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[BURKINA FASO] CRISE AU BURKINA FASO : COMPAORE A CAPITULE

Politique

[BURKINA FASO] CRISE AU BURKINA FASO : COMPAORE A CAPITULE

Par SK 30 octobre 2014

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Alors que les manifestations reprennent de plus belle au Burkina Faso, Blaise Compaore a décidé d’interrompre le dialogue. Le peuple souffre de la situation du pays, mais aussi et surtout, de voir sa souveraineté bafouée. En effet, le Burkina Faso est une république souveraine, au sein de laquelle le peuple choisit son chef d’état par scrutin libre. En théorie…

L’échéance électorale approche. En effet, mai 2015 sera le mois de la présidentielle et l’heure de vérité pour les burkinabe.  L’article 37 de la Constitution du pays est clair : Seuls deux mandats par candidat sont autorisés. Blaise Compaore, au pouvoir depuis 1987 doit s’en aller ; après plusieurs jeux politiques il a pu se maintenir au pouvoir mais aujourd’hui, il se retrouve coincé. Partir,  il ne le souhaite évidemment pas mais la volonté des burkinabe doit primer sur les motivations personnelles et les désirs de royauté du président.

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L'Assemblée nationale du Burkina saccagée par les manifestants (c) Burkina24

L’Assemblée nationale du Burkina saccagée par les manifestants (c) Burkina24

Les mouvements de foule ont repris depuis le début de la semaine et depuis ce matin des milliers de manifestants ont pris d’assaut le parlement. Compaore a déjà pris sa décision et a cessé tout dialogue avec les médiateurs. La répression commence à durcir et le sort du Burkina Faso semble scellé. En effet, le président a fait marche-arrière et annoncé dans la matinée de jeudi (30 octobre) que la constitution ne serait finalement pas révisée. Pourtant, le peuple ne décolère pas. Le parlement et la mairie de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, ont été incendiés. Les députés ont été exfiltrés et les vols en partance et à destination de Ouagadougou annulés. Les citoyens se sont emparés de la radio et de la télévision, plusieurs émetteurs ont été coupés. partout des incendies et des dégradations: la maison du frère cadet de Blaise Compaore a été saccagée, ainsi que celle du porte-parole du gouvernement, Alain Edouard. La police a tiré à balles réelles sur la foule, mais elle est débordée par cette foule qui exprime son ras-le-bol. Les burkinabe ont marché sur le palais présidentiel de Kosyam, symbole du régime, et ont affrontée la garde présidentielle.

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Actuellement, on ignore si Blaise Compaore se trouve toujours dans le pays. Son frère François, avait tenté de s’enfuir dans la journée d’hier mais a été arrêté à l’aéroport. C’est la plus grande crise du pays, le pouvoir a capitulé. C’est désormais l’armée qui a prit le contrôle du Burkina Faso, en attendant que des élections s’organisent. Une chose est sûre, le peuple burkinabe ne se laissera plus tyranniser et décidera lui-même de son sort. On parle déjà de « Printemps noir », en référence aux « Printemps arabes » de 2012, anticipant une révolution des africains contre leurs dirigeants.

 

 

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