE RWANDAIS : LA JUSTICE FRANÇAISE ACCEPTE ENFIN DE FAIRE SON TRAVAIL
Politique
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Par SK 15 octobre 2014
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Il aura fallu longtemps pour qu’enfin la justice française accepte de juger les criminels associés au génocide (en tout cas certains), dont beaucoup avaient trouvé refuge sur son territoire.
Il y a vingt ans, en avril 1994, 800 000 Tutsis ont été massacrés dans leur pays avec la complicité entière des autorités locales et de la France
Un grand nombre de génocidaires se sont réfugiés en Europe, notamment en France, qui les a aidés à fuir, et ont même bénéficié de la possibilité de recommencer une nouvelle vie. Toutes ces années, des gens se sont battus, en France, afin que justice soit faite.
Aussi, mercredi 4 février 2014, Pascal Simbikangwa (photo), ex-officier du service central de renseignements de l’armée rwandaise, comparaîtra devant la cour d’assises de Paris pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité. Ce dernier vivait à Mayotte, sous une fausse identité jusqu’à son arrestation en 2008.
Parmi les Français réclamant le traitement du dossier, Alain Gauthier, président du collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) et son épouse rwandaise, Dafroza Gauthier, Tustsi, qui bien qu’ayant eu la vie sauve, a subi de plein fouet cette folie qui a décimé une grande partie de sa famille. Ils se félicitent au moins de cette action concrète qu’est le jugement d’un criminel de guerre.
Le Rwanda avait en vain demandé l’extradition de ces assassins réfugiés en France, refusée plusieurs fois. La justice française, curieusement, avait été lourdement entravée dans sa procédure. Soupçonnée de faire volontairement traîner les choses, elle avait été sanctionnée en 2004 par la Cour européenne des droits de l’homme.
Cette action émane-t-elle véritablement d’une ferme application de la justice et donc d’une volonté de réparation envers les victimes de ces atrocités, ou s’agit-il plus probablement d’une volonté politique d’apaiser les relations avec Kigali ; toujours est-il qu’enfin les choses semblent se décanter.